
Rumy al-Qahtani a été couronnée Miss Arabie saoudite en 2021. Photo tirée du compte X @rumy_alqahtani, lors de son annonce à la participation de Miss Univers 2024
Un correctif de cet article a été publié après que les organisateurs du concours Miss Univers ont démenti la candidature de l'Arabie saoudite.
C’est une première en Arabie saoudite et une rareté dans le Golfe, où seul Bahreïn avait déjà franchi le pas. Rumy al-Qahtani, mannequin et influenceuse saoudienne de 27 ans, a inauguré la participation du royaume au concours de beauté Miss Univers en annonçant dimanche sa candidature sur les réseaux sociaux.
La native de Riyad a publié sur Instagram une photo d’elle dans une longue robe en paillettes dorées, barrée d’une écharpe « Miss Universe Saudi Arabia », épaules dénudées et couronne de diamants posée sur sa longue chevelure, posant fièrement à côté du drapeau vert saoudien. « Je suis honorée de participer au concours Miss Univers 2024. C’est la première participation du royaume d’Arabie saoudite au concours », a-t-elle écrit pour son million d’abonnés.
Diplômée en médecine dentaire et rompue aux concours de beauté à travers le monde, Rumy al-Qahtani a déjà été élue Miss Arabie saoudite, Miss Moyen-Orient, Miss Paix dans le monde arabe et Miss Woman (Arabie saoudite), rapporte le magazine Harper’s Bazaar Arabia. Plus récemment, elle a participé à Miss et Mrs. Global Asian en Malaisie.
Le concours de Miss Univers aura lieu au Mexique le 18 septembre prochain. Contrairement à son rival Miss Monde, il ne comporte pas de défilé en maillot de bain, mais une section en habits traditionnels, permettant aux participantes d’arborer leur costume national.
Projet politique
La candidature de Rumy al-Qahtani, une initiative visant à mettre en avant les femmes pour défaire le royaume de son image ultraconservatrice, intervient quelques jours après l’élection de l’Arabie saoudite à la présidence de la Commission sur la condition de la femme de l’ONU. Elle s’inscrit aussi dans un contexte plus large d’assouplissement sociétal, où les Saoudiennes sont poussées vers le marché du travail ou à s’engager dans des compétitions sportives afin de servir le projet politique saoudien, structuré autour du programme de diversification économique Vision 2030.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammad ben Salmane (MBS), désigné prince héritier en 2017, plusieurs réformes, considérées comme révolutionnaires et favorisant le quotidien des femmes ont été mises en place, comme conduire une voiture, obtenir un passeport et voyager sans l’autorisation d’un tuteur masculin. L’obligation du port du hijab et de l’abaya a également été levée. À une autre époque, les concours destinés aux femmes en Arabie saoudite s’intitulaient « Miss Éthique » ou «Miss Belles Mœurs ».
Mais le pays reste critiqué par les organisations des droits humains en raison d’un certain nombre de discriminations et de restrictions imposées aux Saoudiennes, dont la plupart relèvent des affaires familiales. De plus, des militantes féministes sont encore emprisonnées ou soumises à une interdiction de quitter le territoire.
Refaite pour sûr Mais la plupart des Miss de notre région sont refaites. La beauté naturelle c est fini dans ce moyen orient. Et alors la liberté d’expression chez MBS? pauvre Mr Kochaggi. Quelle honte!!!
15 h 03, le 31 mars 2024