Le Liban sombre en Australie et dit quasiment adieu au Mondial

La route vers le Mondial s’assombrit considérablement pour le Liban. Battus pour la seconde fois en une semaine par l’Australie, les Cèdres ont pratiquement dit adieu à leurs espoirs de qualification pour la Coupe du monde 2026, qui se jouera en Amérique du Nord (Canada, États-Unis, Mexique).

Avec deux petits points glanés en quatre rencontres, la 2e place qualificative pour le tour suivant des éliminatoires, occupée par la Palestine, se trouve désormais à 5 unités. Au-delà du bilan comptable, le pire reste surtout la manière avec laquelle les Libanais ont sombré ce mardi à Canberra, où ils « recevaient » l’équipe australienne, puisque le pays du Cèdre est dans l’incapacité de recevoir un match international sur son sol.

Comme il y a cinq jours, à Sydney, où les Socceroos (surnom de l’équipe australienne) s’étaient déjà imposés sur le score de 2-0, ces derniers ont pris les devants dès les premiers instants de la rencontre. L’ouverture du score est à nouveau venue d’un centre, arme favorite des Australiens profitant de leur net avantage athlétique, tant sur le plan de la vitesse que de la taille. Ainsi Kusini Yengi a-t-il repris le ballon millimétré de Craig Goodwin pour tromper Moustapha Matar à bout portant (1-0, 2e) avec un brin de réussite.

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Dans un premier acte plutôt faible en intensité, les Libanais se procurent quelques situations grâce à des incursions du capitaine Hassan Maatouk dans la surface adverse, sans jamais parvenir à réellement porter le danger sur la cage de Mathew Ryan.

Ce sont au conrtraire les Socceroos qui sont les plus proches d’inscrire le 2e but, ce qui aurait été chose faite sans deux interventions salvatrices de Moustapha Matar face aux ailiers australiens, s’engouffrant allégrement dans les espaces laissés par l’arrière-garde libanaise, malgré un schéma ultradéfensif disposé en 5-4-1 et censé couvrir les côtés.

Les défenseurs libanais étaient une nouvelle fois impuissants face au 1,98 mètre du colosse Harry Souttar, passant tout proche de doubler la mise de la tête en heurtant le poteau dans le temps additionnel de la première période.

Bis repetita

Mais ces Libanais sont décidément incorrigibles et, comme dans le premier acte, se font surprendre dès leur retour des vestiaires en encaissant deux nouveaux buts coup sur coup : l’un malencontreusement concédé par Bassel Jradi (2-0, 47e), contrant une parade désespérée de Matar dans ses propres filets, et un autre d’une superbe frappe en demi-volée de Craig Goodwin, une nouvelle fois esseulé sur son aile gauche (3-0, 49e).

Dans la foulée, les Cèdres se procurent leur meilleure occasion de la rencontre, lorsque Nader Matar propulse une frappe surpuissante sur la barre transversale qui aurait pu leur redonner un peu d’espoir. Mais hormis une tête cadrée de l’avant-centre Omar Bugiel (75e), évoluant en D4 anglaise, pas grand-chose à signaler sur le front de l’attaque libanaise, toujours aussi peu inspirée dans ce schéma mis en place par Miodrag Radulovic, dont l’équipe n’a inscrit que deux buts sur ses sept dernières rencontres.

Kusini Yengi inscrivant le 1er but australien lors de la victoire des Socceroos face au Liban, mardi au Bruce Stadium de Canberra. David Gray/AFP

Cliniques devant le but adverse (6 tirs cadrés, 5 buts), les Socceroos ajoutent deux nouvelles réalisations, parachevant la démonstration australienne. Tout d’abord par l’intermédiaire de l’entrant John Iredale (4-0, 68e), à la réception d’un nouveau centre de Goodwin, intenable. Double passeur décisif, l’ailier d’al-Wehda, en Arabie saoudite, profite d’un énième débordement de son homologue sur le côté droit pour s’offrir un doublé (5-0, 81e).

« On a fait beaucoup trop d’erreurs, a regretté Omar Bugiel au micro de la LBCI, semblant remettre en cause le plan de jeu adopté lors de cette double confrontation. Face à ce genre d’équipes, qui font partie des meilleures en Asie, on ne peut pas se permettre de leur laisser le ballon en les attendant derrière. Sinon, on se fait punir, comme cela est arrivé lors de la 2e mi-temps. »

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« On était venu pour prendre des points, mais en encaissant des buts à chaque début de match, on ne peut pas espérer grand-chose, a abondé Nader Matar. Nous n’avons pas donné une bonne idée de la sélection et nous nous excusons auprès de nos supporters. »

Avec quatre victoires en autant de rencontres, les Socceroos sont d’ores et déjà assurés d’accéder au tour suivant des éliminatoires de la zone asiatique. Sur la lancée de leur parcours historique lors de la dernière Coupe d’Asie, dont ils ont atteint les huitièmes de finale, les Palestiniens l’ont emporté sur le fil face au Bangladesh (1-0, grâce à un but à la 94e minute) et se retrouvent désormais avec cinq longueurs d’avance sur les Libanais au classement de ce groupe I.

Un match nul entre les deux équipes le 6 juin prochain entérinerait la qualification pour le tour suivant des Lions de Canaan qui touchent du doigt le rêve d’une première participation au Mondial (étendu à 48 équipes). Tout le contraire du Liban, désormais contraint à un exploit dont la faisabilité paraît infime.