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Moyen-Orient - Rapport

Au Yémen, 4,5 millions d'enfants ne vont pas à l'école, alerte Save the Children

Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est en proie depuis 2014 à une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts.

Au Yémen, 4,5 millions d'enfants ne vont pas à l'école, alerte Save the Children

Un enfant yéménite porte une arme et scande des slogans lors d'une marche à Sanaa, la capitale dirigée par les Hutus, le 22 mars 2024, en soutien aux Palestiniens dans le cadre des combats entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Photo Mohammed HUWAIS/AFP

Deux enfants sur cinq, soit 4,5 millions d'enfants, ne vont pas à l'école au Yémen, malgré la relative accalmie qui prévaut dans un pays ravagé par la guerre depuis près d'une décennie, révèle une étude publiée lundi par l'organisation Save the Children.

Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est en proie depuis 2014 à une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde, selon l'ONU. Les violences ont nettement diminué depuis un accord de trêve négocié par l'ONU en avril 2022, mais la situation reste très précaire pour les quelques 33 millions d'habitants du Yémen.

« Deux enfants sur cinq, soit 4,5 millions d'enfants ne vont pas à l'école », tandis qu »un tiers des familles interrogées ont au moins un enfant ayant abandonné l'école au cours des deux dernières années, malgré la trêve », indique l'étude.

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Déplacement de 4,5 millions de personnes

L'insécurité et la crise économique ont plongé les deux tiers des Yéménites sous le seuil de la pauvreté et entrainé le déplacement de 4,5 millions de personnes, soit 14% de la population, rappelle Save the Children en soulignant que les enfants déplacés étaient « deux fois plus susceptibles d'être déscolarisés que les autres ».

« L'impact de la crise de l'éducation sur les enfants du Yémen et leur avenir est profond », selon l'ONG. « Sans une intervention immédiate, une génération entière risque d'être laissée pour compte, ce qui aura des conséquences à long terme sur le redressement et la croissance du pays ».

Si 14% des familles interrogées ont expliqué l'abandon de l'école par la poursuite des violences, la plupart invoquent des raisons économiques: plus de 44% ont souligné la nécessité pour les enfants de soutenir financièrement leur famille, tandis que 20% ont affirmé ne pas avoir les moyens de payer les frais de scolarité et les manuels scolaires.

Lors de sa dernières visite au Yémen, en juin dernier, dans le cadre de sa mission d'observation sur ses pays membres figurant à l'article IV de ses statuts), le Fonds monétaire international avait constaté que « 17 millions de personnes étaient (alors) confrontées à une insécurité alimentaire aiguë» et que l'inflation des denrées alimentaires avait atteint en moyenne 45 % en 2022.

Depuis le pays, où le pouvoir a été conquis au milieu des années 2010 par les rebelles houthis, est entré de plain-pied dans le conflit régional provoqué par la guerre entre le Hamas et Israèl.

Deux enfants sur cinq, soit 4,5 millions d'enfants, ne vont pas à l'école au Yémen, malgré la relative accalmie qui prévaut dans un pays ravagé par la guerre depuis près d'une décennie, révèle une étude publiée lundi par l'organisation Save the Children. Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est en proie depuis 2014 à une guerre civile qui a fait des centaines de milliers...

commentaires (1)

Cette photo me rappele mes pires souvenirs du début de la guerre du Liban, ou aux barrages improvisés des miliciens de tout bord, des gamins de 6 ans trônaient fièrement, kalashnikov en main, sur le capot de la voiture volée par leur papa. Tous ces enfants non scolarisés vont faire une génération d’ignares, proies faciles à manipuler par les madrasas, qui en feront de la chair à canon ou des bombes ambulantes. Quelle tristesse…

Micheline

10 h 45, le 26 mars 2024

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Commentaires (1)

  • Cette photo me rappele mes pires souvenirs du début de la guerre du Liban, ou aux barrages improvisés des miliciens de tout bord, des gamins de 6 ans trônaient fièrement, kalashnikov en main, sur le capot de la voiture volée par leur papa. Tous ces enfants non scolarisés vont faire une génération d’ignares, proies faciles à manipuler par les madrasas, qui en feront de la chair à canon ou des bombes ambulantes. Quelle tristesse…

    Micheline

    10 h 45, le 26 mars 2024

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