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Politique - Focus

L’option Khoury, début de la fin pour Sleiman Frangié ?

Les Marada minimisent la portée de la candidature de l’ex-ambassadeur et assurent que leur chef est toujours dans la course à Baabda.

L’option Khoury, début de la fin pour Sleiman Frangié ?

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, au palais de Baabda. Photo d’archives Marc Fayad

Clap de fin pour Sleiman Frangié ? À l’heure où le leader des Marada et candidat du tandem chiite Amal-Hezbollah à la présidence de la République s'impose toujours le silence, une nouvelle phase pourrait bien s’ouvrir : depuis quelques jours, des fuites médiatiques font état d'une possible convergence entre le tandem chiite et le Courant patriotique libre sur la candidature de l’ancien chef des services de renseignement de l’armée et ex-ambassadeur du Liban au Vatican, Georges Khoury, en tant que figure de troisième voie.

Certes, ce n’est pas la première fois que des noms de présidentiables sont évoqués dans les médias. Mais si l’option Khoury suscite aujourd’hui des interrogations, notamment pour ce qui est de la réaction des Marada, c’est parce que le président de la Chambre, Nabih Berry, y serait favorable. C'est le chef du législatif lui-même qui avait officialisé, dans un entretien accordé au quotidien pro-Hezbollah al-Akhbar en mars 2023, l’appui du tandem Amal-Hezbollah à la candidature du chef des Marada. Le duo songe-t-il donc désormais sérieusement à lâcher M. Frangié, ou du moins le convaincre de se retirer de la course au profit d’une personnalité qui ferait l’objet d’une entente élargie ? « Nous n’avons pas reçu de signaux, ni de la part de Nabih Berry ni du Hezbollah, allant dans ce sens », tranche un proche de M. Frangié. Une information confirmée par une source proche de Aïn el-Tiné. « Nous n’avons pas abandonné notre candidat », affirme-t-elle, dans une tentative de barrer la voie aux spéculations. Les milieux des Marada minimisent pour leur part la portée de la candidature de Georges Khoury, « surtout qu’un lien est désormais établi entre la fin de la guerre à Gaza et l’élection du futur chef de l’État, et que les choses sérieuses n'ont donc pas encore commencé », pour reprendre les termes d’une personnalité proche de Sleiman Frangié qui a requis l’anonymat.

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« Sleiman Frangié est toujours dans la course. Et il ne se retirera que lorsqu’il décidera lui-même de jeter l’éponge », affirme de son côté le ministre sortant de l’Information, Ziad Makari (Marada), précisant qu’une telle décision devrait être prise en coordination avec « les alliés ». Une référence aux 51 députés qui avaient accordé leurs voix au chef des Marada, lors de la séance électorale du 14 juin 2023. En face, le candidat appuyé par une large frange de l’opposition et par le Courant patriotique libre, Jihad Azour, avait alors obtenu un score de 59 voix. Les anti-Hezbollah n’entendent pas lâcher l'option Azour avant de voir le camp adverse retirer son candidat. « Nous n’allons pas faire marche arrière. Surtout que tout le monde sait que l’opposition n’œuvre que pour exclure Sleiman Frangié de la course », commente une figure zghortiote.

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Et Sleiman Frangié dans tout ça ?

Non au dialogue conditionné
C’est donc dans une logique de confrontation que les Marada abordent le dossier de la présidentielle. Ils ont d’ailleurs clairement exprimé leur position lors de l’entretien tenu il y a deux semaines entre le groupe rassemblant les Marada et leurs alliés (Michel Murr, William Tok et Farid el-Khazen) et le bloc de la Modération nationale qui parraine une initiative pour débloquer l’échéance. Dans ses grandes lignes, la démarche de ces députés majoritairement sunnites ex-haririens prévoit la tenue de concertations parlementaires suivies d’une séance électorale ouverte jusqu’à l'élection d'un président. En attendant la réponse du Hezbollah à cette proposition – qui s’est principalement heurtée à la réticence des Kataëb et surtout aux conditions de Nabih Berry qui veut lui-même mener les concertations –, les Marada mettent eux aussi leurs exigences : « Nous n’acceptons pas de prendre part à un dialogue avec des conditions préalables. On ne peut pas nous demander de retirer la candidature de Sleiman Frangié en amont », déclare une personnalité gravitant dans l’orbite des Marada. « Il n'en demeure pas moins que le dialogue est une bonne chose, parce qu’il permet de maintenir le contact avec tout le monde », nuance M. Makari, comme pour garder la porte ouverte à un éventuel pas en arrière. 

Clap de fin pour Sleiman Frangié ? À l’heure où le leader des Marada et candidat du tandem chiite Amal-Hezbollah à la présidence de la République s'impose toujours le silence, une nouvelle phase pourrait bien s’ouvrir : depuis quelques jours, des fuites médiatiques font état d'une possible convergence entre le tandem chiite et le Courant patriotique libre sur la candidature de...

commentaires (5)

On se fait d'illusions encore que la personne d'un president va sauver le pays ? Qu'il soit Frangieh ou quiconque ? Le Liban a été sous occupation depuis 1969. Au debut le Palestiniens, puis les Syriens, et enfin les Iraniens. Tous les presidents qui se sont succédé depuis les annees 70 ont été impuissants ou fantoches. Il n'y a pas de De Gaulles dans ce pays qui sont encore vivants, il n'y a que des Petains.

hrychsted

17 h 09, le 15 mars 2024

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Commentaires (5)

  • On se fait d'illusions encore que la personne d'un president va sauver le pays ? Qu'il soit Frangieh ou quiconque ? Le Liban a été sous occupation depuis 1969. Au debut le Palestiniens, puis les Syriens, et enfin les Iraniens. Tous les presidents qui se sont succédé depuis les annees 70 ont été impuissants ou fantoches. Il n'y a pas de De Gaulles dans ce pays qui sont encore vivants, il n'y a que des Petains.

    hrychsted

    17 h 09, le 15 mars 2024

  • Frangieh dit qu’il ne se retirera que lorsqu’il décidera lui-même de jeter l’éponge. Je dirais qu’il ne se retirera que lorsque les fossoyeurs, ses alliés, auraient décidé de le jeter une fois arrivés à leur but final de prendre possession de tout le pays. Il n’a aucun amour propre ni aucun honneur à s’afficher ainsi, comme l’autre nabot, pour servir les fossoyeurs de leur pays contre un fauteuil usé et usurpé depuis des décennies. Notre plaie purulente est, et restera ces moins que rien qui sont prêts à tout pour occuper un poste auquel il n’aurait jamais accédé grâce à leur compétence.

    Sissi zayyat

    12 h 27, le 15 mars 2024

  • LA LISTE DES VENDUS EST LONGUE. LEURS MAITRES AVANCENT DES CONCESSIONS EN NEGOCIANT A LA PLACE DE L,ETAT QU,ILS ONT FAIT DISPARAITRE D,AVANCE ET LES FRONTIERES DU SUD ET LE TRAJET POLITIQUE DU LIBAN... MAINMISE OBLIGE. QUE RESTE-T-IL ? OU QUEL ISSUE LAISSE-T-IL ? LE DIVORCE ! DONT PERSONNE DEHORS NE VEUT EN ENTENDRE PARLER. ALORS ? CHRETIENS EN PARTICULIER, VOUS PAYEZ LE PRIX DES VENDUS PRESIDENTS MARONITES QUI ONT ENGRAISSE L,HYDRE ET SA FILLE L,HYDRETTE. VOUS ETES COINCES ! VOUS N,AVEZ PAS DES CHEFS DE TAILLE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 15, le 15 mars 2024

  • combat de coqs pour un tas de fumier

    N.A.

    10 h 50, le 15 mars 2024

  • Sac de noeuds, ils proposent un vendu pour remplacer un autre vendu qui s’accroche comme une bernicle à son rocher. S’il s’entendent avec le mafieux orange le Liban finira bouffer par les jaunes.

    Zeidan

    08 h 34, le 15 mars 2024

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