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Politique - Liban

14 mars 2005 - 14 mars 2024 : les politiques libanais marquent l'anniversaire de la révolution du Cèdre

Samir Geagea, Samy Gemayel, Saad Hariri et Farès Souaid se sont notamment exprimés sur X.

14 mars 2005 - 14 mars 2024 : les politiques libanais marquent l'anniversaire de la révolution du Cèdre

Le gigantesque rassemblement du 14 mars 2005 dans le centre-ville de Beyrouth. Photo Haitham Mussawi/AFP

Il y a dix-neuf ans, près d'un million de personnes manifestaient, le 14 mars, à Beyrouth. Cette journée mémorable marquait le point culminant de la révolution du Cèdre, une série de mouvements de rues dits souverainistes lancés après l'assassinat, un mois plus tôt, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et qui réclamaient le retrait des troupes syriennes du Liban. Un objectif qui sera atteint au cours des semaines suivantes avec, tour à tour, la démission du gouvernement d'Omar Karamé, le limogeage des responsables des services de renseignement libanais pro-syriens, et, le 27 avril, le départ des troupes syriennes du Liban. L'occupation militaire syrienne du Liban avait commencé dès 1976, au début de la guerre civile et Damas a eu, jusqu'en 2005, une influence incontestable sur la politique et les questions sécuritaires libanaises.

La mobilisation de grande ampleur contre l'occupation syrienne avait alors donné naissance au mouvement politique du 14 Mars, aujourd'hui considéré par beaucoup comme moribond depuis quelques années déjà. Cela n'a pas empêché une série de personnalités politiques dont les partis formaient cette alliance de célébrer, à coups de publications sur les réseaux sociaux et de brefs communiqués, l'anniversaire de cette manifestation qui avait marqué un tournant dans l'histoire du pays. 

Publiant sur X une photo de la foule le 14 mars 2005, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a écrit « Ce n'est pas juste un jour, c'est un chemin et une trajectoire. 14 mars, commemoration de la révolution du Cèdre ». 

De son côté, l'ex-Premier ministre et chef du Courant du Futur, Saad Hariri, actuellement en retrait de la politique libanaise, a écrit sur X : « Le 14 Mars : révolution d'un peuple et histoire d'une indépendance. Toujours dans notre conscience ».


Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a, lui, évoqué une commémoration qui « [lui] tient à coeur et qui représente le point culminant d'une longue lutte, sur plusieurs générations, pour libérer le Liban et les Libanais d'une hégémonie interne et d'occupations externes ». Il a salué ses « camarades des mouvements de résistance étudiante contre l'occupation syrienne et le système sécuritaire » (de l'époque) et rendu hommage aux « martyrs de la seconde indépendance », notamment Pierre Amine Gemayel, son frère, assassiné en 2006 et Antoine Ghanem, député Kataëb assassiné en 2007. « Par loyauté envers vos sacrifices, nous poursuivons la lutte pour l'indépendance définitive », a écrit M. Gemayel.

Après la révolution du Cèdre, une série d'assassinats de personnalités appartenant à ce mouvement avaient été perpétrés au Liban, pendant plusieurs années.

Le député Michel Moawad, ancien candidat à la présidentielle libanaise, a de son côté écrit que « le 14 Mars est essentiellement la volonté d'un peuple qui a lutté pour libérer le Liban, récupérer sa souveraineté et construire l'Etat de droit, des institutions, de la liberté, de la justice, de la stabilité, de la reddition des comptes, de la croissance et des droits de l'homme ». Il s'agit selon lui d'une « expérience qui nous a appris que confronter des projets d'occupations ne peut passer que par la formation d'une force équilibrée, inclusive, transcommunautaire, unie sous le drapeau libanais », et qui a prouvé « l'existence d'un lien organique entre le combat pour la souveraineté et les réformes ». « Il ne peut y avoir de réforme sérieuse s'il y a une hégémonie et une tutelle sur les décisions de l'Etat et de ses institutions », a-t-il ajouté. 

Farès Souhaid, ancien secrétaire général du 14 Mars, a, lui, écrit sur X que le 14 mars 2005, le peuple libanais avait « montré qu'il mérite la vie ». « Longue vie au serment de Gebran », a-t-il ajouté, en référence au discours prononcé à l'époque par le journaliste et député de Beyrouth Gebran Tuéni dans lequel il appelait tous les Libanais, « musulmans et chrétiens, à rester unis pour l’éternité ». Gebran Tuéni a été assassiné le 12 décembre 2005. Farès Souhaid a encore salué « les martyrs du soulèvement, tombés sur le chemin du Liban ».

Il y a dix-neuf ans, près d'un million de personnes manifestaient, le 14 mars, à Beyrouth. Cette journée mémorable marquait le point culminant de la révolution du Cèdre, une série de mouvements de rues dits souverainistes lancés après l'assassinat, un mois plus tôt, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et qui réclamaient le retrait des troupes syriennes du Liban. Un objectif qui...

commentaires (5)

Lorsque les libanais se sont réveillés avec la gueule de bois suite au hold up dusiècle, nous avons naïvement pensé que les jours des corrompus étaient comptés. C’était sans savoir que celui qui est Ala tête de notre pays était le premier collaborateur de ces malotrus à qui il a donné son feu vert pour mater les citoyens afin que le pot aux roses ne soit jamais découvert puisque toute sa clique avait aussi pioché dans les caisses jusqu leur assèchement. Il a ainsi réussi à museler le peuple et à faire fuir toute sa jeunesse pour se retrouver évincés avec son cher gendre du paysage après usage

Sissi zayyat

12 h 34, le 15 mars 2024

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Commentaires (5)

  • Lorsque les libanais se sont réveillés avec la gueule de bois suite au hold up dusiècle, nous avons naïvement pensé que les jours des corrompus étaient comptés. C’était sans savoir que celui qui est Ala tête de notre pays était le premier collaborateur de ces malotrus à qui il a donné son feu vert pour mater les citoyens afin que le pot aux roses ne soit jamais découvert puisque toute sa clique avait aussi pioché dans les caisses jusqu leur assèchement. Il a ainsi réussi à museler le peuple et à faire fuir toute sa jeunesse pour se retrouver évincés avec son cher gendre du paysage après usage

    Sissi zayyat

    12 h 34, le 15 mars 2024

  • TRAHIE PAR TOUS SANS EXCEPTION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 14, le 14 mars 2024

  • Photo 1 : Dans le million, sous chaque drapeau PEUT-ÊTRE Samir, Michel, Saad, Farès ! Mais où est Sami ? Trouvez..

    aliosha

    20 h 06, le 14 mars 2024

  • 14 mars est dans le monde de l 'oubli . Chaque tribu de nos jours agit à sa guise .

    Antoine Sabbagha

    18 h 54, le 14 mars 2024

  • Béchir, 14 mars, 17 octobre… Des espoirs assassinés. Le Liban va-t-il se résigner à mourir ou bien est-il encore capable d’un sursaut salvateur?

    Yves Prevost

    17 h 23, le 14 mars 2024

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