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Politique - Rencontre

Berry : Les dernières propositions de Hochstein comportent des points positifs

« Tout est suspendu en attendant les développements à Gaza. » En ce début du mois de ramadan, c’est la phrase qui revient le plus souvent dans les conversations à bâtons rompus à Aïn el-Tiné. Le président de la Chambre la répète à ses interlocuteurs, mais cela ne l’empêche pas de faire preuve d’optimisme sur deux dossiers en particulier, lorsque le moment viendra de s’y attaquer sérieusement : la médiation de l’émissaire américain Amos Hochstein et l’initiative présidentielle du bloc de la Modération nationale qu’il dit appuyer à fond.

Concernant le premier dossier, Nabih Berry affirme que lors de sa dernière visite à Beyrouth, M. Hochstein a modifié ses propositions au Liban. Elles sont selon lui devenues plus positives et peuvent servir de base sérieuse à des négociations, le moment venu. Sans vouloir préciser si le diplomate US a soumis un document écrit ou non, le président de la Chambre parle de 14 points à discuter, qui constituent toutefois une avancée par rapport aux discussions précédentes, et parmi lesquelles ne figure pas la nécessité d’un retrait du Hezbollah de la zone frontalière. Berry explique aussi que la divergence entre les deux approches libanaise et américaine, c’est que M. Hochstein propose une application par étapes, alors que lui-même insiste sur une application globale et simultanée, même si certains prennent plus de temps que d’autres. C’est une façon pour le président de la Chambre d’éviter la possibilité d’appliquer certains points et de reléguer d’autres à une étape ultérieure. M. Berry tient à préciser, devant ses interlocuteurs, qu’il négocie avec l’émissaire américain et avec tous ses interlocuteurs internationaux l’application de la résolution onusienne 1701, adoptée en 2006, et non une nouvelle résolution. Il estime que de la sorte, il n’est pas en train d’empiéter sur les prérogatives du président de la République auquel il revient de négocier les traités et les résolutions internationales au nom du Liban. « Lorsqu’il y aura un cessez-le feu ou une trêve à Gaza, les discussions avec l’émissaire américain devraient reprendre rapidement et être en principe fructueuses, car le point de départ est devenu acceptable pour le Liban », affirme M. Berry.

Concernant le dossier présidentiel, il révèle qu’il était dès le départ favorable à l’initiative de la Modération nationale. Mais, au début, il a préféré rester en retrait « pour ne pas donner de motif supplémentaire à ceux qui voudraient la saboter ». Désormais, il se met en avant « pour faire taire toutes les rumeurs qui lui attribuent l’échec de cette initiative ». D’ailleurs, selon lui, celle-ci ne piétine pas, au contraire, elle serait « dans sa prime jeunesse » et donc appelée à vivre encore longtemps. M. Berry estime que cette initiative reprend les grandes lignes du projet qu’il avait lui-même lancé de « concertations bilatérales, suivies d’autres générales, dans l’enceinte du Parlement qui reste la seule institution légitime en pleine fonction ». Dans son optique, c’est le secrétariat général du Parlement qui devrait adresser les invitations à chaque chef de bloc qui aura le droit d’amener un membre de son groupe avec lui. Les concertations devraient durer entre un et sept jours et, selon lui, il n’y a aucun problème à ce qu’il préside ces réunions, même s’il est aussi chef d’un bloc parlementaire. Si, au bout de sept jours, les différents blocs ne parviennent pas à une entente, le président de la Chambre devra convoquer une séance destinée à l’élection présidentielle. Les tours devraient alors se succéder jusqu’à la réalisation de l’élection. Et si à la fin de la première journée les députés n’ont toujours pas réussi à élire un nouveau chef de l’État, le procès-verbal de la journée sera clôturé, pour être rouvert le surlendemain et ainsi de suite, tous les deux jours, jusqu’à ce que l’élection ait lieu. Selon Nabih Berry, ce scénario devrait satisfaire toutes les parties, car il conjugue les tentatives d’aboutir à une entente au processus électoral en tant que tel. Sauf, s’empresse-t-il d’ajouter, si certaines parties ne veulent pas que l’élection présidentielle ait lieu.

Est-ce à dire qu’il serait prêt à renoncer à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié ? « Pourquoi faudrait-il renoncer à cette candidature ? Sleiman Frangié est petit-fils d’un président, issu d’une famille politique et membre des quatre leaders maronites officiellement reconnus comme tels à Bkerké », répond-il.

Le président du Parlement évoque sa récente conversation téléphonique avec l’émissaire français Jean-Yves Le Drian. Ce dernier l’a en effet appelé, le week-end dernier, pour s’enquérir des réponses aux questions qu’il avait adressées aux différentes parties. M. Berry dit avoir répondu que cette procédure est désormais dépassée et que les efforts actuels se concentrent sur l’initiative de la Modération nationale. L’émissaire français a aussi évoqué la question de la guerre au Sud, et le président de la Chambre lui a souligné que la réponse du Liban au document français a été envoyée aux parties concernées. À ce sujet, il précise qu’il y avait deux réponses séparées, l’une élaborée par le ministère des Affaires étrangères et l’autre par la présidence du Conseil. Il a donc demandé qu’elles soient rassemblées en une seule et c’est ce qui a été fait.

Globalement, Nabih Berry n’est pas trop inquiet quant à une possibilité d’extension de la guerre, même si « avec l’ennemi israélien, il faut s’attendre à tout ». Il déplore par contre les positions de certaines parties internes qui rejettent l’idée même du dialogue et « cherchent à approfondir le fossé entre les Libanais au lieu d’œuvrer à le réduire ». Il salue à cet égard les efforts du quintette impliqué dans le dossier libanais, mais il reste convaincu que c’est aux Libanais de faire le plus gros effort.

En cette période de jeûne, la rencontre ne pouvait pas se terminer sans une question sur une possible réédition de la crise de l’année précédente, avec l’approche du rendez-vous du passage à l’heure d’été à la fin du mois. M. Berry répond alors par une boutade : « J’ai oublié d’évoquer cette question lors de ma dernière rencontre avec le président du Conseil, Nagib Mikati. »

« Tout est suspendu en attendant les développements à Gaza. » En ce début du mois de ramadan, c’est la phrase qui revient le plus souvent dans les conversations à bâtons rompus à Aïn el-Tiné. Le président de la Chambre la répète à ses interlocuteurs, mais cela ne l’empêche pas de faire preuve d’optimisme sur deux dossiers en particulier, lorsque le moment viendra de...

commentaires (3)

PERCHE AUX FESSES COLLEES SUR LE PERCHOIR, ASSEZ DE TARTARINISME AVANT TOUT, PUIS POURQUOI N,ATTENDEZ-VOUS PAS AUSSI LA FIN DE LA GUERRE D,UKRAINE POUR REPRENDRE LES NEGOCIATIONS QUI N,ONT POINT CESSE AVEC L,AMI HOCHSTEIN ET LE QUINTETTE ? VOUS VOUS DONNEZ DES DIMENSIONS QUE VOUS N,AVEZ PAS.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 26, le 13 mars 2024

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Commentaires (3)

  • PERCHE AUX FESSES COLLEES SUR LE PERCHOIR, ASSEZ DE TARTARINISME AVANT TOUT, PUIS POURQUOI N,ATTENDEZ-VOUS PAS AUSSI LA FIN DE LA GUERRE D,UKRAINE POUR REPRENDRE LES NEGOCIATIONS QUI N,ONT POINT CESSE AVEC L,AMI HOCHSTEIN ET LE QUINTETTE ? VOUS VOUS DONNEZ DES DIMENSIONS QUE VOUS N,AVEZ PAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 26, le 13 mars 2024

  • Excellent article à tous les points de vue sauf que la laitue a grossi dans la tête de Nabih Berri qui se prend pour Artaban..

    Hitti arlette

    11 h 13, le 13 mars 2024

  • Et pendant ce temps, 90% des libanais vivent sous le seuil de pauvreté.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 09, le 13 mars 2024

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