Suite à un accident, une voiture finit dans le fleuve de Beyrouth, le conducteur tué

Un accident de la route impliquant deux automobilistes dont les véhicules sont entrés en collision dimanche matin à Beyrouth a fait un mort, 62 ans, et une blessée, 30 ans.

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on voit une jeune femme au volant d'un 4x4 dont la partie avant est complètement détruite, tandis que des passants observent une citadine de couleur rouge appartenant à l'autre conducteur tombée dans le fleuve de Beyrouth, non loin de l'embouchure de la zone de la Quarantaine du port de la capitale. L'on peut également entendre les sirènes des secouristes retentir au loin.

Selon une source sécuritaire, c'est la violence de la collision qui a propulsé la voiture de la victime dans le fleuve. La Yasa (Youth Association for Social Awareness, association qui s'est donné pour mission de sensibiliser sur les questions de sécurité routière), a dénoncé la négligence de l’État, soulignant que la barrière de sécurité installée à ce niveau de la route avait été volée et que les autorités ne l'avaient pas remplacée. « Cet accident résulte de la négligence de l'État, qui porte une très grande part de responsabilité », estime Ziad Akl, qui est à la tête de la Yasa. « Nous ne voulons plus entendre d'excuses ou que chaque partie responsable rejette la faute sur l'autre. Il est temps d'agir face à ce niveau de négligence », poursuit-il.

Impact de l'accident de voiture à Beyrouth, le 4 février 2024. Photo fournie par la Défense civile.

« L'inaction reste constante dans ce domaine et a causé un mort et au moins plusieurs blessés. Cet accident n'est pas le premier et ne sera pas le dernier si la négligence persiste. Combien de ponts et de routes manquent aujourd'hui de barrières métalliques ou en béton ?”, peut-on lire dans un communiqué de la Yasa, publié à la suite à l’accident. « L'Association YASA appelle les responsables concernés à mettre fin, de manière prioritaire, à ces négligences scandaleuses, et ce malgré la situation économique et financière du Liban, afin d'éviter la perte de vies et de préserver la sécurité routière », conclut le texte.

Après l’accident, les secours sont très vite intervenus. Selon un communiqué de presse de la Défense civile, la salle d’opération de leur Direction générale en a été informée vers 7h30 du matin. Immédiatement, les agents de la protection civile sont arrivés sur les lieux de l'accident et ont commencé à travailler pour extraire le corps d'un homme mort à l'intérieur de la voiture tombée dans la rivière. En présence des services de sécurité compétents, les agents ont extrait le corps à l'aide d'une échelle de secours. En parallèle, la Croix-Rouge a porté secours à la blessée. À 12h30, les agents de la Défense civile ont transporté le corps du défunt à l'hôpital Geitawi d'Achrafieh, ajoute le communiqué.

Le véhicule de la Défense civile à Beyrouth, le 4 février 2024. Photo fournie par la Défense civile.

Depuis le début de l'hiver, les intempéries ont accentué la dégradation des infrastructures libanaises, déjà mal entretenues et dégradées par plusieurs années de crise économique.