Washington veut un accord sur les otages "le plus vite possible", mais "cela incombe au Hamas" : Jour 121 de la guerre Hamas-Israël

Merci d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël et de ses répercussions dans la région en général, et en particulier au Liban-Sud.

Nous vous retrouverons demain matin pour vous rapporter les nouveaux développements de ce conflit.

⚡️ "Notre but est d'aboutir à un accord sur les otages le plus vite possible. Mais cela incombe au Hamas", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, dans une interview à la chaîne ABC News. "Le Hamas devra accepter un accord qui garantira le retour des otages, et nous continuerons à faire pression dans toutes les directions pour que cela advienne", a-t-il poursuivi.

"Je ne peux pas dire que c'est imminent", a-t-il indiqué en répondant à une question sur cet éventuel accord. "A l'heure actuelle, je ne peux pas vous dire que c'est pour bientôt."

L'armée israélienne indique avoir perquisitionné un "centre d'entraînement du Hamas" à Gaza où des militants "avaient préparé l'attaque du 7 octobre" contre Israël, rapporte l'AFP.

Situé à Khan Younès, principale ville du sud du territoire palestinien, ce centre "contenait des modèles de bases militaires israéliennes, des véhicules blindés, ainsi que des points d'entrée vers des kibboutz", a précisé l'armée dans un communiqué. Les soldats israéliens ont également perquisitionné le bureau de Mohammad Sinouar, un haut commandant de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Il est également le frère de Yahya Sinouar, chef du Hamas à Gaza et considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre.

Israël a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza et tué plus de 120 Palestiniens en 24 heures, indique le Hamas, avant une nouvelle mission du secrétaire d'Etat Antony Blinken au Moyen-Orient axée sur les tractations en vue d'une trêve, rapporte l'AFP.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré de son côté que l'armée israélienne avait détruit "17 des 24 bataillons" du Hamas. "La plupart de ceux qui restent sont dans le sud de la bande de Gaza et à Rafah, et on va s'en occuper", a-t-il ajouté.

Le Canada imposera des sanctions aux colons israéliens qui incitent à la violence en Cisjordanie et introduira de nouvelles sanctions à l'encontre des dirigeants du Hamas, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, après que les États-Unis ont pris des mesures similaires la semaine dernière, rapporte Reuters. Jeudi, Washington avait sanctionné quatre Israéliens accusés d'être impliqués dans des actes de violence dans les territoires occupés.

Dans une interview accordée à la Canadian Broadcasting Corp, Mme Joly a déclaré que certains colons "seront sanctionnés" et que "nous prendrons également de nouvelles sanctions à l'encontre des dirigeants du Hamas". "Nous y travaillons activement", a déclaré Mme Joly depuis l'Ukraine. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait déclaré vendredi qu'il envisageait d'imposer des sanctions aux colons "extrémistes" de Cisjordanie.

La situation au Liban-Sud semble être restée relativement calme ces deux dernières heures. Le Hezbollah a revendiqué une nouvelle attaque menée à 16h55 sur une position israélienne dans les fermes de Chebaa, affirmant "avoir causé des pertes directes."

⚡️ "Chaque frappe aérienne à Gaza nous rapproche de nos objectifs et du retour des otages", a affirmé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant lors d'une visite à la base aérienne de Tel Nof, rapporte le Haaretz. "La pression exercée sur le Hamas fonctionne, il est en mauvaise posture et nous le frappons. Dans le nord, la réalité est la même : plus nous approfondissons nos objectifs militaires, plus nous avons de chances de ne pas avoir à entrer en guerre", a-t-il ajouté, évoquant la situation frontalière avec le Liban.

M. Gallant a ajouté : "J'ai donné l'ordre à l'armée de l'air de se tourner vers le nord (d'Israël, à la frontière avec le Liban) et d'être prête à tout ce qui pourrait s'y passer", conclut le Haaretz.

Photo Khaled DESOUKI / AFP

⚡️ Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a dit au Caire « refuser » tout « déplacement forcé » vers l'Egypte des Gazaouis, fuyant les bombardements de la guerre entre Israël et le Hamas et s'entassant désormais aux portes du Sinaï, rapporte l'AFP.

Dans le cadre de la première étape de sa tournée au Proche-Orient, M. Séjourné a déclaré à son homologue égyptien Sameh Choukri: « Vous êtes préoccupés par les déplacements forcés de population sur votre territoire. Nous comprenons parfaitement ces inquiétudes et (...) la position de la France est constante : nous condamnons et nous refuserons toute action menée en ce sens ».

Alors que les pourparlers se multiplient via les médiateurs qatari et égyptien pour une possible trêve, Paris veut « un cessez-le-feu mais également préparer le retour de l'Autorité palestinienne à Gaza avec une gouvernance renouvelée », a-t-il ajouté.

▶️ Plus de détails ici.

"La poursuite de l'agression américano-britannique au Yémen n'aboutira à rien pour les agresseurs et n'affectera pas la décision du Yémen de montrer son soutien à Gaza", a déclaré Mohammed Abdulsalam, porte-parole des houthis, dans un communiqué cité par Reuters.

Il a ajouté qu'il "ne serait pas facile de détruire les capacités militaires" yéménites, qui ont été reconstruites au cours d'années de conflit acharné.

Des enfants dans les décombres après des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 4 février 2024. Photo Mohammed ABED / AFP

Les États-Unis ont l'intention de procéder à de nouvelles frappes contre les groupes soutenus par l'Iran au Moyen-Orient, a déclaré dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, à la chaîne de télévision ABC News.

Le porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré séparément à Fox News Sunday que les frappes américaines de vendredi soir contre les groupes soutenus par l'Iran n'étaient qu'une "première série" d'actions et que d'autres suivraient.

Au cours de la dernière heure, à la frontière entre le Liban-Sud et Israël : 

* Le Hezbollah a annoncé qu'il avait pris pour cible, avec succès, deux positions israéliennes dans les fermes de Chebaa.

* L'armée israélienne a bombardé des zones autour du village frontalier de Houla, dans le caza de Marjeyoun, selon des témoignages d'habitants.

Au cours de la dernière heure, à la frontière entre le Liban-Sud et Israël : 

- L'armée israélienne a bombardé les périphéries des village de Rachaya el-Foukhar, Kfar Hammam et Kfarchouba dans le caza de Hasbaya, ont rapporté des habitants des villages et une source de sécurité.

- Une source de sécurité a déclaré que l'armée israélienne a bombardé des zones dans le village frontalier de Khiam et a ouvert le feu sur une zone à Kfar Kila, deux localités du caza de Marjeyoun.

- L'armée israélienne a bombardé la périphérie des villages de Tayr Harfa et de Jibbeïn (Tyr) selon des habitants du village.

- Le Hezbollah a annoncé des attaques contre trois cibles israéliennes, dont une en représailles aux attaques contre des maisons civiles à Blida et Meïs el-Jabal (Marjeyoun). Les attaques du Hezbollah ont visé deux bâtiments faisant face au village de Houla, (Marjeyoun). Le parti a déclaré avoir atteint ses cibles.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a contredit dimanche l'influent ministre d'extrême droite de son cabinet qui avait déclaré que Washington n'avait pas pleinement soutenu la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza.

Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, avait déclaré dans un entretien au Wall Street Journal que le président américain Joe Biden n'avait pas apporté un soutien suffisant à Israël ajoutant que "la conduite des États-Unis serait complètement différente" sous Donald Trump, ancien président américiain , candidat malheureux face à Joe Biden lors des dernières élections, et candidat déclaré aux prochaines.

Netanyahou a semblé répondre à l'interview avant une réunion du cabinet dimanche, en disant : "Nous apprécions grandement le soutien que nous avons reçu de l'administration Biden depuis le début de la guerre." 

⚡ Le mouvement Amal, allié politique chiite du Hezbollah, a démenti les allégations selon lesquelles il aurait attaqué des positions israéliennes après que deux de ses membres ont été tués dans un bombardement israélien hier.

"Les informations qui ne proviennent pas de notre bureau central des médias ne nous concernent pas. Nous n'avons pas d'autre commentaire à faire", a déclaré Rami Najem, chef du bureau central des médias d'Amal, à L'Orient-Le Jour.

Photo diffusée par le bureau de presse du Amal

Photo des funérailles organisée ce dimanche 4 janvier 2024m de deux membres du mouvement Amal, allié chiite du Hezbollah, morts dans un bombardement israélien samedi à Blida dans le caza Marjeyoun.

Au cours de la dernière heure, au Liban-Sud :

* L'armée israélienne a bombardé la périphérie des villages frontaliers de Tayr Harfa, Chihine et Majdel Zoun dans le caza de Tyr, ont indiqué à L'Orient-Le Jour des habitants de ces villages.

* Une source de sécurité a déclaré à L'Orient-Le Jour que l'armée israélienne avait bombardé la périphérie des villages de Taybé et de Houla dans le caza de  Marjeyoun.

* La frappe qui a ciblé plus tôt la localité de Meïs el-Jabal a complètement détruit une maison et endommagé 5 maisons voisines, ont déclaré des habitants du village à L'Orient-Le Jour. Pour l'heure, aucun bilan humain ne nous est parvenu.

Photo Mohammed ABED/AFP

Des enfants palestiniens réagissent à la présence de la caméra près d'un réservoir de distribution d'eau à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 4 février 2024, alors que les combats se poursuivent dans l'enclave entre Israël et le Hamas.

L'armée israélienne a bombardé à deux reprises au cours des 30 dernières minutes le village frontalier de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), au Liban-Sud, ciblant notamment une maison, ont indiqué des habitants du village à notre correspondant dans la région.

⚡ Le Hamas a condamné dimanche les frappes menées la veille par les États-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles houthis au Yémen, dénonçant une "escalade" menaçant la stabilité dans la région.

"Nous condamnons fermement le bombardement américano-britannique du Yémen et nous le considérons comme une attaque flagrante contre la souveraineté d'un pays arabe frère, et une escalade qui entraînera la région dans davantage de troubles et d'instabilité", a indiqué le Hamas dans un communiqué.

"Washington et l'occupation sioniste (israélienne, ndlr) portent la pleine responsabilité des répercussions" de ces attaques, selon le Hamas.

"Pour ma première visite au Proche-Orient, j’ai tenu à me rendre d’abord en Égypte, partenaire stratégique de la France. Au Président (Abdel Fattah al-Sissi), j’ai rappelé notre engagement pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et une relance de la solution politique à deux États." a déclaré sur X le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourné, lors de sa visite en Égypte

Photo Khaled DESOUKI AFP

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourné, rencontre son homologue égyptien au Caire, ce dimanche, selon l'AFP.

Le chef de la diplomatie française a entamé son premier voyage au Proche-Orient en tant que ministre des Affaires étrangères, avec pour objectif d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages détenus par le mouvement palestinien Hamas depuis le 7 octobre 2023, a indiqué un porte-parole du ministère. 

Selon le Haaretz, l'armée israélienne a assuré que les sirènes d'alarme anti-missile "dans le nord du pays" avaient été déclenchées suite à une "fausse alerte".

Le point sur la situation à la frontière entre le Liban-Sud et Israël pendant la dernière heures : 

Selon des témoignages d’habitants rapportés par notre correspondant dans la région, des soldats israéliens ont tiré à la mitrailleuse depuis le site de Bayad Blida – en face de la localité libanaise de Blida, dans le caza de Marjeyoun - lors des funérailles des martyrs du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah.

Une source sécuritaire a indiqué que plusieurs missiles avaient tirés depuis le Liban vers la Haute Galilée. Au même moment, le Haaretz a rapporté que les sirènes d’alarme avaient retenti dans la localité israélienne de Yiftah. L’attaque n’a pas été revendiquée pour l’instant.

Selon des témoignages d’habitants, des avions de combat israéliens survolent plusieurs régions du pays et ont été entendus jusque à Saïda, à plusieurs dizaine de km de la frontière.

Une influente alliance pro-Iran formée d'ex-paramilitaires, le Hachd al-Chaabi, a réclamé dimanche le départ d'Irak des troupes de la coalition internationale antijihadiste, lors des funérailles de ses combattants tués dans des frappes américaines.

Vendredi, les Etats-Unis ont mené des frappes en Syrie et en Irak contre des cibles des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-Iran, en représailles à une attaque le 28 janvier qui a tué trois soldats américains en Jordanie, près des frontières irakienne et syrienne.

Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés au Liban a exprimé dans un communiqué sa "profonde préoccupation" face aux récents bombardements américains en Syrie et en Irak, déplorant "le nombre de morts et de blessés ainsi que la violation de la sécurité et de la souveraineté de deux pays".

Washington avait alors effectué des frappes contre des groupes pro-Iran sur ces territoires en représailles à une attaque contre une base militaire américaine en Jordanie le 28 janvier qui a coûté la vie à trois soldats américains.

Le ministère souligne qu'il avait déjà exprimé un soutien similaire vis-à-vis de la Jordanie suite à cette dernière attaque. Il a appelé à la "retenue" et au respect de la souveraineté et de la sûreté de tous les pays.

Le ministère a enfin appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, une première étape indispensable, selon lui, pour éviter un embrasement régional.

Photo diffusée par le bureau de presse du Hezbollah

Ali Fayad, député du Hezbollah, affirmé que l'intervention militaire du Hezbollah dans la guerre contre Gaza n'a pas seulement profité à Gaza, mais aussi au Liban.

Lors d'une commémoration de la mort d'un des combattants du Hezbollah à Harouf, à Nabatiyé (dans le caza éponyme), l'élu a déclaré que les échanges de tirs quotidiens de son parti avec Israël dans le sud du Liban "ont diminué les chances d'une attaque [israélienne] de grande envergure et ont contribué à épuiser et à drainer les forces de l'ennemi".

Il a également déclaré que cette intervention "a ouvert le dossier des territoires libanais occupés et de la violation israélienne de la souveraineté libanaise et des décisions internationales", qui fait actuellement l'objet de discussions dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu.

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un autre de ses combattants, Abbas Mobarak, également originaire de Taybé (caza de Marjeyoun). Comme d'habitude, le parti n'a pas précisé la date et l'heure du décès, mais il est possible que ce combattants soit mort dans le bombardement qu'une maison à Taybé, samedi par l'armée israélienne.

Ce décès porte à 179 le nombre de morts du Hezbollah sur le front libanais et syrien, dont 163 au Liban.

⚡ Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un bilan de 27.365 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a fait état dans un communiqué de 127 morts au cours des 24 dernières heures, et d'un total de 66.630 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un autre de ses combattants, Mohamad Yehya, originaire du village de Taybé (caza de Marjeyoun). Comme d'habitude, le parti n'a pas précisé la date et l'heure du décès.

Ce décès porte à 178 le nombre de morts du Hezbollah sur le front libanais et syrien, dont 162 au Liban.

Samedi, Israël a justement bombardé une maison à Taybé. Selon des témoignages d'habitants de la région, la maison était occupée et l'attaque a fait des victimes.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir le 10 septembre 2023. Photo d'illustration. Ohad ZWIGENBERG/POOL/AFP via Getty Images

Le président américain Joe Biden entrave l'effort de guerre d'Israël, et si Donald Trump était au pouvoir, cela permettrait à Israël d'éliminer le Hamas beaucoup plus efficacement, a déclaré le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben-Gvir dans une interview au Wall Street Journal.

"Au lieu de nous soutenir pleinement, M. Biden est occupé à fournir de l'aide humanitaire et du carburant [à Gaza], qui va au Hamas", a déclaré M. Ben-Gvir selon le journal. "Si Trump était au pouvoir, la conduite des États-Unis serait complètement différente".

Dans ce qui, selon le WSJ, est sa première interview avec un organe de presse étranger depuis qu'il a rejoint le gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu, le journal ajoute que Ben-Gvir a averti qu'il s'opposerait à tout accord avec le Hamas qui libérerait des milliers de Palestiniens détenus pour terrorisme ou mettrait fin à la guerre avant que le Hamas ne soit totalement vaincu.

Netanyahou "est à la croisée des chemins", aurait déclaré M. Ben-Gvir. 

⚡ Le ministère de la Santé du Hamas, a indiqué dimanche qu'au moins 92 personnes avaient été tuées dans la nuit suite à de violents bombardements israéliens dans la bande de Gaza, rapporte l'AFP.

Une frappe israélienne a notamment touché un jardin d'enfants à Rafah (sud) où avaient trouvé refuge, des personnes ayant fui les combats, selon le bureau de presse du gouvernement du mouvement islamiste.

Selon un journaliste de l'AFP, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Khan Younès, grande ville du sud en partie dévastée, où selon Israël, se cachent des responsables du Hamas.

Des frappes aériennes ont visé aussi Rafah, plus au sud, selon la même source, alors que les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville surpeuplée, à la frontière fermée avec l'Égypte. Dans cette ville de 200.000 habitants, s'entassent désormais dans des abris et des campements de fortune plus d'un million de déplacés palestiniens menacés par les pénuries et les épidémies.

Les houthis ont promis dimanche de riposter aux frappes américaines et britannique qui ont visé des dizaines de cibles au Yémen en réponse aux attaques menées par les rebelles yéménites soutenus par l'Iran contre des navires, rapporte l'AFP.

Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis, a affirmé dimanche que les nouvelles frappes "n'ébranleront pas" leur "soutien au peuple palestinien résistant dans la bande de Gaza et ne passeront pas sans réponse et sans punition".

Après les frappes de samedi, un autre porte-parole des houthis, Nasr al-Din Amer, a déclaré: "soit il y a la paix pour nous, la Palestine et Gaza, soit il n'y a pas de paix et pas de sécurité pour vous dans notre région". "Nous répondrons à l'escalade par l'escalade", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

⚡ L'Iran a "fermement condamné" dimanche les nouvelles frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, qui sont selon lui en "contradiction" avec leur souhait affirmé de de "ne pas vouloir une expansion du conflit" au Moyen-Orient.

Ces attaques sont "une violation répétée de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Yémen et une violation flagrante du droit international", a dénoncé le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani dans un communiqué.

Le député du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, a affirmé lors d'une réunion avec les représentants des autorités locales à Baalbeck, dans la Békaa, qu'Israël se trouvait face à un dilemme après avoir échoué à atteindre ses objectifs à Gaza et ne pas avoir été en mesure d'arrêter la guerre, alors que les dirigeants israéliens se rejettent actuellement la responsabilité de cet échec.

Aucun incident n'a pour l'instant été rapporté dans la matinée à la frontière entre le Liban-Sud et Israël, alors qu'une vague de froid traverse les deux pays.

L'armé israélienne a annoncé ce matin avoir perdu un autre de ses soldats sur le front à Gaza.

Selon le Times of Israël, il s'agit du 225e soldat tué depuis le début de l'offensive terrestre lancée le 27 octobre dernier dans la bande de Gaza.

Le point sur la situation au Liban-Sud depuis la nuit de samedi à dimanche, selon des sources sécuritaires contactées par notre correspodnant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah : 

* L'armée israélienne a bombardé des zones situées entre les villages de Yater et Beit Lif (caza de Bint Jbeil) et entre Alma el-Chaab (Caza de Tyr) et Rmeich (caza de Bint Jbeil) vers 21 heures.

* Les secouristes ont poursuivi leurs recherches sous les décombres de la maison bombardée hier à Taybé (Marjeyoun) jusqu'à 22 heures.

* Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué une position israélienne face au village de Rmeich, à 21h50, à la frontière sud du Liban, et a déclaré avoir "atteint directement la cible".

* L'armée israélienne a bombardé une zone située entre Tayr Harfa et Jibbeïn (Tyr) après minuit.

Alors que les négociatiosn se pursuivrent en vue de conclure une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas, l'État hébreu s'applique à créer, au sein de la bande de Gaza, une zone tampon censée renforcer la sécurité du sud du pays, empiétant sur un territoire palestinien déjà exigu et faisant craindre de sérieuses violations des droits de ses habitants.

Ces dernières semaines, l'armée israélienne a entrepris de rendre inhabitable une bande d'un kilomètre de large, d'un bout à l'autre de Gaza, a montré un expert à l'AFP. Dans sa partie la plus étroite, le territoire ne dépasse pas les 6 kilomètres de large.

Lire plus de détails ici.

Aux États-Unis, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a déclaré que les élus républicains présenteront la semaine prochaine à la Chambre des représentants un projet de loi prévoyant un financement d'urgence de 17,6 milliards de dollars pour Israël, selon plusieurs médias américiains, britanniques et israéliens.

L'annonce de M. Johnson intervient dans un contexte de négociations tendues entre les démocrates et les républicains du Sénat au sujet d'un compromis sur la sécurité des frontières qui ouvrirait la voie au budget supplémentaire de 106 milliards de dollars prévu par Joe Biden pour la sécurité nationale, qui comprend plus de 14 milliards de dollars d'aide à Israël.

La Maison Blanche a qualifié le projet de loi de "dernière manœuvre politique cynique" des Républicains, ajoutant que "la sécurité d'Israël devrait être sacrée, et non un jeu politique", a notamment rapporté le Haaretz.

Le secrétaire de presse de la Maison Blanche a indiqué que l'administration travaillait depuis des mois avec un groupe bipartisan de sénateurs et a exhorté les républicains de la Chambre à faire de même.

L'actualité principale à retenir pour commencer ce dimanche se pass loin de Gaza :

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir bombardé des dizaines de cibles au Yémen samedi, en réponse aux attaques répétées menées par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran contre des navires.

Ces raids aériens au Yémen interviennent au lendemain d'une série de frappes américaines contre des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Syrie et en Irak, en représailles après la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier.

Il s'agit de la troisième opération conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni à l'encontre des houthis, et les forces américaines avaient aussi mené seules des raids aériens contre les rebelles, qui ont malgré tout continué leurs attaques.

Plus de détails ici.

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 121e jour de guerre entre le Hamas et Israël, dans lequel nous continuons de couvrir les développements dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.