L'administration américaine approuve un plan de frappes en Irak et en Syrie, rapporte CBS News

Des responsables américains ont informé jeudi la chaîne de télévision CBS News que des plans avaient été approuvés pour mener « une série de frappes sur plusieurs jours contre diverses cibles, y compris du personnel et des installations iraniens, à l'intérieur de l'Irak et de la Syrie ».

Suite au début de la guerre entre le mouvement Hamas et Israël le 7 octobre, des groupes armés pro-iraniens ont attaqué des bases américaines en Irak et en Syrie. L'une de ces attaques au drone, dimanche dernier, a coûté la vie à trois militaires américains en Jordanie, à la frontière syrienne. Washington l'a imputée à la « Résistance islamique en Irak », une nébuleuse de combattants issus de ces groupes armés pro-Iran, Téhéran réfutant toute implication. Jeudi quatre responsables américains ont déclaré à l'agence Reuters que les États-Unis ont conclu que l'Iran avait fabriqué le drone qui a visé la base américaine en Jordanie.  

Le groupe armé pro-iranien des Kataëb Hezbollah (Brigades du Hezbollah, le parti de Dieu) a de son côté annoncé mardi la suspension de toutes ses opérations militaires contre les troupes américaines dans la région pour éviter d'«embarrasser» le gouvernement de Bagdad.

Les frappes américaines prévues se veulent une réponse aux multiples attaques dirigées contre les États-Unis au Moyen-Orient au cours des derniers mois, en particulier l'attaque du drone en Jordanie. Selon CBS News, les responsables américains n'ont pas précisé si la suspension des attaques annoncée par les Kataëb Hezbollah retarderait les frappes de représailles de l'armée américaine.

Les responsables ont déclaré à CBS News que « les conditions météorologiques seront un facteur important dans le choix du moment des frappes ». Ils ont expliqué que bien que les États-Unis aient la capacité de mener des frappes par mauvais temps, ils préfèrent disposer d'une meilleure visibilité des cibles sélectionnées afin d'éviter de frapper involontairement des civils présents dans la zone au dernier moment.

Les États-Unis et l'Iran ont plusieurs fois répété qu'ils ne cherchaient pas une « escalade » des tensions au Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre à Gaza.