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Nos Lecteurs ont la Parole

Déni, amnésie, refoulement ou bien mémoire courte ?


À chaque fois qu’on entend des responsables libanais en train de se lamenter sur le sort des habitants de Gaza et de verser des larmes de crocodile sur les populations civiles attaquées par Israël, on ne peut s’empêcher de se rappeler tous les abus, atrocités et exactions commis par certains de ces dirigeants locaux, à l’encontre des Libanais que nous sommes.

Juste pour se rafraîchir la mémoire et à titre d’exemples non limitatifs ; ces derniers ont donné le feu vert pour tirer sur les manifestants après le 17 octobre 2019. Tirer à bout portant, et en particulier, sur leurs yeux, sans remords, scrupules ou, dans le meilleur des cas sans repentir ou mea-culpa. Eux-mêmes ont, et en prétendant le contraire, accordé une couverture aux banques afin de spolier les deniers des épargnants, gagnés à la sueur du front et à la force du poignet. Ils ont, sans avis préalable, laissé, d’un jour à l’autre, les Libanais sans couverture sociale et médicale. Sans parler du fait qu’ils se sont octroyé le « monopole » privilégié de pouvoir faire fuir leurs capitaux (aux sources et origines parfois douteuses) à l’étranger après le 17 octobre 2019, contrairement à la grande majorité du peuple. Et, soit dit en passant, comble de l’aberrance, nous remarquons ces derniers temps, un retour en force des banques, d’une façon des plus insolentes, aux moyens de publicités et de slogans rien que pour, d’une part, amadouer les clients et d’autre part, essayer de redorer leur blason.

Sans oublier le fait que ces « responsables » nous laissent anticonstitutionnellement, des mois et bientôt des années, sans président de la République. Et cerise sur le gâteau, l’enquête de l’explosion criminelle au port de Beyrouth qui stagne sciemment et de manière suspecte dans les dédales du Palais de justice...

Ce rappel reste sommaire et est susceptible d’être beaucoup plus étoffé. Il vaut mieux quand même s’arrêter là, tellement la liste est longue. Pour la simple raison, que c’est une énumération non exhaustive.

Sans être nécessairement paranoïaque, il s’agit bel et bien de faits réels qui ont effectivement eu lieu chez nous et qui ne relèvent nullement du fantastique ou de la science-fiction.

Ces méfaits sont des actes inhumains qui ont causé, intentionnellement, de grandes souffrances et de graves atteintes à la santé et à l’intégrité physiques et mentales des gens.

Et le comble, c’est lorsque ces mêmes responsables s’offusquent de l’impunité qui a toujours caractérisé le comportement de l’entité sioniste. Comme si eux étaient un modèle à suivre en matière de soumission aux règles de droit et aux décisions qui émanent de l’autorité judiciaire. Ça, c’est si, à la base, ils croient en la justice et en son rôle dans l’édification de l’État de droit.

Pour revenir aux larmes de crocodile, il s’agit donc, sans aucun doute, de larmes qui n’ont pour finalité que de blanchir leur image. Un comportement qui se résume à dissimuler une véritable personnalité, afin de révéler des vertus qui n’existent nullement chez eux, dans le but d’inspirer confiance et de se présenter sous un jour favorable.

Chers concitoyens, de grâce, ne vous leurrez pas. Il est grand temps de rompre le silence. Surtout ne pas avoir la mémoire courte pour se souvenir toujours de toutes les exactions et de tous les abus qui ont eu lieu ces quelques dernières années à l’encontre du peuple.

Il ne faut nullement perdre de mémoire tout ce qui s’est passé, non pas par haine ni rancune. Mais plutôt, pour que ça ne tombe guère dans l’oubli général, ni dans le refoulement collectif ni dans une sorte d’amnésie sociétale. Garder à l’esprit tout ce qui a eu lieu, en vue, essentiellement, d’établir les responsabilités et notamment de rendre justice.

Remarquer donc hypocritement jusqu’aux moindres défauts d’autrui et occulter les leurs ; critiquer les anomalies des autres sans noter leurs propres anomalies, encore plus graves ; c’est tout ce que certains dirigeants savent faire. C’est pour cela, entre autres, que le pays est arrivé à cet état notoire de déchéance et de délabrement général.

Après tout, n’a-t-il pas été dit, depuis presque deux mille ans et à juste titre, qu’il ne suffit pas de voir la paille qui est dans l’œil des autres, mais plutôt la poutre qui est dans son propre œil ?

Avocat à la cour

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

À chaque fois qu’on entend des responsables libanais en train de se lamenter sur le sort des habitants de Gaza et de verser des larmes de crocodile sur les populations civiles attaquées par Israël, on ne peut s’empêcher de se rappeler tous les abus, atrocités et exactions commis par certains de ces dirigeants locaux, à l’encontre des Libanais que nous sommes.Juste pour se...

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Qui a commencé la guerre civile au Liban 1975 les palestiniens….

Eleni Caridopoulou

13 h 19, le 01 février 2024

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Commentaires (1)

  • Qui a commencé la guerre civile au Liban 1975 les palestiniens….

    Eleni Caridopoulou

    13 h 19, le 01 février 2024

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