Aucune organisation ne peut "remplacer" l'Unrwa, selon Sigrid Kaag : jour 116 de la guerre Hamas-Israël

Merci d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël et de ses répercussions dans la région, notamment au Liban-Sud.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les Kataëb Hezbollah, influent groupe armé pro-Iran en Irak, ont annoncé mardi "suspendre" leurs opérations militaires contre les troupes américaines, Washington ayant promis des représailles après l'attaque de drone en Jordanie qui a coûté la vie à trois de ses soldats.

Retrouvez plus d'informations à ce sujet ici. 

Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir frappé, à 20h50, au moyen d'un missile Burkan (capable de porter de lourdes charges explosives) une position israélienne située face à la localité libanaise de Dhaïra (caza de Tyr). 

Salim Abou Rass, coordinateur des secours du Croissant-Rouge palestinien, a réitéré des informations antérieures selon lesquelles des chars militaires israéliens avaient fait irruption dans la cour de l'hôpital al-Amal et ordonné l'évacuation immédiate de l'établissement médical.

"La situation est extrêmement difficile. Les gens ont vraiment peur. Il n'y a nulle part où aller", a-t-il déclaré sur son compte Instagram, comme le rapporte Al Jazeera. "Les bombardements n'ont pas cessé depuis le matin. Et les forces israéliennes ont brûlé des tentes pour les déplacés qui avaient été érigées auparavant dans l'arrière-cour de l'hôpital."

Cette attaque avait été signalée pour la première fois il y a plusieurs heures dans un message publié sur le compte X officiel du Croissant rouge palestinien. L'armée israélienne avait ensuite publié un communiqué démentant cette affirmation. L'armée israélienne a effectué des raids dans plusieurs hôpitaux de la bande de Gaza, notamment l'hôpital al-Shifa et l'hôpital indonésien, tous deux situés dans le nord de l'enclave, ainsi que l'hôpital al-Khair, à l'ouest de Khan Younès.

Le gouvernement israélien a accusé l'Unrwa d'être "fondamentalement compromise", en laissant notamment le mouvement islamiste Hamas "utiliser ses infrastructures" pour mener ses activités militaires et "cacher des terroristes". L'agence, dont Israël accuse des employés d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre, a aussi "embauché massivement des terroristes" parmi ses 13.000 employés à Gaza et s'est "appuyée sur le Hamas pour la distribution de l'aide", affirme le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, dans une vidéo.

La situation au Liban-Sud au cours de l'heure écoulée :

- Le Hezbollah a annoncé avoir frappé la localité israélienne de Metula (située face à Khiam, dans le caza de Marjeyoun), à 20h10.

- Des tirs de l'artillerie israélienne ont ciblé Khiam, ont indiqué des habitants à L'OLJ.

L'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield a déclaré aux Nations unies que les États-Unis avaient pris contact avec le gouvernement israélien afin d'obtenir davantage d'informations sur ses allégations à l'encontre de l'Unrwa, rapporte Reuters.

Selon Bloomberg, Mme Thomas-Greenfield a déclaré aux journalistes que "l'Unrwa joue un rôle essentiel dans la fourniture d'une assistance vitale aux Palestiniens, notamment en matière de nourriture, de médicaments et d'abris", mais elle a ajouté que "nous devons constater des changements fondamentaux avant de pouvoir recommencer à financer directement l'Unrwa".

Aucune organisation ne peut "remplacer" l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), mise en cause par Israël, afin d'aider la population de la bande de Gaza, a mis en garde mardi la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag, rapporte l'AFP.

"Il n'y a en aucune autre organisation capable de remplacer ou se substituer à la capacité énorme de l'Unrwa, et à sa connaissance de la population de Gaza", a-t-elle indiqué à la presse au siège de l'ONU après une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, après que 12 employés de l'Unrwa ont été accusés d'être impliqués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël.

L'armée israélienne a démenti prendre d'assaut l'hôpital al-Amal de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où se situe également le siège du Croissant rouge palestinien et un porte-parole militaire a indiqué qu'aucun soldat ne se trouvait dans le bâtiment, selon Reuters. 

Un démenti fait alors que le Croissant rouge avait annoncé une telle prise d'assaut, plus tôt, sur X. Cette attaque "met les équipes du Croissant rouge et les déplacés" ayant trouvé refuge dans l'hôpital "en grand danger", selon la publication. L'organisation humanitaire ajoutait que "les déplacés et les équipes du Croissant rouge sont forcés à évacuer, sous la menace d'armes, de tirs et de bombardements". Elle faisait également état d'une "perturbation des communications, au moyen d'ondes à très haute fréquence". 

Les Etats-Unis envisagent des représailles "multiples" après l'attaque de drone qui a tué trois soldats américains en Jordanie dimanche, a dit mardi l'un de ses porte-parole.

"Il est très possible que vous assistiez à une réponse graduée, pas une seule action mais potentiellement de multiples actions," a dit John Kirby, à bord de l'avion emmenant le président Joe Biden en Floride pour la journée. 

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure et demie :

- Le Hezbollah a annoncé une frappe à 18h04 contre des soldats israéliens déployés près de la position de "Hadab Aita", face à la localité libanaise de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil). 

- Selon des habitants, l'aviation israélienne a tiré deux missiles sur la périphérie de Khiam (caza de Marjeyoun). Une maison a été détruite, mais le bombardement n'a pas fait de victime, selon les informations disponibles jusqu'à présent. Une autre habitation ciblée par la frappe a pris feu et la Défense civile s'est rendue sur les lieux. Aucune victime n'a non plus été signalée. 

L'armée israélienne a admis envoyer "de gros volumes d'eau" dans des tunnels utilisés par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza pour les "neutraliser", assurant ne pas compromettre ainsi l'accès à l'eau potable de la population civile, rapporte l'AFP.

"Divers outils ont été développés pour envoyer de larges volumes d'eau dans les tunnels (...)", a indiqué l'armée dans un communiqué. "Cette capacité a été développée de façon professionnelle, y compris l'analyse des caractéristiques du sol et des canalisations".

Plus d'informations ici.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué l'attaque de dimanche soir contre des « éléments américains qui se trouvaient à la frontière jordanienne » affirmant qu'il s'agit d'une « violation de la sécurité et de la souveraineté de la Jordanie ainsi qu'un facteur de tension et d'escalade dans la région ».

Retrouvez ici les détails du communiqué de la diplomatie libanaise. 

Le président américain Joe Biden, interrogé par des journalistes au moment de quitter la Maison Blanche pour un déplacement en Floride (sud-est), a assuré mardi qu'il ne « cherchait pas » une « guerre plus étendue au Moyen-Orient », selon l'AFP

Le démocrate de 81 ans fait face à une intense pression politique pour répliquer après qu'une frappe de drone, attribuée à des combattants pro-Iran, a tué trois militaires américains dimanche en Jordanie, près de la frontière syrienne.

La Royaume-Uni s'est dit "préoccupé" par la tenue d'un rassemblement à Jérusalem, auquel ont participé une dizaine de ministres israéliens, appelant à la réimplantation de colonies israéliennes dans la bande de Gaza et le départ des Palestiniens de ce territoire. "La position du Royaume-Uni est claire : Gaza est un territoire palestinien occupé et fera partie de l'État palestinien futur", peut on lire dans un communiqué du Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement. "Les colonies sont illégales. Aucun Palestinien ne devrait être menacé de déplacement forcé", est-il ajouté. 

Les houthis sont prêts pour une "confrontation à long terme" avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, a déclaré l'un de leurs dirigeants, Mohammed Nasser al-Atifi, rapporte Reuters.

"Nous sommes prêts pour une confrontation à long terme avec les forces de la tyrannie. Les Américains, les Britanniques et ceux qui ont coordonné avec eux doivent réaliser la puissance de la décision souveraine yéménite et qu'il n'y a ni débat ni contestation à ce sujet", a-t-il affirmé.

Voici les derniers développements au Liban-Sud :

- L'artillerie israélienne a visé le village de Aïta al-Chaab (caza de Bint Jbeil), a rapporté une source sécuritaire à L'Orient-Le Jour. Plus tôt, l'armée israélienne avait également ciblé le village et détruit une maison ; aucun blessé n'avait été signalé.

- Des avions de chasse israéliens ont effectué plusieurs raids visant une zone entre Beit Lif et Yater (caza de Bint Jbeil) ainsi qu'une maison à Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant au Liban-Sud.

Photo Mountasser Abdallah

Le Hezbollah et des habitants de Harouf, localité du district de Nabatieh au Liban-Sud, ont organisé une procession funéraire pour Hussein Fadel Awada, un membre du parti chiite tué la nuit dernière dans une frappe israélienne. Les personnes participant à la procession ont notamment scandé "Mort à Israël", selon notre correspondant sur place. 

Le secrétaire général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, a déclaré, selon des propos rapportés par Reuters, qu'il n'avaliserait aucun accord éventuel sur une libération des otages israéliens sans s'assurer qu'un tel accord n'englobe également un cessez-le-feu total et le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza. 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré que les Etats-Unis « savent très bien que la solution qui permettra de mettre fin à la guerre et au génocide à Gaza, et à la crise actuelle dans la région, est politique », selon des propos rapportés par l'ambassadeur iranien au Liban Mojtaba Amani sur X.

« Benjamin Netanyahu est à la fin de sa carrière politique criminelle », a ajouté M. Abdollahian, cité dans la publication de M. Amani.

Des civils regardent l'enterrement de corps de Palestiniens non identifiés et restitués par Israël via le passage de Kerem Shalom, à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024. Photo Mohammed ABED / AFP

"Israël ne retirera pas ses forces" de la bande de Gaza et "ne libérera pas les milliers de prisonniers palestiniens" dans les prisons israéliennes, affirme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, s'opposant ainsi à de nombreuses informations circulant concernant les termes d'un éventuel accord de trêve avec le Hamas, rapporte Reuters.

Dans des propos diffusés par la télévision israélienne, M. Netanyahu a ajouté : "Nous ne mettrons pas fin à cette guerre sans avoir atteint tous ses objectifs. Cela signifie éliminer le Hamas, ramener tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël".

Voici ce qui s'est passé à la frontière libano-israélienne au cours de l'heure et demie écoulée :

- L'armée israélienne a annoncé qu'un missile en provenance du Liban est tombé dans un champ près du village d'Arab al-Aramshe et que la troupe avait riposté, selon le Haaretz.

- Le Hezbollah a annoncé que ses tireurs d'élite ont pris pour cible du « matériel d'espionnage israélien » face au village libanais de Wazzani (caza de Hasbaya) à 13h15.

Le chef de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, a donné son feu vert à un éventuel accord sur les otages entre le Hamas et Israël.

« Le gouvernement bénéficiera d'un filet de sécurité pour tout accord prévoyant le retour des otages dans leur foyer », a écrit M. Lapid sur X.

Cette décision intervient après que le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a mis en garde contre le fait qu'un « accord imprudent » équivalait à une « scission du gouvernement », dans un message publié sur X.

Des images de vidéosurveillance, qui circulent de manière virulente sur les réseaux sociaux, semblent montrer des forces israéliennes portant perruques et fausses barbes, en train de prendre d'assaut un hôpital à Jénine, en Cisjordanie.

La vidéo montre l'unité israélienne composée d'au moins 7 personnes déguisées et brandissant des fusils, alors qu'elles pénètrent dans la zone de réception.

Les médias israéliens, citant le Shin Bet et la police israélienne, rapportent que les forces israéliennes ont tué à l'hôpital Ibn Sina, qui appartenait à une cellule du Hamas, trois hommes qui « préparaient une attaque ».

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken effectuera une visite de deux jours en Israël samedi, a rapporté le Haaretz en citant des sources à Jérusalem.

Cette visite intervient alors que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, se rendra au Caire pour discuter de la proposition de cessez-le-feu de Paris, qui prévoit une libération d'otages détenus par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens et d'un cessez-le-feu.

Au cours du week-end, Bill Burns, directeur de la CIA, a rencontré son homologue israélien et le Premier ministre qatari Mohammad ben Abdulrahmane Al-Thani pour discuter de l'accord potentiel visant à mettre un terme aux combats.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a réagi aux informations selon lesquelles le chef du Hamas se rendrait au Caire pour discuter de la proposition de Paris concernant un éventuel accord sur les otages, en échange d'un cessez-le-feu et d'un échange de prisonniers palestiniens.

"Accord imprudent = scission du gouvernement", a-t-il écrit sur X, rapporte le Haaretz.

Après les derniers développements de ce week-end, la guerre à Gaza, impliquant déjà le Liban-Sud, se régionalise davantage jour après jour. Nos équipes sont mobilisées pour couvrir la situation en temps réel, depuis la rédaction et sur le terrain.

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➡️ Ca se passe ici. 

Une vingtaine d'ONG internationales se sont dites "révoltées" par la volonté annoncée par douze pays de suspendre leur aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) alors que Gaza vit une situation de "catastrophe humanitaire".

L'Unrwa est le "principal fournisseur d'aide" à Gaza et dans la région et cesser de la financer "va avoir une incidence sur l'aide vitale apportée à plus de deux millions de civils, dont plus de la moitié sont des enfants, qui dépendent tous de (son) aide", pointent 21 organisations non gouvernementales, dont Oxfam, Médecins du Monde, Save the children ou le Danish Refugee Council, dans un communiqué commun, relayé par l'AFP.

➡️ Plus de détails ici.

La polémique autour de l'Unrwa dont certains employés sont accusés par Israël d'être impliqués dans les massacres du 7 octobre, "détourne l'attention" de la crise humanitaire et des près de 27.000 morts à Gaza, a déploré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) citée par l'AFP.

"Les activités criminelles ne doivent jamais rester impunies. Mais la discussion actuelle ne fait que détourner l'attention de ce qui se passe réellement chaque jour, chaque heure, chaque minute à Gaza", a déclaré un porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse régulier à Genève. "N'oublions pas quels sont les vrais problèmes sur le terrain", a-t-il ajouté.

Photo Mohammad Yassine

Près de 200 personnes ont pris le départ d'une manifestation de soutien à l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, devant le siège de celle-ci à Beyrouth, rapporte notre journaliste sur place Zeina Antonios.

"Stopper le financement de l'Unrwa menace le futur des réfugiés palestiniens", peut-on lire sur certaines pancartes brandies par les manifestants. "On est là pour soutenir Gaza. S'ils ouvrent les frontières, on ira en Palestine", confie Malak, réfugiée venue du camp de Bourj Barajné, à notre journaliste.

L'Unrwa s'est vue accusée par Israël de participation à l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas en Israël. De nombreux pays, dont les États-Unis, ont annoncé suspendre leur financement à l'agence onusienne suite à ces accusations.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 26.751 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon l'AFP.

Le Hamas fait également état de 65.636 personnes blessées dans l'enclave.

Des soldats égyptiens derrière des barbelés au point de passage de Kerem Shalom vers la bande de Gaza, le 29 janvier 2024. Photo AFP

Le ministre britannique des affaires étrangères David Cameron a indiqué que la Grande-Bretagne était prête à "faire avancer" le moment où un État palestinien serait officiellement reconnu, selon la BBC.

La Grande-Bretagne soutient depuis longtemps une solution à deux États, où Israéliens et Palestiniens pourraient vivre côte à côte dans des pays distincts. M. Cameron a suggéré toutefois que la Grande-Bretagne pourrait reconnaître officiellement et diplomatiquement un État palestinien non pas dans le cadre d'un accord de paix final, mais plus tôt, après des négociations.

Il a également déclaré que "les 30 dernières années avaient été marquées par l'échec d'Israël", qui n'avait pas su assurer la sécurité de ses citoyens, et que ce n'est qu'en reconnaissant cet échec que l'on parviendrait à la paix et au progrès.

Le Kremlin estime que les tensions au Moyen-Orient sont élevées et qu'il faut "prendre des mesures de désescalade" plutôt que de déstabiliser davantage la région, rapporte Reuters.

Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a promis lundi que les États-Unis prendraient "toutes les mesures nécessaires" pour défendre leurs troupes après l'attaque meurtrière d'un drone en Jordanie par des militants soutenus par l'Iran, alors même que l'administration du président Joe Biden a souligné qu'elle ne cherchait pas à entrer en guerre avec Téhéran.

Israël a remis aux autorités palestiniennes les corps de dizaines de Palestiniens tués par les forces israéliennes à Gaza ces dernières semaines, ont indiqué des responsables sanitaires de l'enclave palestinienne cités par Reuters.

Les corps, qui étaient en Israël, ont été remis via le point de passage de Kerem Shalom, contrôlé par Israël, et seront enterrés dans des fosses communes dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont indiqué les responsables. Le ministère de la santé de Gaza n'a pas immédiatement indiqué combien de corps avaient été remis. Israël n'a de son côté pas immédiatement commenté la remise des corps.

⚡️ Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh annonce qu'il se rendra au Caire pour discuter de la proposition de cessez-le-feu de Paris, rapporte Reuters. Le Hamas "est ouvert à toutes les idées qui conduiront à la fin de l'offensive militaire israélienne sur Gaza", a-t-il ajouté.

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Téhéran adopte une position contradictoire, où il ne cesse de clamer sa volonté de désescalade tout en soutenant les groupes qui embrasent la région. Alors, l’Iran a-t-il vraiment eu l’intention de franchir les lignes rouges des États-Unis ? Amélie Zaccour vous en parle.

Dans les tractations pour une désescalade des affrontements en cours depuis le 8 octobre entre le Hezbollah et Israël, les États-Unis sont en première ligne. Jusqu’ici, Amos Hochstein a adopté une position relativement conciliante vis-à-vis du bras libanais de l’Iran. Mais après la frappe de drone à la frontière syro-jordanienne qui a tué trois soldats américains et blessé 25 autres, le « deal » risque de se compliquer. Les détails avec Salah Hijazi.

Les défenses aériennes "n'ont pas réussi à stopper" l'attaque d'une base militaire américaine en Jordanie qui a tué trois soldats américains, ont déclaré deux responsables américains au New York Times. Selon eux, le système a "confondu" un drone hostile avec un drone américain, qui revenait à la base au même moment.

Le président Joe Biden est sous pression afin de répondre à cette attaque qui, selon le Pentagone, porte les "empreintes" des Kataëb Hezbollah, un groupe militaire soutenu par l'Iran. Le gouvernement américain a publié les noms des trois soldats tués : le sergent William Jerome Rivers, 46 ans, Kennedy Ladon Sanders, 24 ans, et Breonna Alexsondria Moffett, 23 ans.

Le Guardian rapporte également que de "profondes divisions" existent au sein du Hamas, selon des sources informées proches du groupe palestinien. Le journal affirme qu'il existe des rivalités féroces entre les dirigeants politiques en exil, ainsi qu'entre ceux qui se trouvent à Gaza et ceux qui sont à l'extérieur du territoire.

Des militants du Hamas sont retournés dans le nord de Gaza, où ils se mobilisent contre les forces israéliennes et "reconstruisent un système de gouvernance", ont déclaré au Guardian des responsables de l'aide humanitaire, des habitants de Gaza, des experts et des responsables israéliens.

Michael Milstein, de l'Institute for National Security Studies, un groupe de réflexion basé à Tel Aviv, a déclaré que "le Hamas avait repris le contrôle de certaines parties de Gaza dont les forces israéliennes s'étaient emparées" à l'issue de combats sanglants l'année dernière. Il s'agit notamment d'une grande partie de la zone nord en ruine, y compris le camp de Chaati, les camps de réfugiés de Jabalia, Chejaiya et la ville de Gaza.

Voici les développements au Liban-Sud durant la nuit dernière, selon des sources sécuritaires citées par notre correspondant dans la région :

- À 20h20, le Hezbollah affirme avoir tiré des missiles Falaq 1 sur un déploiement de soldats israéliens près de la caserne de Ramim.

- 21h : Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Wadi Maabour près de Wadi Hojeir, et Wadi Slouki dans la périphérie de Houla (caza de Marjeyoun), ainsi que les rives de la rivière Khardali, au nord du village de Deir Mimas (Marjeyoun).

- Après 22 heures, l'artillerie israélienne a bombardé les abords de Labbouné, au sud de Naqoura (caza de Tyr), et a tiré des fusées éclairantes au-dessus de la zone. Israël a également tiré à la mitrailleuse lourde sur le territoire libanais depuis les sites israéliens de Hadab Yarine et Birket Riché.

Des membres de l'armée israélienne ont tué trois personnes ce matin à l'intérieur de l'hôpital Avicenne de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé palestinien cité par l'AFP, l'armée israélienne indiquant de son côté avoir "neutralisé" trois "terroristes" dans cet hôpital.

"Trois martyrs (ont été) abattus par les forces d'occupation à l'intérieur de l'hôpital Avicenne", écrit le ministère palestinien. Dans un communiqué commun, l'armée, la sécurité intérieure et la police israélienne affirment avoir "neutralisé" au cours d'une opération conjointe un "terroriste du Hamas" qui "se cachait" dans cet hôpital, ainsi que "deux autres terroristes".

Des soldats israéliens patrouillent dans une zone proche de la frontière libanaise, le 25 janvier 2024. Photo Jalaa marey / AFP

⚡️ Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué lundi soir que des soldats postés à Gaza "montent vers le nord (du pays) et se préparent pour la suite", une référence à la frontière israélo-libanaise, théâtre d'affrontements avec le Hezbollah.

D'intenses combats font rage à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza. Au cours de la nuit, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans plusieurs secteurs du sud et du centre de la bande de Gaza, et le Croissant-Rouge palestinien de tirs d'artillerie autour de l'hôpital al-Amal de Khan Younès, indique l'AFP.

Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré de lundi soir à mardi matin au moins 128 morts, dont des "dizaines" à Khan Younès, où la situation demeure critique dans les principaux hôpitaux locaux.

"Un travail très important et productif a été accompli" en vue d'une trêve, a déclaré lundi soir le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en ajoutant: "Il y a un réel espoir pour l'avenir".

Lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, M. Blinken a déclaré aux journalistes qu'il considère qu'il n'y a pas eu "une situation aussi dangereuse au Moyen-Orient depuis la guerre du Kippour de 1973". Il a averti que "la région traverse une période incroyablement instable".

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 115e jour de guerre entre le Hamas et Israël, dans lequel nous continuons de couvrir les développements dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.