Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé mardi dans un communiqué l'attaque de dimanche soir contre des « éléments américains qui se trouvaient à la frontière jordanienne » affirmant qu'il s'agit d'une « violation de la sécurité et de la souveraineté de la Jordanie ainsi qu'un facteur de tension et d'escalade dans la région ».
Dimanche, une attaque au drone, imputée à des groupes pro-iraniens, a visé une base logistique américaine située en plein désert jordanien, à la frontière avec l'Irak et la Syrie. Elle a tué trois soldats américains et fait plusieurs dizaines de blessés.
Le ministère libanais a également exprimé « sa solidarité » avec la Jordanie et affirmé « soutenir les mesures prises par les autorités pour assurer la sécurité et la stabilité » du pays. Il a appelé toutes les parties « influentes à intensifier les efforts en vue de garantir la sécurité et la stabilité dans la région, et à mettre fin à l'escalade par le biais d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et les autres territoires palestiniens occupés ». Il a aussi appelé à « une solution politique basée sur la création d'un État palestinien avec pour capitale Jérusalem-Est conformément aux résolutions des Nations unies ».
Les Etats-Unis ont promis lundi des représailles « conséquentes », tandis que l'Iran a démenti toute implication, dans un contexte régional explosif en raison de la guerre entre Israël et le Hamas. Mardi, le président américain Joe Biden, interrogé par des journalistes a assuré qu'il ne « cherchait pas » une « guerre plus étendue au Moyen-Orient ». Le démocrate de 81 ans fait face à une intense pression politique pour répliquer après la frappe au drone en Jordanie.
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