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La deuxième génération Obama sous les projecteurs du festival du film de Sundance

Principal festival américain du cinéma indépendant et l’un des plus importants au monde, le Sundance bat son plein, avec sa pléthore de talents prometteurs et inattendus. Arrêt sur la surprise de cette nouvelle édition.

La deuxième génération Obama sous les projecteurs du festival du film de Sundance

Malia Ann Obama, à la première de son film. Photo AFP

Dans la liste des œuvres présentées jusqu'au 28 janvier dans l’édition 2024 du festival du film de Sundance (Utah) figure The Heart, un court-métrage signé Malia Ann qui l’a écrit et réalisé. Dans une vidéo publiée par Sundance à propos de sa création, elle le décrit comme, « une étrange petite histoire, une sorte de fable, sur un homme pleurant la mort de sa mère après qu'elle lui eut laissé un legs inhabituel. Le film parle d'objets perdus et de personnes seules, de pardon et de regret. Mais je pense aussi qu’il est difficile de découvrir où la tendresse et la proximité peuvent exister dans ces choses ».

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Derrière le pseudonyme de Malia Ann se cache Malia Obama, fille aînée de l’ancien président américain Barack Obama et de son épouse Michelle, dont elle a sans doute voulu se distancier pour mieux voler de ses propres ailes. Elle est sortie très aisément du cocon familial qu’elle partageait avec sa sœur cadette Sacha (22 ans). Un cocon aéré et pas du tout étouffant comme les images que l'on garde de l'ex-famille présidentielle, épanouie, ouverte à tous, aux multiples activités sociales et culturelle, avec néanmoins un côté conservateur. Pour être sûrs d’avoir toujours un œil sur leurs filles durant leurs activités présidentielles, le président Obama et la First Lady avaient demandé à la grand-mère maternelle des enfants, Marian Robinson (la mère de Michelle Obama), d’emménager avec eux à la Maison-Blanche. C’est ce qu’elle avait fait durant leurs deux mandats. Puis, elle avait repris sa vie à Chicago où elle avait toujours vécu.

Le désir du père, « un monde sans limites à vos rêves » !

À noter que juste avant de prendre son poste de chef d’État, le président Barack Obama avait publié dans la revue Parade une lettre ouverte à l’adresse de ses deux filles, décrivant ce qu'il désirait pour elles et pour chaque enfant en Amérique : « Grandir dans un monde sans limites à vos rêves et sans réalisations hors de votre portée, et devenir des femmes compatissantes et engagées qui aideront à construire ce monde. »

Aujourd’hui âgée de 26 ans, Malia a semble-t-il répondu à ce message en suivant sa propre voie, celle du 7e art qu’elle avait toujours en tête avant même de fréquenter, en 2017, l’université de Harvard, l’Alma Mater de ses illustres parents qui, pour leur part, y avaient poursuivi des études de droit. Au départ, la jeune fille avait été scolarisée dans une école de «l'élite»,  Sidwell Friends School, dans la capitale fédérale, Washington. Une fois son programme du secondaire terminé, elle avait fait ses premiers pas dans le domaine cinématographique en 2014 en tant qu'assistante de production de l'émission Extan, diffusée sur la chaîne CBS et avait continué en 2015, sur le tournage de Girls, de la chaîne HBO. À Harvard, son scénario de thèse, Yellow Light, a reçu le prix Thomas Temple Hoopes et lui a valu un travail d'écriture sur Swarm, une série limitée produite par Donald Glover. Malia Ann a également travaillé à nouveau avec Glover sur The Heart, dont elle est l'un des trois producteurs exécutifs.

Pour faire connaître davantage son premier court-métrage, Malia Ann s’est adonnée à une séance questions-réponses avec le public la semaine dernière à l’issue de la première de son film au festival Sundance.

Un petit poème allégorique disant solitude et regret

Elle a décrit son film de 18 minutes comme une « fable » ou un « petit poème allégorique » qui parle « d’objets perdus, de solitude et de regret ». Il suit sans heurt le destin d’un homme solitaire nommé Josh (campé par l’acteur Tunde Adebimpe) en deuil de la perte soudaine de sa mère, Anita (l’actrice LaTonya Borsay). Il est aux prises avec une étrange requête puisque sa mère décédée demande dans son testament que son fils préserve son organe cardiaque et qu’il en prenne soin après sa mort. La réalisatrice n'a pas omis d'adresser ses remerciements aux «personnes qui se sont réunies pour réaliser ce film et qui ont “mon cœur”. Et je leur suis incroyablement reconnaissante d’avoir donné vie à cette histoire. Nous sommes aussi reconnaissants à Sundance de nous avoir donné l'opportunité de le partager avec vous tous. Nous espérons que vous apprécierez le film et qu'il vous fera vous sentir un peu moins seul ou, au moins, vous rappellera de ne pas oublier les gens qui le sont ».

Malia avec ses parents Barack et Michelle Obama. Photo Instagram Malia Obama

Avec Malia Ann, tels parents, telle fille ? En 2018, ses parents avaient signé un accord de développement entre leur société Higher Ground Productions et Netflix, qui a donné naissance à plusieurs projets, dont le thriller du mois dernier Leave the world behind, avec les acteurs oscarisés Mahershala Ali et Julia Roberts. À leur actif aussi, le documentaire Working: what we do all day, qui a valu à Barack Obama son deuxième Creative Arts Emmy, pour le meilleur narrateur. En quittant la Maison-Blanche qu’ils avaient marquée, outre par leur grande présence politique, par un exhaustif travail socio-culturel, le couple Obama ne s'est pas reposé sur ses lauriers. Et tient toujours son engagement de ne jamais baisser les bras, comme l'avait exprimé le président Obama le jour de son investiture : « Yes we can ! »

Dans la liste des œuvres présentées jusqu'au 28 janvier dans l’édition 2024 du festival du film de Sundance (Utah) figure The Heart, un court-métrage signé Malia Ann qui l’a écrit et réalisé. Dans une vidéo publiée par Sundance à propos de sa création, elle le décrit comme, « une étrange petite histoire, une sorte de fable, sur un homme pleurant la mort de sa mère après...

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