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Économie - Finances publiques

Le Parlement démarre son examen du budget avec un marathon de discours

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a déclaré qu’il n’avait aucune objection à opposer aux modifications effectuées par la commission des Finances au projet du gouvernement.

Le Parlement démarre son examen du budget avec un marathon de discours

Le Parlement libanais a prévu de se réunir au moins ce mercredi et jeudi pour examiner le projet de loi de finances pour 2024. Photo Ali Fawaz/compte Flickr du Parlement libanais

Le Parlement libanais a entamé ce mercredi la première séance parlementaire dédiée à l’examen du projet de budget pour 2024, qu’il espère terminer avant le week-end. La rue des Banques, qui longe le Parlement au centre-ville de Beyrouth, a été évacuée et fermée à la circulation parallèlement à la séance, de 6h mercredi jusqu'à la fin de la séance.

Mardi, le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a annoncé qu'il ne participerait pas à la séance plénière, pour des raisons de santé, s'étant récemment fait opérer. Il a aussi précisé avoir chargé une autre personne de prononcer son allocution lors de la séance.

La séance du matin a été ouverte peu après 11h et s’est terminée 4h plus tard, comme prévu. Elle a démarré par un premier vif échange entre le président du Parlement, Nabih Berry, et le député Melhem Khalaf (issu de la contestation).

Ce dernier demandait à prendre la parole avant que la lecture de l’exposé du président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, qui a supervisé les 26 réunions au cours desquels les députés ont amendé les deux projets de budget envoyés par le gouvernement – celui de 2023 et celui de 2024 – qui ont servi de base à celui qui doit être voté.

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« Bande de mafieux »

Le député Ali Hassan Khalil (Amal) a lancé : « Qui vous écoute, bande de mafieux », au cours d'une altercation verbale sur la question de la parole avant la lecture du rapport de la commission des Finances et du Budget sur le projet de budget 2024, enclenchée par le député Melhem Khalaf. Ce qui a poussé la députée Paula Yacoubian à ironiser sur le fait que l’élu était lui-même poursuivi par la justice pour « intention présumée d'homicide, négligence et manquements » dans le cadre de l'instruction sur la double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

Après qu’Ibrahim Kanaan a lu son exposé, le président du Parlement Nabih Berry a invité les premiers inscrits sur la quarantaine de députés – avant le début de la séance – ayant souhaité intervenir pendant la séance à prendre la parole.

Six députés se sont ensuite succédé, Élias Bou Saab (membre du bloc du Liban fort, aouniste) ; Hassan Fadlallah (Hezbollah) ; Georges Adwan (Forces libanaises) ; Michel Moawad (bloc du Renouveau) ; Jamil el-Sayyed (indépendant) et Ragy el-Saad (Parti socialiste progressiste, PSP).

Dix autres ont suivi lors de la deuxième partie qui a démarré à 18h pour se terminer aux environs de 21h : le député Michel Daher (indépendant), le chef du CPL Gebran Bassil, Ghada Ayoub (Forces libanaises, FL), Ziad Hawat (FL), Sagih Attié (indépendant), Neemat Frem (indépendant), Waël Bou Faour (PSP), Ibrahim Mneimné (indépendant), Adib Abdel Massih, proche de l'élu de Zghorta Michel Moawad et Élias Jaradé.

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Écourter le temps de parole

« Si chaque bloc va demander à 4 ou 5 de ses députés de prendre la parole, alors attendez-vous à ce que les débats durent jusqu'à vendredi ou samedi (au lieu de jeudi, NDLR) », a notamment lancé le président du Parlement, Nabih Berry, en début de séance alors que plusieurs élus ont appelé à écourter les temps de parole

Parmi les interventions concernant le budget :

Hassan Fadlallah (Hezbollah) est revenu sur l'importance d'effectuer la clôture des comptes – via les lois de règlements, processus de contrôle parlementaire de la façon dont l’exécutif a exécuté les précédents budgets.

Michel Moawad a considéré que ce projet de budget allait à l'encontre des citoyens qui respectent la loi, du secteur privé formel et des institutions publiques et de leurs fonctionnaires, au profit des chefs du clientélisme.

Michel Daher a regretté l'absence du ministre sortant des Finances, considérant que certains chiffres du projet de budget, dont celui du produit anticipé de la TVA collectée, étaient sous-évalués.

Gebran Bassil, a qualifié le projet de budget préparé par le gouvernement de « désastreux » avant les corrections apportées par la commission des Finances.

Le chef du CPL a été repris de volée par la députée FL Ghada Ayoub qui a l’a critiqué pour avoir demandé à la présidence du Parlement d'accepter une proposition de loi soumise par son parti et de menacer, en cas de refus, de quitter l'hémicycle avec la quasi-totalité de ses députés avant le vote du budget.

Sagih Attié a souligné que les dépenses étaient mal réparties et Neemat Frem (indépendant) a assuré que le projet de budget actuel constituait une « bonne base » pour établir un « plan de relance sur cinq ans ».

Enfin, lors des débats, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a déclaré que son gouvernement, formé en septembre 2021, avait « stoppé l'effondrement » du pays depuis sa prise de fonctions et que la « phase de redressement » avait commencé. Il a aussi assuré qu’il n’avait aucune objection à opposer aux modifications effectuées par la commission des Finances au projet du gouvernement.

Les débats doivent se poursuivre jeudi matin au Parlement. Il n’est pas encore clair si les députés parviendront à voter le budget le même jour ou si le président du Parlement devra les convoquer vendredi. Si le Parlement ne parvient pas à voter le budget avant la fin du mois, l’exécutif pourra promulguer sa version initiale sans les amendements ajoutés par la commission des Finances. 

Le Parlement libanais a entamé ce mercredi la première séance parlementaire dédiée à l’examen du projet de budget pour 2024, qu’il espère terminer avant le week-end. La rue des Banques, qui longe le Parlement au centre-ville de Beyrouth, a été évacuée et fermée à la circulation parallèlement à la séance, de 6h mercredi jusqu'à la fin de la séance. Mardi, le ministre sortant...

commentaires (6)

- ET DIRE, PAUVRE LIBAN, - GOUVERNE PAR UN TURBAN, - QUE TOUT N,EST PLUS QU,ETABLES, - OU DES ANES ACHETABLES, - METAMORPHOSES BIPEDES, - FONT BROUTER LEURS QUADRUPEDES.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 58, le 25 janvier 2024

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Commentaires (6)

  • - ET DIRE, PAUVRE LIBAN, - GOUVERNE PAR UN TURBAN, - QUE TOUT N,EST PLUS QU,ETABLES, - OU DES ANES ACHETABLES, - METAMORPHOSES BIPEDES, - FONT BROUTER LEURS QUADRUPEDES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 58, le 25 janvier 2024

  • - CE QU,ON VIT A LA TELE ? - INSULTES ET RAZALE. - DES SUREXITES GAMINS, - CRIER ET S,EN PRENDRE AUX MAINS. -

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 30, le 25 janvier 2024

  • Malgré tout, il faut leur accorder que c’est une tâche très difficile que de voler les citoyens juste assez pour satisfaire sa cupidité boulimique, sans pour autant aller jusqu’à risquer d’assécher la poule aux œufs frais (ya3ni "fresh")… du grand art, que dis-je, de la haute voltige. Chapeau bas.

    Gros Gnon

    08 h 25, le 25 janvier 2024

  • Pour le budget, vous vous mettez à quatre. Vous êtes tous présents. Mais pour la présidentielle, si je dis le fond de ma pensée, ça ne passe pas.

    Mohamed Melhem

    07 h 59, le 25 janvier 2024

  • La bande de mafieux est le bon qualificatif mais qui s’applique à tous. Les actuels politiciens et ceux qui les ont précédés les 30 dernières années tous grades et tous partis confondus. Sans oublier bien entendu le roi de la magouille et du mensonge actuellement poursuivi par la justice de plus d’un pays mais dont il se soustrait sereinement grâce à sa couverture politique

    Lecteur excédé par la censure

    06 h 52, le 25 janvier 2024

  • Dommage que l'OLJ a complètement passé sous silence l'intervention courageuse de M. Georges Adwan qui a mis le doigt sur la corruption qui gangrène les services chargés de collecter les taxes, qui a relevé que les conclusions du rapport d'Alvarez et Marsal ont été enterrées dans les tiroirs du Parquet, qu'aucun responsable de l'effondrement financier et du hold-up du siècle n'a été poursuivi,que M. Riad Salamé court toujours et bénéficie même d'une garde fournie par les services de l'État qui sont censés l'arrêter et que le 1er souci du Gouvernement devrait être le remboursement des déposants.

    Georges Airut

    02 h 31, le 25 janvier 2024

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