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Lifestyle - EN LIBRAIRIE

« Je m’appelle Barbra » : les Mémoires de Streisand et une préoccupation palestinienne

Il fallait bien 992 pages pour égrener ses souvenirs de six décennies de chanteuse, actrice, productrice plusieurs fois oscarisée et de philanthrope souvent engagée… Et pourtant Barbra Streisand, avec ses 81 ans, sa voix puissante, son talent et son célèbre nez aquilin, se trouve une « personne ordinaire ».

« Je m’appelle Barbra » : les Mémoires de Streisand et une préoccupation palestinienne

L'autobiographie de Barbara Streisand a connu un succès mondial.

« Lorsque j'ai rencontré pour la première fois le Premier ministre israélien Shimon Peres il y a des années, je lui ai demandé : « Comment pouvez-vous aider les Palestiniens ? Il a répondu : « En améliorant leur vie ! » Nous avions alors besoin de ses conseils et nous devons maintenant en tenir compte de toute urgence. À mon humble avis, nous avons besoin d’une solution à deux États qui, espérons-le, apportera la paix et la prospérité à la région. »

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Ainsi s’exprimait la célèbre actrice américaine Barbra Streisand sur son compte Instagram au lendemain de la guerre de Gaza. Un avis qui a fait bien des remous, les « contre » lui reprochant de ne pas prendre en considération « les massacres que subissait Israël », elle qui était issue d’une famille juive installée à New Jersey. Les « pour » la soutenant avec un : « Bravo pour votre courage Barbra ! Nous vous aimons. »

Au milieu de cette controverse, l‘actrice faisait parler d’elle dans un tout autre domaine, celui de l’édition. Car en novembre, paraissait un ouvrage mémoire très attendu annonçant bien son contenu dans son titre : My name is Barbra (Je m’appelle Barbara), où elle se laisse aller aux confidences avec humour, sincérité et simplicité. En témoignent, les premières lignes : « Un aimable fourmilier.  C’est ainsi qu’une revue de presse m’a qualifiée à l’issue de ma première apparition professionnelle sur les planches, à l’âge de 19 ans. Je jouais le rôle d’une secrétaire en mal d’amour dans la pièce I Can get it for you wholesale. Ont suivi les surnoms suivants : un « kaki acide », un « hamster en furie », une « gazelle myope » et un « furet ayant le mal de mer ». Est-ce que j’avais vraiment ce look étrange ? L’année suivante, lorsque je me produisais dans mon deuxième show à Broadway et que mon visage n’avait pas changé, on m’a fait ressembler à Néfertiti et à une reine babylonienne »… Barbara Streisand avait vite compris à ce moment-là que son nez était plus important qu’elle. Fallait-il qu’il soit plus court, manière Cléopâtre, pour que les choses changent ? Il semblerait que non, car son nez aquilin l’a menée bien loin. « Mon nez semble toujours faire plus forte impression que mon travail. »

Un nez, une voix, un talent et une personnalité hors norme. Photo tirée de sa page Facebook

Sa vérité

En 1984, Jackie Onassis, alors éditrice chez Doubleday, avait déjà proposé à Streisand d'écrire ses Mémoires. « Depuis quarante ans, les éditeurs me demandent d’écrire une autobiographie. Mais j’ai continué à les refuser, parce que je préfère vivre dans le présent plutôt que de m’attarder sur le passé », a précisé Streisand dans le prologue de ses Mémoires. « Et le fait est que j’ai peur qu’après six décennies de gens inventant des histoires sur moi, je dise la vérité et que personne ne la croie. » Un incident particulier, sans doute un de trop, l’a poussée à prendre la plume : un soir, à la sortie d’un cinéma en compagnie de son mari Jim, et ayant eu soudain envie d’une glace au café, le couple s’arrête dans un supermarché. Là, un homme s’avance vers eux et leur dit : « Je suis heureux que vous soyez revenus ensemble. » Or Barbra Streisand avait épousé en secondes noces l’acteur James Brolin en 1998 et ils ne se sont jamais quittés... À ce sujet et d’autres, l’actrice oscarisée a rectifié plus d’un tir, partageant souvenirs, anecdotes, mais aussi des photos provenant de ses albums personnels. « On dit que le succès change les gens, mais je pense que cela vous rend vraiment plus proche de ce que vous êtes », souligne-t-elle. « Franchement, je pense que je suis une personne ordinaire. Il s’est fait que j’ai plutôt une belle voix et quelque chose dans mon look, ma personnalité et mon talent, quel qu’il soit, qui ont intrigué. »  Au point de la mener loin sous les feux de la rampe.

Avec son époux James Brolin, 25 ans d'amour. Photo tirée de sa page Facebook

Sa propre faiseuse d’image

Pour ce qui est de son look, il est tout à fait de son cru et Streisand, « Babs » pour les intimes, l’évoque largement à travers ces pages. En partant du principe qu’elle ne pouvait pas changer ses traits pour projeter le glamour et le sex-appeal habituel, elle les a détournés, créant à merveille son propre panache : « Je n'ai jamais sacrifié au style du jour. J'avais d'autres images en tête. Je me suis inspirée des films d'époque, des peintures des musées et de ces fabuleuses affiches de Sarah Bernhardt que j'ai vues pour la première fois quand j'étais adolescente. » C’est ainsi qu’à ses débuts, elle opte pour un style masculin victorien avant de choisir la coupe Empire à taillée haute. L’actrice, déterminée, a toujours su ce qu’elle voulait être et faire. Née en 1942 de parents juifs vivant à Brooklyn, elle avait toujours voulu se produire sur les planches. Et sans trop attendre, elle y est montée et ne les a plus quittées. Sa carrière à multiple facettes (chanteuse, actrice, productrice, metteure en scène et philanthrope) est connue de tous. Nominée 46 fois aux Grammy Awards, elle est l'une des très rares artistes à avoir reçu au moins un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award (EGOT). Parmi ses succès mémorables, souvent des comédies musicales : A Star is Born, Funny Girl, Funny Lady, Hello Dolly, Yentl ou encore The Prince of Tides. Elle qui s’était immergée dans le monde du show-biz et qui a côtoyé les grands de ce monde (des présidents J. F Kennedy et Sarkozy, qui lui avait octroyé une distinction française, à Margaret Albright et Hillary Clinton), se définit comme « quelqu’un pas trop porté sur les mondanités ». « Je préfère rester à la maison avec mon mari et mes chiens. Parfois, nous invitons la famille et des amis à un dîner autour d’un film ou d’une partie de Rummikub ou de tric-trac. Et, chaque soir, dans l’obscurité, je m’amuse avec des jeux sur mon téléphone pour, avant de dormir, vider ma tête de tout le stress de la journée. Je peux aussi passer des heures à prendre des photos dans mon jardin. Et comme je n’y vais pas souvent, j’oublie qui je suis pour le monde extérieur. »

« Lorsque j'ai rencontré pour la première fois le Premier ministre israélien Shimon Peres il y a des années, je lui ai demandé : « Comment pouvez-vous aider les Palestiniens ? Il a répondu : « En améliorant leur vie ! » Nous avions alors besoin de ses conseils et nous devons maintenant en tenir compte de toute urgence. À mon humble avis, nous avons besoin d’une...
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Très grande actrice et chanteuse

Dorfler lazare

14 h 31, le 21 janvier 2024

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Commentaires (1)

  • Très grande actrice et chanteuse

    Dorfler lazare

    14 h 31, le 21 janvier 2024

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