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Politique - Liban

Plus d'un millier de personnes aux funérailles de Saleh el-Arouri à Beyrouth

Le numéro deux du Hamas a été tué dans une frappe imputée à Israël dans la banlieue sud de Beyrouth, mardi soir.

Une foule rassemblée à Beyrouth le 4 janvier 2024 lors des funérailles de Saleh el-Arouri, le numéro 2 du Hamas tué dans la banlieue sud de la capitale le 2 janvier. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Plus d'un millier de personnes ont participé jeudi, à Beyrouth, aux funérailles du numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, et de deux de ses compagnons tués dans une frappe attribuée à Israël, appelant à la riposte. Six autres responsables et cadres de du mouvement islamiste et de la Jamaa islamiya libanaise, ont été tués mardi soir dans cette frappe contre un bureau du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. 

Le cercueil de Saleh el-Arouri enveloppé du drapeau du Hamas. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Les cercueils de Saleh al-Arouri, Azzam el-Aqraa, un chef des Brigades Ezzeddine el-Qassam, la branche militaire du Hamas, et Mohammad el-Raïs, un cadre du mouvement, étaient enveloppés dans des drapeaux palestiniens et celui du Hamas. Une mitraillette était posée sur le cercueil de Saleh el-Arouri, selon les images de notre photographe Mohammad Yassine.

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Des personnes portant des casquettes du Hamas portaient les cercueils des défunts. La prière s'est déroulée à la mosquée Imam Ali à Tarik el-Jdidé, à Beyrouth.

Au milieu de tirs nourris, le cortège funèbre s'est ensuite dirigé vers le camp de réfugiés palestinien de Chatila où les trois hommes ont été inhumés.

« Abou Obeida, bombarde Tel-Aviv »

Scandant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), les participants aux funérailles brandissaient le drapeau vert du Hamas, mais également des drapeaux palestiniens et du Jihad islamique palestinien. "Abou Obeida, bombarde Tel-Aviv", répétaient-ils à l'adresse du porte-parole de la branche militaire du Hamas à Gaza, devenu célèbre pour l'emblématique keffieh qui lui recouvre le visage à chaque apparition publique.

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« Le commandant et ses compagnons ont été lâchement assassinés par l’ennemi sioniste qui ne respecte pas la souveraineté de l’Etat. Cet ennemi est un danger pour toute la nation arabe et musulmane, l’annihilation de l’entité sioniste relève donc de l’intérêt national », dit Abdel Majid Awad, présent à la cérémonie, selon un témoignage recueilli par notre photographe. « Après l’assassinat de Saleh el-Arouri, le mouvement de résistance contre l’Etat hébreu sera plus fort et plus ancré, comme après l’assassinat de cheikh Ahmed Yassine, (le 22 mars 2004, à Gaza) », ajoute ce sympathisant. « Nous poursuivrons l'opération Déluge d’al-Aqsa jusqu’à réaliser nos objectifs et en sortirons victorieux, par la volonté de Dieu », conclut-il.

"L'assassinat de Saleh al-Arouri ou de tout autre Palestinien est une manœuvre ratée, car la résistance donnera le jour à de nouveaux leaders", a déclaré à l'AFP Omar Ghannoum, un Palestinien de 35 ans. Il a ajouté être venu participer aux funérailles "pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et la violation de la souveraineté libanaise par l'armée israélienne".

Une mitraillette posé sur un cercueil de Saleh el-Arouri lors des funérailles du numéro deux du Hamas, le 4 janvier 2024. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Plusieurs figures du Hamas en exil sont établies au Liban, sous la protection du Hezbollah, son allié. Israël a juré de "détruire" le Hamas après l'attaque du mouvement, le 7 octobre, sur son sol, qui a fait environ 1.140 morts en Israël. La guerre qui dure à Gaza depuis cette attaque a coûté la vie à plus de 22.000 personnes, selon le Hamas.

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Depuis le début de la guerre à Gaza, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah et ses alliés à Israël, mais ils étaient limités au sud du Liban. La frappe de mardi soir est la première depuis le 7 octobre sur les abords de la capitale libanaise. Israël n'a pas revendiqué cette frappe mais a été pointé du doigt immédiatement par le Hamas, le Hezbollah et le gouvernement libanais. Un responsable américain de la défense a indiqué de son côté mercredi qu'il s'agissait bien d'une "frappe israélienne".

Lors d'un discours mercredi soir, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réagi à la mort de Saleh el-Arouri, assurant que « ce crime ne restera pas impuni » et prévenant Israël que s'il menait une guerre contre le Liban, la riposte du parti chiite « sera sans limites ».

Plus d'un millier de personnes ont participé jeudi, à Beyrouth, aux funérailles du numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, et de deux de ses compagnons tués dans une frappe attribuée à Israël, appelant à la riposte. Six autres responsables et cadres de du mouvement islamiste et de la Jamaa islamiya libanaise, ont été tués mardi soir dans cette frappe...

commentaires (3)

Pourquoi ces funérailles ont lieux au Liban et non en Palestine? Ne prétendait il pas être un résistant pour la libération de son pays? Alors pourquoi sa dépouille n’a t-elle pas été acheminée en Palestine pour reposer auprès des siens? La mitraillette déposée sur le cercueil en dit long sur les motivations de ces mercenaires qui ont tout fait pour saboter la cause de leur pays usurpé. La terreur financée par un pays qui a des intérêts aux antipodes de la cause palestinienne ne peut en aucun cas servir la cause palestinienne. La preuve, Gaza va se retrouver à nouveau occupé et amputé du pays

Sissi zayyat

11 h 36, le 05 janvier 2024

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Commentaires (3)

  • Pourquoi ces funérailles ont lieux au Liban et non en Palestine? Ne prétendait il pas être un résistant pour la libération de son pays? Alors pourquoi sa dépouille n’a t-elle pas été acheminée en Palestine pour reposer auprès des siens? La mitraillette déposée sur le cercueil en dit long sur les motivations de ces mercenaires qui ont tout fait pour saboter la cause de leur pays usurpé. La terreur financée par un pays qui a des intérêts aux antipodes de la cause palestinienne ne peut en aucun cas servir la cause palestinienne. La preuve, Gaza va se retrouver à nouveau occupé et amputé du pays

    Sissi zayyat

    11 h 36, le 05 janvier 2024

  • La mitrailleuse sur le cercueil représente bien le suicide collectif des palestiniens provoqué par la militarisation de leur cause, initiée entre autres par le régime des Assad dans les années 70 puis largement dominée par l'entité néo-safavide depuis. Il n'y aura de l'espoir pour la cause palestinienne (et du désespoir pour l'entité sioniste) que le jour où la résistance palestinienne rompra avec la violence, et par là-même avec l'entité néo-safavide, pour initier un grand soulèvement pacifique. Les mitrailleuses offertes par l'Iran et ses suppôts ne conduisent leur porteur qu'au cercueil.

    Citoyen libanais

    18 h 18, le 04 janvier 2024

  • Leur logique ces gens: "l'ennemi sioniste ne respecte pas la souveraineté du Liban. C'est vrai. En revanche, eux palestiniens, ils se baladent librement avec leurs canons, missiles, lancent des roquettes, planifient des guerre à partir de Beyrouth ou ailleurs. Ils respectent la souveraineté de NOTRE pays??? En tout cas, l'assassin de ce type est connu. Au moins ils savent qui l'a tué et personne ne le conteste. En revanche, pour nous LIBANAIS, nos victimes du PORT de BEYROUTH, les responsables assassinés durant des années .Tout cette bande de moumanaa nous interdit de connaitre la vérité!

    LE FRANCOPHONE

    17 h 35, le 04 janvier 2024

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