Le quartier de Saifi Village, à Beyrouth, se développe rapidement ces derniers temps à coups de nouvelles adresses branchées. Photo DR
Buco est une nouvelle adresse de burgers, haut de gamme, qui a ouvert à Saifi Village le 12 décembre dernier, à quelques mètres de la place des Martyrs, à Beyrouth. Au menu, des salades et des bouchées à partager en entrée, puis, en plat principal, un choix parmi dix burgers, avec des cocktails originaux pour accompagner le repas.
« C’est une véritable expérience de restauration. Nous avons voulu élever le burger, qui a la réputation d’être un repas rapide, où on est mal assis et sans couverts. Nous avons donc décidé d’ouvrir un lieu confortable, avec de très bons produits et des prix réalistes », explique Tarek Alameddine, cofondateur de Buco, avec deux de ses amis, Sami Khoueiry et Azzat Traboulsi.
Les légumes viennent de Rechmaya Terroir, fondé par les frères Merhi. « Walid Merhi a d’ailleurs écrit la carte des cocktails pour Buco », ajoute le restaurateur. Car Buco est l'abréviation de deux mots : Burgers et Cocktails, les deux produits phares du restaurant. « Nous avons deux types de viande : l’angus australien et le boeuf Wagyu », deux viandes connues pour leur goût et leur excellente qualité.
Au menu, des entrées à partager, comme des salades, mais aussi des rouleaux de homard, du tartare de bœuf et des tacos de crevettes, puis une sélection de burgers au bœuf, au poulet et une version vegan. « Nous avons le Naked burger, sans sauce, juste du très bon Wagyu, mais aussi le Classique, inspiré de McDonald’s ; en mieux, évidemment. » Pour accompagner le tout, des cocktails aux goûts originaux comme du zaatar couplé avec de la truffe, ou du chocolat blanc et du caviar. Le ticket moyen tourne autour de 35 dollars par personne.
Retour aux sources
Le quartier de Saifi Village se développe rapidement ces derniers temps à coups de nouvelles adresses branchées. « Bien sûr, l’emplacement nous a un peu inquiétés au départ (en référence aux manifestations se déroulant au centre-ville, NDLR) mais au Liban on peut ouvrir un restaurant qui marche très bien pendant quelques mois, puis une crise arrive, et elle touche tout le monde de toute façon », soupire Tarek Alameddine. « Cela fait longtemps que je voulais revenir, alors je suis content de l’avoir fait », après avoir vécu près de dix ans à l’étranger.
Après des études de commerce au Liban, Tarek Alameddine s’oriente vers la cuisine et intègre l’école hôtelière Les Roches, en Suisse. Ses stages d’études le mèneront de Sao Paulo à Copenhague, dans l’un des meilleurs restaurants du monde : Noma. Il y entrera en tant que stagiaire pour le quitter, six ans plus tard, en 2021, en tant que sous-chef. « Je suis passé ensuite par New York et l’Espagne pour travailler dans des institutions du célèbre chef Dan Barber : dans son restaurant Blue Hills, puis à Asador Etxebarri afin d’y apprendre ses techniques du barbecue. » Par la suite, Tarek Alameddine quitte le monde des cuisines pour devenir directeur du secteur culinaire chez Baky Hospitality au Caire.
En octobre dernier, il rentre à Beyrouth pour ouvrir Buco, un lieu baigné de teintes terracotta sur 144 mètres carrés, avec 48 places assises et une terrasse qui « devrait ouvrir dans quelques mois », et trente employés qui y travaillent sur deux shifts - midi et soir. Un investissement de 350 000 dollars a été nécessaire, déboursé par les trois cofondateurs, qui ont monté avec deux autres partenaires, Reem Alameddine et Loulwa Kassem, une SAL au nom évocateur : « Not another burger joint ». Solidere, propriétaire du quartier Saifi Village, a loué le lieu pour une durée de six ans, un pari que les trois amis sont prêts à prendre. « Pour l’instant, le restaurant tourne très bien, nous sommes complets jusqu’à la mi-janvier », s’enthousiasme le restaurateur, qui verrait bien Buco ailleurs, à Paris notamment. « Mais, pour le moment, je me concentre sur Beyrouth, et sur un autre projet sur lequel je travaille à Dubaï, qui devrait ouvrir fin 2024. »
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