L'Assemblée générale de l'ONU réclame un "cessez-le-feu humanitaire" à Gaza : Jour 67 de la guerre Hamas-Israël

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Prenant le relais du Conseil de sécurité paralysé, l'Assemblée générale de l'ONU a réclamé à une écrasante majorité "un cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, un texte non contraignant voulant mettre la pression sur Israël et son allié américain. La résolution a été adoptée par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 23 abstentions sur 193 Etats membres, tandis qu'un amendement américain voulant ajouter une condamnation des "attaques terroristes abominables du Hamas" du 7 octobre a été rejeté. Lire ici. 

L'armée israélienne a commencé à pomper de l'eau de mer dans le vaste complexe de tunnels du Hamas à Gaza, rapporte le Wall Street Journal en citant des responsables américains informés des opérations de l'armée israélienne.

L'inondation des tunnels par l'eau de la Méditerranée, qui n'en est qu'à ses débuts, est une des nombreuses techniques utilisées par Israël pour tenter de dégager les tunnels et de les détruire, explique le WSJ.

Selon le WSJ, un porte-parole du ministre israélien de la Défense s'est refusé à tout commentaire, déclarant que les opérations concernant les tunnels étaient confidentielles.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé son inquiétude concernant un raid signalé à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza et a affirmé que l'établissement devait être protégé, rapporte Reuters.

"Je suis extrêmement préoccupé par les informations faisant état d'un raid à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza après plusieurs jours de siège", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, sur X. "L'OMS appelle d'urgence à la protection de toutes les personnes se trouvant à l'intérieur de l'hôpital. L'OMS appelle aussi à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire durable aux établissements de santé dans l'ensemble de la bande de Gaza", a-t-il écrit.

Quelque 18% de toutes les structures de la bande de Gaza ont été endommagées depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé mardi l'ONU, en se basant sur des images satellite à haute résolution.

"De plus, il y a eu une augmentation stupéfiante de 49% du nombre total de structures touchées depuis la dernière évaluation du 7 novembre 2023", indique le Centre satellitaire des Nations unies (UNOSAT) à partir d'une image collectée le 26 novembre 2023 avec le satellite à très haute résolution WorldView-3.

(Photo REUTERS/Fadi Shana)

Joe Biden a affirmé mardi que contrairement à Washington, le gouvernement israélien "ne (voulait) pas d'une solution à deux Etats" avec les Palestiniens, et a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de "changer" son gouvernement.

"C'est le gouvernement le plus conservateur de l'histoire d'Israël", a encore dit le président américain, cité par l'AFP.

Il a aussi estimé qu'Israël commençait à perdre le soutien de l'opinion publique mondiale.

En ce moment en banlieue de Beyrouth : Une dizaine de manifestants, répondant à l’appel d'un groupe se faisant appeler "Vegans for Palestine", se sont rendus en soirée au centre commercial City Center afin d'appeler au boycott de certaines marques qui soutiendraient Israël, selon notre journaliste sur place Stéphanie Béchara.

Les protestataires ont distribué des tracts listant les marques disponibles dans le centre commercial et soutenant, selon eux, Israël, avant qu'un agent de sécurité ne leur demande de quitter les lieux.

"Le boycott ne changera rien, il nuira uniquement aux distributeurs libanais", commente une personne présente devant un supermarché situé en face du City Center, alors que certains clients du centre commercial soutenaient les protestataires.

(Photo Joao Sousa/L'Orient-Le Jour)

L'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir récupéré les corps de deux otages dans la bande de Gaza durant une opération militaire.

"Durant une opération dans Gaza, les corps des otages Eden Zakaria et (du soldat) Ziv Dado ont été découverts et ramenés en Israël", affirme ce communiqué, sans préciser dans l'immédiat quand avait eu lieu cette opération.

Zara retire une publicité, accusée de ressembler à des images de Gaza. Pour plus de détails, c'est ici.

(Photo REUTERS/ Albert Gea)

L'armée israélienne induit les Israéliens en erreur sur Telegram. C'est ce que révèle le quotidien israélien Haaretz aujourd'hui. 

C'est à lire ici.

(Photo REUTERS/Ammar Awad)

Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 15h35 une brigade israélienne près d'une position militaire face au village de Meis al-Jabal, à la frontière au Liban-Sud, et a déclaré avoir "atteint directement la cible".

Le ministre palestinien des Affaires étrangères a accusé Israël d'utiliser la famine comme arme de guerre contre environ un million de personnes à Gaza et a condamné "l'échec international" à respecter les droits des Palestiniens lors d'une réunion de l'ONU à Genève, rapporte Reuters.

"À l'heure où nous parlons, au moins un million de Palestiniens de la bande de Gaza, dont la moitié sont des enfants, meurent de faim, non pas à cause d'une catastrophe naturelle ou d'un manque d'aide généreuse à la frontière", a déclaré le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad al-Maliki, lors d'un événement organisé par l'ONU à l'occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. "Non, ils meurent de faim à cause de l'utilisation délibérée par Israël de la famine comme arme de guerre contre le peuple qu'il occupe", a-t-il déclaré.

La Banque mondiale a annoncé un nouveau financement de 20 millions de dollars pour fournir une aide d'urgence à la population de Gaza, dont 10 millions de dollars pour des bons et des colis alimentaires.

Cette aide, qui bénéficiera à quelque 377 000 personnes, s'inscrit dans le cadre d'un programme d'aide à Gaza d'une valeur de 35 millions de dollars, a indiqué la Banque dans un communiqué rapporté par Reuters. Une première tranche de 15 millions de dollars d'aide d'urgence a déjà été distribuée, précise le communiqué.

Israël bombarde une zone autour du village de Naqoura, à la frontière Sud, ont rapporté des habitants de la région à notre correspondant Mountasser Abdallah.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré qu’"Israël et les États-Unis ne pourront jamais éliminer le Hamas”, rapporte Reuters.

Dans un discours prononcé aux Nations unies à Genève, il a décrit le Hamas comme un "mouvement de liberté” et a affirmé qu'Israël ne pourrait obtenir la libération de ses otages à Gaza que par le biais d’une résolution politique du conflit.

Le Hezbollah a annoncé qu'il a pris pour cible à 15h35 une positon israélienne située face au village de Blida, à la frontière au Liban-Sud, et qu'il a "touché directement la cible".

Israël bénéficie du soutien des Etats-Unis pour ses objectifs de destruction du Hamas et de récupération des otages détenus par les militants palestiniens, mais les alliés divergent sur ce qui pourrait se passer après la guerre de Gaza, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon Reuters.

Réitérant son refus de voir un retour au pouvoir à Gaza de l'Autorité palestinienne soutenue par l'Occident et dirigée par le président Mahmoud Abbas, M. Netanyahu a déclaré dans un communiqué que Gaza "ne sera ni le territoire du Hamas, ni celui du Fateh".

URGENT: Un drone israélien a frappé une habitation dans le village de Blida, au Liban-Sud, sans faire de victimes, a déclaré un habitant du village à notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

Ce qui s'est passé à Gaza aujourd'hui:

- Israël continue de bombarder la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Des responsables du Hamas affirment que 22 personnes ont été tuées à la suite de frappes aériennes israéliennes à Rafah, près de la frontière égyptienne.

- Moins d'un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent - et seulement en partie, selon l'Organisation mondiale de la santé.

- Le directeur de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré que les habitants de Gaza vivaient « l'enfer sur terre », lors d'une visite dans l'enclave. Il s'est inquiété du manque d'aide apportée aux personnes dans le besoin.

(Dans le sud d'Israël près de la frontière avec la bande de Gaza, un char de l'armée israélienne se dirige vers le nord de l'enclave au milieu des combats persistants entre Israël et le Hamas, le 12 décembre 2023. Photo de Menahem KAHANA / AFP)

Les États-Unis ont exhorté Israël à protéger la vie des civils, alors qu'il continue de bombarder lourdement certaines parties du sud de la bande de Gaza.

« Il est essentiel qu'Israël accorde une grande importance à la protection des vies humaines et à la capacité des organisations qui procurent de l'aide à pouvoir atteindre les civils », a déclaré Nathaniel Tek, fonctionnaire du département d'État américain, dans un communiqué.

Il a ajouté qu'il y avait « deux camps dans ce conflit » et que le Hamas n'avait montré « aucun intérêt ni inclination » à s'acquitter de sa responsabilité de protéger les civils.

En carte : les attaques houthies en mer Rouge

Les houthis s'imposent comme un acteur central du conflit entre le Hamas et Israël en utilisant leur position en mer Rouge pour peser sur l'un des points stratégiques du commerce maritime mondial.

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L’engin volant sans pilote (UAV ou drone) Elbit Hermes 450 israélien survole le village de Khiam au Liban-Sud près de la frontière avec Israël, le 12 décembre 2023.

(Photo AFP/HASSAN FNEICH)

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé mardi à ce que « toute la lumière soit faite » sur le bombardement qui a tué le journaliste libanais de l'agence Reuters, Issam Abdallah, et blessé six autres, dont deux de l'AFP, le 13 octobre dans le sud du Liban.

« La France rappelle la nécessité de respecter le droit humanitaire international », « une obligation internationale et morale » impliquant de « protéger les civils, et notamment les journalistes, qui doivent pouvoir exercer leur profession librement et en toute sécurité », a indiqué le ministère dans un communiqué, selon l'AFP.

Il a également appelé une nouvelle fois « toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter un embrasement régional ».

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(Une photo du journaliste vidéo de Reuters, tué par une frappe israélienne au Liban-Sud. Photo Joao Sousa)

Mise à jour sur les échanges de tirs le long de la frontière libano-israélienne cet après-midi :

- En fin de matinée, des fragments d'un missile israélien ont touché une voiture près de l'école publique de Yater, alors que les élèves étaient en classe.

- Trois obus sont tombés à la périphérie de Labbouné et de Alma el-Chaab (Tyr), a déclaré une source sécuritaire à notre correspondant Mountasser Abdallah.

- Dix obus d'artillerie israéliens sont tombés sur la région de Kfarchouba, ont indiqué des habitants à notre correspondant.

- À 13h30, le Hezbollah a affirmé avoir « directement touché » des positions d'artillerie israéliennes sur le site de Khirbet Maar. Il a également annoncé avoir touché des points de déploiement de soldats israéliens dans les environs de Jal al-Alam.

Un navire français patrouillant en mer Rouge a abattu lundi un drone qui menaçait un pétrolier battant pavillon norvégien, attaqué par les rebelles houthis du Yémen, a annoncé mardi le ministère français des Armées, selon l'AFP.

La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc « a intercepté et détruit un drone menaçant directement le Strinda » et s'est ensuite « placée en protection du bâtiment touché, empêchant la tentative de détournement du navire », a ajouté le communiqué du ministère.

Au cours des 15 dernières minutes, des sirènes d'alerte aux roquettes ont été activées à Shlomi et à Acre, dans le nord d'Israël, selon Haaretz.

C'est "l'enfer sur terre" à Gaza, a affirmé Philippe Lazzarini, patron de l'UNRWA, l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU, après une visite dans le territoire palestinien.

« De retour à Gaza, tragédie qui s'aggrave interminablement. Les gens sont partout, vivent dans la rue, manquent de tout. Ils implorent d'être mis en sûreté et pour la fin de cet enfer sur terre. On demande l'impossible à nos collègues, dans cette situation impossible », a déclaré M. Lazzarini sur X (ex-Twitter). 

URGENT : Des morceaux d'un missile intercepteur israélien sont tombés à proximité d'une école du Liban-Sud, alors que les élèves étaient en classe, rapporte notre correspondant Muntasser Abdallah.

Lorsque le missile a explosé au-dessus du village de Yater (Bint Jbeil), des fragments sont tombés sur la voiture de la directrice de l'école publique du village, a indiqué le président de la municipalité de Yater, Khalil Kourani. Selon les habitants, l'incident s'est produit quelques minutes après que la responsable est sortie de son véhicule. Une photo fournie par notre correspondant montre un grand trou au niveau du toit de la voiture.

Selon M. Kourani, les enseignants et les élèves étaient « terrorisés » lorsque l'incident s'est produit et ont été évacués pour des raisons de sécurité.

(La voiture endommagée de la directrice de l'école publique de Yater (Bint Jbeil), au Liban-Sud, qui a été touchée par des éclats d'un missile intercepteur israélien. Photo envoyée par le président de la municipalité de Yater, Khalil Kourani, à notre correspondant Mountasser Abdallah)

L'armée israélienne a déclaré mardi que plus d'un dixième de ses soldats tués dans la bande de Gaza l'avaient été suite à des « tirs amis ».

« A ce jour, il y a 105 morts depuis le début des opérations terrestres, dont 20 sont des accidents », a déclaré un porte-parole militaire à l'AFP. Treize soldats ont été tués par des « tirs amis » tandis que les sept autres l'ont été lors d'accidents impliquant des véhicules ou des armes.

Plus d'informations ici

L'armée israélienne a affirmé avoir visé la zone du Liban-Sud depuis laquelle une attaque contre Israël a été menée, après que deux tirs de roquettes ont été détectés en direction de la région de Malikiya, dans le nord de l'État hébreu.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré sur X (ex-Twitter) que les roquettes ont atterri dans une zone ouverte.

Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué mardi un tir de missile en mer Rouge qui a touché la veille un pétrolier battant pavillon norvégien. Plus d'informations ici 

Le ministère de la Santé du Hamas a accusé l'armée israélienne d'avoir lancé un assaut contre un hôpital du nord de la bande de Gaza, « assiégé et bombardé » depuis plusieurs jours.

L'armée israélienne « a lancé l'assaut contre l'hôpital Kamal Adwan après l'avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours », a indiqué le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh, selon l'AFP. « L'armée est en train de regrouper les hommes, dont le personnel médical, dans la cour de l'hôpital et nous craignons que le personnel médical soit arrêté ou tué », a-t-il ajouté.

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son inquiétude pour le personnel médical détenu à Gaza, après le décès d'un patient dans un convoi bloqué au niveau de postes de contrôle.

Ces commentaires interviennent après qu'une mission dirigée par l'OMS a été arrêtée à deux reprises à des postes de contrôle à Gaza, alors qu'elle se rendait à l'hôpital al-Ahli, dans le nord de la bande. Les membres du Croissant-Rouge palestinien qui les accompagnaient ont été arrêtés à deux reprises.

"Nous sommes profondément préoccupés par les contrôles prolongés et la détention de travailleurs dans le secteur sanitaire qui mettent en danger la vie de patients déjà fragiles", a déclaré M. Tedros dans un message publié sur X (ex-Twitter).

L'armée israélienne a annoncé lundi soir la mise en place d'un point supplémentaire d'inspection de l'aide humanitaire avant son entrée dans la bande de Gaza par Rafah, affirmant que cela permettrait de « doubler » la quantité d'assistance entrant dans le territoire palestinien.

Aucun nouvel accès ne serait ouvert, mais les points de passage situés en Israël de Nitzana et de Kerem Shalom - fermés - seraient utilisés pour effectuer des contrôles avant de faire passer les camions par Rafah, a annoncé Israël. « Cette mesure permettra de doubler la quantité d'aide humanitaire pénétrant dans la bande de Gaza », a déclaré l'armée israélienne sur X (ex-Twitter).

Des dizaines de colons israéliens ont fait irruption mardi matin dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, sous forte protection policière, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFA.

« Répartis en groupes, les colons extrémistes ont attaqué la mosquée depuis la porte al-Maghariba et ont effectué des incursions provocatrices dans son enceinte », ajoute WAFA, précisant que « les assaillants ont accompli des rites talmudiques dans la partie orientale de la mosquée ».

Plus d'informations ici

Le Hezbollah affirme avoir attaqué à 10h le site israélien de Malikiya.

Depuis les dernières trente minutes, les habitants ont indiqué à notre correspondant Mountasser Abdallah que la périphérie-est de la ville de Aïtaroun est soumise à des bombardements de l'artillerie israélienne.

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Plus de détails sur l'attaque, par un drone israélien, d'une habitation située à proximité du centre de détention de Khiam, au Liban-Sud, lundi soir vers 21h30.

Le cheikh Mohammad Abdallah, qui vit dans ce domicile, a déclaré à notre correspondant Mountasser Abdallah qu'un panneau solaire situé sur le toit de son habitation a été détruit, ainsi que deux réservoirs d'eau. Les murs ont été transpercés par des éclats d'obus, a-t-il ajouté, affirmant qu'il ne se trouvait pas chez lui lors de l'attaque.

« C'est une habitation pour civils, il n'y a pas d'activité militaire à l'intérieur de notre domicile et ce n'est pas une zone militaire. Nous sommes plusieurs familles à y vivre. En bombardant ce genre de domiciles, l'objectif de l'ennemi israélien est d'essayer de faire pression sur les civils et de les intimider pour qu'ils quittent leurs habitations », a souligné le cheikh Abdallah.

(Photo envoyée par le cheikh Mohammad Abdallah au correspondant de L'Orient Le Jour Mountasser Abdallah)

Le gouvernement américain s'est dit « préoccupé » lundi après la publication d'un article du Washington Post, qui affirme, analyse de fragments à l'appui, qu'Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors de frappes sur le sud du Liban en octobre.

« Le phosphore blanc peut être utilisé de façon légitime sur le plan militaire mais pas contre des civils », a rappelé le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller. Plus de détails ici. 

Le 28 octobre, L'Orient-Le Jour avait démontré l'usage par Israël de projectiles au phosphore blanc sur le village de Dhayra, au Liban-Sud. Retrouvez notre enquête ici

(De la fumée provenant d'un probable tir de phosphore blanc au-dessus de Gaza, le 11 octobre 2023. Photo Mohammed Adeb/AFP)

Sissi s’impose dans la guerre à Gaza

Le raïs, qui devrait sans surprise être réélu, est parvenu à faire taire une partie des critiques à son encontre, tout en renforçant son importance sur la scène internationale. Lire cet article par Noura Doukhi

L'Assemblée générale des Nations unies devrait voter aujourd'hui un texte pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, quelques jours après que les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution similaire proposée au Conseil de sécurité.

Le projet de résolution actuellement proposé a été présenté par un groupe de 20 pays arabes et l'Organisation de la coopération islamique.

Aucun pays n'a le droit de veto parmi les 193 membres de l'Assemblée générale. Cependant, contrairement au Conseil de sécurité, les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes, bien qu'elles reflètent l'opinion mondiale.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité a échoué six fois à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu en raison de désaccords entre les 15 membres.

Au Liban-Sud, Israël négocie la 1701 par le feu. Le Hezbollah semble vouloir maintenir les règles d'engagement actuelles, malgré les provocations israéliennes. 

L'éclairage de Salah Hijazi, c'est à lire ici. 

(Une épaisse colonne de fumée s'élevant dans le ciel de Aïtaroun, au Liban-Sud, suite à des frappes israéliennes, le 10 décembre 2023. Photo tirée d'une page Facebook consacrée à cette localité)

Un calme relatif régnait ce matin au Liban-Sud, ont indiqué des sources sécuritaires à notre correspondant Mountasser Abdallah.

La nuit de lundi à mardi a été ponctuée de bombardements :

- A 21h30, un obus israélien a touché un domicile non habité dans le village de Khiam (Marjayoun), provoquant un incendie, selon les habitants. Les équipes de la défense civile se sont précipitées sur les lieux et ont éteint le feu qui a causé des dégâts matériels.

Parallèlement, un drone israélien a pris pour cible la cour d'une autre habitation située à proximité du centre de détention de Khiam. Le domicile a été endommagé et des éclats d'obus ont atteint des habitations avoisinantes.

- Après 22h, l'artillerie israélienne a bombardé la périphérie de Adaïssé (Marjayoun), de Yaroun (Bint Jbeil) et de Oum al-Tout.

Un drone israélien a également tiré un missile sur un domicile en cours de construction à Adaïssé.

- Après 23 heures, trois obus sont tombés dans la périphérie de Naqoura (Tyr).

"Le Hamas est à son point de rupture, l'armée israélienne reprend ses derniers bastions", a déclaré lundi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans une adresse télévisée.

"Le fait que des personnes se rendent (...) vient accélérer notre réussite et c'est ce que nous voulons : avancer rapidement", a pour sa part affirmé à Khan Younès le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi, précisant que l'armée "intensifiait" ses opérations au sud tout en consolidant sa présence au nord, rapporte l’AFP.

Dans la nuit, le mouvement islamiste Hamas a fait état de violents affrontements dans le centre de la bande de Gaza, et l'agence palestinienne Wafa a rapporté 12 morts et des "dizaines" de blessés dans un raid aérien à Rafah. 

De nombreuses frappes avaient ciblé lundi les villes de Khan Younès, nouvel épicentre des combats, et de Rafah, près de la frontière avec l'Egypte où sont massées désormais des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences, rapporte l’AFP.

L'armée israélienne accentue sa pression face à un Hamas à "son point de rupture" selon elle dans la bande de Gaza, où les affrontements poussent la population civile à l'exode dans des conditions humanitaires désespérées, rapporte l’AFP.

Bonjour,

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée aujourd'hui, mardi, dans son 67e jour. Nous sommes en direct avec vous ce matin pour la couvrir.