Netanyahu menace de “transformer Beyrouth et le Liban-Sud en Gaza et Khan Younès” si le Hezbollah lance une guerre totale : Jour 62 de la guerre Hamas -Israël

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les brigades al-Qods ont annoncé la mort de deux combattants : Mohammad Ahmad Saleh, 31 ans et Malek Ahmad Omar, 27 ans. Ils sont décédés “alors qu’ils accomplissaient leur devoir au combat, aux frontières de la Palestine occupée au Liban-Sud”, précise le communiqué de la branche militaire du Jihad islamique palestinien. Cela porte à 8 le nombre de combattants des brigades al-Qods tués au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de L'OLJ.

L'artillerie israélienne bombarde actuellement Khiam (caza de Nabatié), a indiqué une source de sécurité à notre correspondant dans le sud, Mountasser Abdallah.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que "pendant que deux soldats israéliens installaient des dispositifs de surveillance militaire sur une grue sur le site de Rahab, des combattants de la résistance islamique les ont pris pour cible avec des missiles guidés".

Le parti chiite assure avoir blessé les soldats et provoqué l'effondrement de la grue.

Près d'une demi-heure avant l'heure de l'attaque annoncée par le Hezbollah, le Haaretz a rapporté que les sirènes avaient rententi dans le nord d'Israël à la frontière avec le Liban. 

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a incité Israël à en faire plus pour permettre l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza et protéger les civils, dans un appel au ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, selon une source diplomatique.

M. Blinken s'est félicité qu'Israël ait autorisé mercredi soir un supplément minimal de carburant à Gaza, territoire palestinien où l'armée israélienne est en guerre contre le Hamas. Mais il a exhorté Israël à en faire plus, a indiqué à des journalistes un haut responsable du département d'Etat sous couvert d'anonymat.

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Un combattant du Hezbollah tué au Liban-sud, Hassan Kassem el-Attar a été inhumé dans son village natal de Chaat, dans la Békaa-Nord, lors d’une cérémonie organisée par le Hezbollah, selon notre correspondante à la Békaa, Sarah Abdallah.

Photo diffusée par le service de presse du Hezbollah dans la Békaa

Un missile tiré par un drone a explosé aux abords de la localité de Khiam, dans le caza de Marjeyoun, rapporte notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

"Au cours des dernières 72 heures, les combattants des Brigades Al-Qassam, le bras armé du Hamas, ont réussi à détruire complètement ou partiellement 135 véhicules militaires sur tous les axes de combat dans la bande de Gaza", affirme sur Telegram, Abou Obeida, porte-parole militaire des Brigades Al-Qassam, dans un communiqué.

"Les militants ont fait des dizaines de morts et de blessés parmi les soldats sionistes, après avoir fait exploser un certain nombre d'ouvertures de tunnels et de maisons où était posté l'ennemi", poursuit le communiqué.

"L'homme de 60 ans tué par un missile antichar en provenance du Liban a été identifié comme un agriculteur de Galilée occidentale" qui possédait des vergers dans la région., affirme le Haaretz en citant le service de secours israélien Magen David Adom.

"Un drone israélien a ciblé un centre de la Défense civile de l'Association des Scouts de la Mission islamique" au Liban-Sud, sans faire de blessés, annonce l'association dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Les dégâts sont seulement matériels.

"Nous poursuivons notre travail humanitaire aux côtés des habitants malgré cette agression sauvage et la persistance de l'ennemi à cibler des secouristes de l'association", ajoute le texte.

Un peu plus tôt, l'association avait indiqué à notre correspondant avoir pris en charge des personnes blessées par un bombardement israélien sur la localité de Kounine (caza de Bint Jbeil).

"Nous anticipons que l'activité économique tant à Gaza qu'en Cisjordanie sera sévèrement touchée, alors même qu'avant le conflit, déjà, le PIB était attendu en baisse à moyen terme", a déclaré la directrice de la communication du Fonds monétaire international (FMI), Julie Kozack.

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Le fils du ministre israélien et ancien chef militaire Gadi Eizenkot a été tué lors de combats dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi Benny Gantz, chef du cabinet de guerre israélien.

M. Eizenkot et M. Gantz, également ancien chef de l'armée, ont rejoint le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu peu après l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre.

L'armée israélienne n'a pas fourni de détails précis sur la mort du Gal Meir Eisenkot, 25 ans, si ce n'est qu'il a été tué au combat dans le nord de la bande de Gaza.

Un drone israélien a mené deux attaques sur les alentours de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), au Liban-Sud, selon une source sécuritaire citée par notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

Des obus d'artillerie sont également tombés à l'est du village de Yaroun et autour de Khiam, respectivement situés dans le caza de Bint Jbeil et celui de Marjeyoun, ajoute cette source.

Des habitants indiquent par ailleurs à notre correspondant qu'un drone israélien a lancé un missile sur une maison inhabitée à Chihine, sans faire de blessés selon eux.

Une manifestation appelant à un cessez-le-feu à Gaza aura lieu demain vendredi 8 décembre à 16h devant l’ambassade de France à Beyrouth. "La France est complice ! C’est un sit-in silencieux. Nous amplifierons les voix palestiniennes", peut-on lire sur l’affiche annonçant le sit-in. Les protestataires sont invités à être munis de "drapeaux libanais et palestiniens uniquement".

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU a indiqué voir des "signes prometteurs" de l'ouverture "prochaine" du passage de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza, assurant un deuxième accès à l'aide humanitaire, rapporte l’AFP.

Une ouverture de ce passage, qui s'ajouterait à celui de Rafah sur la frontière entre l'Egypte et Gaza, "changerait la nature même de l'accès de l'aide humanitaire" dont le territoire palestinien a désespérément besoin, a déclaré Martin Griffiths lors d'un point de presse à Genève.

⚡ URGENT : "Si le Hezbollah entame une guerre totale contre Israël, il transformera Beyrouth et le Liban-Sud, non loin d'ici, en Gaza et Khan Younès", prévient le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu cité par le Haaretz et par Reuters.

M. Netanyahu a tenu ces propos lors d'une visite au commandement nord, à laquelle ont également participé le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzl Halevi.

Les trois hommes ont rencontré des réservistes de l'armée, dont M. Netanyahu a loué "l'immense volonté de se battre, de mener à bien la tâche, de rétablir la sécurité. Non seulement dans le sud, mais aussi dans le nord", a-t-il déclaré.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu jeudi avec le ministre israélien des affaires stratégiques Ron Dermer et lui a fait savoir qu'Israël devait faire davantage pour protéger les civils lors de son offensive dans le sud de la bande de Gaza, rapporte Reuters.

M. Blinken a également exhorté M. Dermer à laisser Israël autoriser davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, tout en se félicitant de sa décision d'autoriser davantage de carburant dans cette enclave densément peuplée.

Israël a défendu jeudi ses mesures prises pour permettre la distribution d'aide dans la bande de Gaza, face aux critiques sévères et répétées sur sa gestion de la crise humanitaire, rapporte l'AFP.

"Nous essayons d'accroître l'aide humanitaire et plus de 60.000 tonnes d'aide sont entrées via Rafah", point de passage avec l'Egypte, a expliqué à la presse Elad Goren, chef du Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense, supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

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Les États-Unis ont adopté de nouvelles sanctions antiterroristes visant des personnes et des entités au Yémen et dans d'autres pays, selon un communiqué publié sur le site du département du Trésor et relayé par Reuters.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé l'Occident de soutenir le "génocide" perpétré par Israël contre les Palestiniens de Gaza, lors de ses discussions à Moscou avec son homologue russe Vladimir Poutine, rapporte Reuters.

M. Poutine a accueilli M. Raïssi au Kremlin, un jour après s'être rendu aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, où il a discuté des prix du pétrole et des guerres à Gaza et en Ukraine.

Dans son discours d'ouverture, M. Poutine a déclaré qu'il était très important de discuter de la situation au Moyen-Orient, en particulier dans les territoires palestiniens. M. Raïssi a répondu par l'intermédiaire d'un traducteur : "Ce qui se passe en Palestine et à Gaza est bien sûr un génocide et un crime contre l'humanité".

Derniers développements au Liban-Sud :

– La périphérie de Naqoura a été visée par quatre obus d'artillerie israéliens, ont déclaré des habitants à notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah.

– Le Hezbollah revendique une attaque sur le site israélien de Jardah à 15h45. Le parti chiite indique également avoir pris pour cible le site de la caserne israélienne de Zarit à 15h50.

--Des avions de combat israéliens ont tiré deux roquettes sur la banlieue de Aïta el-Chaab, a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a salué dans un communiqué les rapports d'Amnesty International, de HRW, de Reuters et de l'AFP sur l'attaque du 13 octobre contre des journalistes au Liban-Sud. Le CPJ "réitère son appel en faveur d'une enquête immédiate, indépendante et transparente qui permette de demander des comptes aux auteurs de l'attaque".

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En image : Laïla Abdallah, tante du journaliste de Reuters tué le 13 octobre Issam Abdallah, lors d'une conférence de presse tenue par Human Rights Watch à Beyrouth, le 7 décembre 2023. (Photo AFP)

Le Hezbollah revendique deux nouvelles attaques sur le site israélien de Jal el-Alam à 15h30 et à Khallat Wardeh, vers 15h40.

Le Hezbollah annonce un nouveau mort dans ses rangs, Moustapha Darwich, originaire de Mjadel (caza de Tyr) au Liban-Sud.

Le parti chiite indique en outre avoir ciblé le site israélien de Bayad Blida vers 15h05, et avoir causé des "pertes directes".

Lors d'une tournée à Tyr, au Liban-Sud, le chef de l'Église maronite Béchara Raï a affiché, plus tôt dans la journée, sa solidarité avec le peuple palestinien, et appelé à "préserver le Liban". Il a également déploré le fait que "tous les villages (du Sud) subissent les répercussions de la guerre à Gaza".

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Les Palestiniens blessés par balle en Cisjordanie occupée sont désormais plus souvent touchés au torse et à la tête, provoquant plus de morts, a indiqué jeudi l'organisation Médecins sans frontières (MSF), citée par l'AFP.

Le président international de l'ONG, récemment revenu de Cisjordanie, a expliqué que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, il y avait eu un "net changement" dans le type de blessures constatées par le personnel de MSF dans les hôpitaux de ce territoire palestinien occupé. "Le type de traumatisme auquel ils sont confrontés a complètement changé", a insisté Christos Christou, lors d'un point de presse au siège de MSF à Genève.

La Défense civile de l'Association des Scouts de la Mission islamique a annoncé, dans un communiqué, avoir pris en charge des personnes blessées par un bombardement israélien sur la localité de Kounine (caza de Bint Jbeil), au Liban-Sud, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah. Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région, selon le texte.

Le Hezbollah a annoncé que deux de ses combattants, Imad Ali Rachiini et Hatem Ali Jaafar, tous deux originaires du Hermel, sont "morts en martyrs en accomplissant leur devoir jihadiste", sans fournir plus de détails.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué les « crimes commis par les colons israéliens en Cisjordanie et leur augmentation de manière inquiétante ces dernières semaines (...) ce qui a conduit à la mort de près de 1.000 martyrs Palestiniens parmi les habitants cette année ».

La diplomatie libanaise a également dénoncé la décision israélienne de « bâtir de nouvelles colonies à Jérusalem-Est, d'élargir les colonies, de confisquer les terrains palestiniens par la force et de détruire les habitations des Palestiniens ».

Le communiqué revient en outre sur les « atteintes flagrantes aux lois internationales, notamment la résolution 2334 de l’ONU, qui considère la colonisation illégitime dans les territoires palestiniens occupés ».

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⚡ URGENT : Un civil israélien a été tué par une frappe de missile guidé du Hezbollah à la frontière entre Israël et le Liban, rapporte Reuters en citant une télévision israélienne.

Le Haaretz a également relayé information et indiqué que le sirènes avaient rententi deux fois en quelques minutes côté israélien, près du village de Arab al-Aramché.

Le chef de l'Organisme général d'information égyptien, Diaa Rachwan, a déclaré que son pays ne permettra jamais que la bande de Gaza soit vidée de sa population, et a souligné la coopération continue du Caire avec ses partenaires en vue d'accélérer le transfert de l'aide humanitaire et des secours vers la bande de Gaza, rapporte Reuters.

Dans un communiqué, M. Rachwan a indiqué que le poste frontière de Rafah était "ouvert en permanence" par l'Égypte et que tout obstacle au passage venait du côté israélien.

L'agence de presse étatique saoudienne SPA rapporte que le prince héritier du royaume et le président russe ont partagé leur "profonde préoccupation" au sujet de la situation humanitaire à Gaza lors de leur rencontre à Riyad mercredi.

Mohammad ben Salmane (MBS) et Vladimir Poutine "ont souligné la nécessité d'arrêter les opérations militaires dans les territoires palestiniens, et la nécessité de protéger les civils conformément au droit international et au droit international humanitaire", indique un communiqué conjoint. Les deux dirigeants ont insisté sur le fait que le seul moyen de parvenir à la stabilité était d'adopter une solution à deux États.

La rapporteure spéciale des Nations unies sur le droit à la santé Tlaleng Mofokeng indique dans un communiqué que « la pratique de la médecine est attaquée » à Gaza.

« En tant que médecin en exercice, je ne peux pas concevoir ce que mes collègues de Gaza endurent. Ils travaillent alors que leurs collègues et leurs proches sont attaqués. Beaucoup ont été tués alors qu'ils soignaient leurs patients », a déclaré Mme Mofokeng.

L'experte de l'ONU a également réitéré ses appels à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de l'occupation du territoire palestinien. « Nous sommes témoins d'une guerre honteuse contre le personnel de santé. Cette guerre fait rage en raison d'un manque de leadership politique. Mettez fin à la guerre contre Gaza, et ce dès maintenant ».

17.177 Palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes depuis le 7 octobre, a annoncé le ministère de la Santé à Gaza, selon l'agence de presse étatique palestinienne Wafa. Plus de 46.000 autres ont été blessés.

Au cours des dernières 24 heures, 350 Palestiniens ont été tués, a ajouté le ministère.

La France envisage à son tour de prendre des sanctions à l'encontre des colons israéliens responsables de violences contre des Palestiniens de Cisjordanie occupée et la cheffe de la diplomatie portera ce sujet au niveau européen lundi lors d'une réunion à Bruxelles, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"Ces violences doivent cesser et il est de la responsabilité des autorités israéliennes de s'en assurer et de poursuivre leurs auteurs", a déclaré la porte-parole du Quai, Anne-Claire Legendre, dans une conférence de presse.

Mardi 5 décembre, le département d’Etat américain a annoncé dans un communiqué « une nouvelle politique de restriction en matière de visa » visant des individus soupçonnés d’avoir agi « contre la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence ou en agissant pour réduire de façon indue l’accès des civils à des services essentiels ou à des besoins essentiels ».

Le Hezbollah a indiqué, dans un communiqué, avoir ciblé un rassemblement de militaires près de la caserne israélienne de Metat, à 14h15.

Un porte-parole du cabinet israélien a déclaré que son gouvernement "ne vise pas les civils", selon Reuters.

Ce premier commentaire intervient en réponse à deux enquêtes publiées par Reuters et l'AFP accusant l'armée de l'Etat hébreu d'être responsable de la mort du journaliste de Reuters, Issam Abdallah, tué par une frappe israélienne le 13 octobre dernier dans le sud du Liban.

Des centaines d'obus ont frappé jeudi le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, alors que les opérations israéliennes semblaient se concentrer sur le nord de l’enclave, selon la chaîne britannique BBC.

La situation dans le plus grand camp de réfugiés est terriblement difficile, les chars israéliens encerclent la zone densément peuplée, explique la BBC. Les autorités locales dirigées par le Hamas ont déclaré qu'environ 100.000 personnes se trouvaient toujours dans le camp, sans hôpital fonctionnel, et qu'elles risquaient de mourir de faim.

Aucune aide n'est parvenue au Nord de la bande de Gaza depuis l'effondrement de la trêve humanitaire. Très peu de nourriture et de carburant ont été autorisés pendant la trêve, rappelle la BBC.

Un journaliste d'Al Jazeera affirme avoir perdu 22 membres de sa famille, lors d'une attaque israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le sud de la bande de Gaza.

La maison dans laquelle la famille de Momen Al-Sharafi s'abritait a été touchée hier, tuant sa mère, son père, trois de ses frères et sœurs et certains de leurs enfants, selon un communiqué partagé par la chaîne d'informations qatarie.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a déclaré que le Liban compte inclure les rapports de Reuters et d’AFP, qui pointent du doigt la responsabilité d’Israël dans la mort du photographe Issam Abdallah le 13 octobre, dans la plainte que le pays du cèdre a présentée à l’ONU à ce sujet.

« Les crimes israéliens n’ont pas de limites (...) Cibler des médias vise à faire taire toute voix qui dénonce les agressions israéliennes », a déclaré M. Mikati dans un communiqué.

Le chef du gouvernement affirme avoir contacté le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et celui de l’Information, Ziad Makary, pour leur demander de faire le nécessaire. Plus d'informations ici.

Des tirs d'artillerie israéliens ont visé, en début d'après-midi, la périphérie nord de Aïta el-Chaab ainsi que les abords de Markaba et de Halta, rapporte notre correspondant en citant des habitants de la région.

- Le journaliste vidéo de Reuters, Issam Abdallah, a été décrit comme un "frère" qui "nous a rendus meilleurs en tant que journalistes", a ajouté Maya Gebeily.

- Le journaliste de l'AFP, Dylan Collins, l'un des six journalistes blessés, a déclaré que "Israël savait que nous étions là" et que "juste avant 18 heures, ils ont été touchés par une frappe venue de nulle part." Il a découvert sa collègue de l'AFP, Christina Assi, blessée, et a utilisé deux garrots pour arrêter le saignement.

(Un membre du public, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, portant un badge avec le visage d'Issam Abdallah. Photo João Sousa)

Un résumé de la conférence de presse à Beyrouth sur les enquêtes de Reuters et de l'AFP concernant les frappes israéliennes du 13 octobre qui ont tué un journaliste libanais et blessé six autres dans le sud du Liban 1/3:

- Autant Reuters que l'AFP concluent qu'un "obus d'un char israélien" a tué le journaliste libanais de Reuters, Issam Abdallah, et blessé six reporters dans le sud du Liban le 13 octobre.

- Le rapport de Reuters, qui a nécessité une enquête de 7 semaines, a révélé que deux obus ont été tirés "d'affilée depuis Israël" alors que les journalistes filmaient des bombardements transfrontaliers.

- La directrice du bureau de Reuters pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Maya Gebeily, a déclaré qu'une analyse des débris d'obus réalisée par plusieurs experts a conduit à la conclusion qu'"un char israélien a tué Issam et blessé nos collègues avec deux frappes, menées avec des armes fournies par un fabricant d'armes israélien, IMI (Israeli Military Industries)".

(Journaliste de l'AFP, Dyan Collins, lors de la conférence de presse à Beyrouth. Photo João Sousa)

URGENT: Le ministre libanais sortant de l'Information, Ziad Makary, a déclaré jeudi, sur la plateforme X, que le Liban ajoutera les résultats des enquêtes menées par Reuters et l'AFP à la plainte qu'il a déposée contre Israël, après qu'une attaque de l'Etat hébreu a tué le photographe Issam Abdallah, le 13 octobre 2023 au Liban-Sud, et blessé des journalistes qui se trouvaient sur place.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, avait annoncé, le 14 novembre dernier, avoir déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU dans le cadre de cette affaire. Plus d'informations ici.

Nos journalistes sont mobilisés pour vous raconter et décrypter le conflit entre le Hamas et Israël, débuté il y a maintenant plus de cinquante jours. Pour suivre, chaque jour, notre couverture en direct, et accéder à tous nos reportages, analyses, repères, tribunes ➡️ abonnez-vous !

Maya Gebeily, cheffe du bureau MENA de Reuters déclare, via Zoom:

"Nous avons enquêté pendant 7 semaines. Qui a tué Issam et avec quelle arme ? Nous voulions avoir des preuves irréfutables."

"Un tank israélien a tué Issam et blessé nos collègues dans deux frappes, avec des armes fournies par un fabricant d’armes israélien, IMI (Israeli Military Industries). Les analyses des débris d'obus conduite par plusieurs experts ont abouti à la même conclusion."

"Issam était un frère, un collègue. Il nous a rendus fiers et a fait de nous de meilleurs journalistes. Nous voulons honorer sa mémoire chaque jour"

(Maya Gebeily, cheffe du bureau MENA de Reuters, à la conférence de presse, à Beyrouth. Photo João Sousa)

Ramzi Kaiss de l'ONG Human Rights Watch, prend la parole:

"L'armée israélienne savait que le groupe ciblé était constitué de civils. Contrairement à ce qu'ils ont annoncé le 14 octobre, Israël n'a toujours pas mené d'enquête sur cette attaque ».

Carmen Joukhadar, une journaliste de al-Jazeera qui a été blessée le 13 octobre prend la parole :

"Nous avons été ciblés le 13 octobre pour nous faire taire et nous vivons des 13 octobre chaque jour, car des journalistes sont ciblés tous les jours à Gaza par Israël."

"Il doit y avoir une enquête pour poursuivre les responsables de crimes contre les journalistes et les sanctionner," dit-elle.

Le journaliste de l'AFP, Dylan Collins, intervient en tant que témoin.

Il rappelle que la journée était calme, les sept journalistes clairement identifiés comme tels, travaillant pour trois agences internationales, se sentaient en sécurité. "Israël savait que nous étions là. Nous filmions la fumée qui venait des frappes de l'autre côté de la frontière".

Juste avant 18h, ils ont été touchés par une frappe venue de nulle part. Il a découvert les blessures de Christina Assi et a utilisé deux garrots pour stopper l'hémorragie. Puis une autre frappe est survenue. Le corps d'Issam était presque méconnaissable quand ils l'ont trouvé.

"Je sais que ces enquêtes ne rendront pas la vie à Issam ni sa jambe à Christina mais j'espère qu'elles permettront d'obtenir justice et responsabilité," a-t-il ajouté.  

(Conférence de presse, à Beyrouth. Photo Emmanuel Haddad)

URGENT: Notre journaliste Emmanuel Haddad est sur place à la conférence de presse sur les résultats de l'enquête menée par Amnesty International et Human Rights Watch sur la frappe israélienne qui a tué Issam Abdallah.

De nombreux journalistes sont présents pour écouter les résultats.  Dylan Collins, journaliste de l'AFP qui était présent le 13 octobre et qui avait été blessé, prend la parole. Il remercie l'enquête qui permet de mettre en lumière les faits sur la frappe israélienne qui a tué Issam Abdallah, conduit à l'amputation de la jambe de sa collègue Christina Assi de l'AFP et blessé plusieurs autres journalistes.

URGENT: Une enquête de Reuters a conclu qu'"un obus d'un char israélien" a tué son journaliste, Issam Abdallah, et blessé six reporters dans le sud du Liban le 13 octobre.

Le char a tiré "deux obus d’affilée depuis Israël alors que les journalistes filmaient des bombardements transfrontaliers", a révélé l'enquête de Reuters.

Cela fait suite à une enquête distincte de l'AFP qui a également attribué la mort du journaliste à un obus de char israélien.

Le 13 octobre, Issam Abdallah a été tué lors de frappes dans le sud du Liban qui ont également blessé six reporters - deux de Reuters, deux de la chaîne qatarie Al Jazeera et deux de l'Agence France-Presse, dont la photographe Christina Assi, grièvement atteinte et toujours hospitalisée.

Plus de détails à suivre.

L'armée de l'air jordanienne a acheminé une aide supplémentaire à un hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, rapporte Al-Jazeera.

À l'aide de parachutes, l'armée jordanienne a largué des boîtes contenant des fournitures médicales à l'hôpital de campagne privé jordanien qui vient en aide aux blessés.

Au cours des dernières 24 heures, de nombreuses agences ont mis en garde contre la pénurie de fournitures médicales dans l'enclave assiégée, les convois d'aide entrant dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, en provenance d'Égypte, ayant été limités.

Enfin, Salah Hijazi s'interroge sur la mort du soldat libanais, Abdel Karim Moqdad, tué au Liban-Sud. S'agit-il d'une erreur ou bien d'un acte délibéré de la part d'Israël ? 

Mounir Rabih, lui, s'est penché sur la visite à Beyrouth de Bernard Emié, chef du renseignement français. En effet, depuis le 7 octobre, la France multiplie les actions en direction du Liban dans une tentative d’éviter au pays une large escalade.

Au milieu des divers développements du conflit, nous vous proposons la lecture de nos articles du jour.

Réfugiés dans le Sud du Liban pour échapper au conflit qui a dévasté leur pays, de nombreux Syriens ont de nouveau dû quitter leur abri précaire sous la menace des bombardements israéliens. Olivia Le Poidevin vous parle de la fuite sans fin des réfugiés syriens.

Le Hezbollah a affirmé avoir ciblé, ce matin à 7h, les sites israéliens de Marj et Ramim « à l'aide d'armes appropriées et avoir causé des blessures directes ».

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) appelle jeudi à l'ouverture aux journalistes du poste-frontière de Rafah à Gaza, où l'armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l'ensemble du territoire.

Ce point de passage entre Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et l'Égypte, est contrôlé par les Palestiniens et les Égyptiens. Cependant, souligne le communiqué de RSF, repris par l'AFP, "Israël surveille toutes les activités à la frontière sud et a bombardé à quatre reprises cette porte frontalière au début de la guerre".

Dans ce communiqué, l'organisation appelle les autorités israéliennes et égyptiennes à "ouvrir les portes" du poste-frontière "afin que les journalistes puissent enfin aller et venir de part et d'autre de la frontière".

Le point sur la situation au Liban-Sud ce matin:

Calme relatif au Liban-Sud ce matin, malgré des bombardements israéliens, vers 7h, à la périphérie de Kfar Kila, Markaba et Wadi Slouki, selon des informations de notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

La nuit de mercredi, elle, a été relativement calme par rapport aux autres soirs. Selon des sources sécuritaires citées par notre correspondant, des avions de reconnaissance israéliens ont survolé plusieurs localités mercredi vers 22h.

Des tirs ont également été entendus à Bayyad et Malikiyé, non loin des localités de Blida et Aïtaroun. Plus tard mercredi, des bruits d’explosions, dont les causes n’ont pas été identifiées, ont été rapportés du côté des villages de Bint Jbeil. Il pourrait s’agir, selon certaines informations, de raids menés par des drones ou de l’explosion d’un missile dont l’origine est inconnue.

Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre un « effondrement total de l’ordre public bientôt » à Gaza, pilonnée par Israël, dans une lettre inédite au Conseil de sécurité fustigée par la diplomatie israélienne.

"Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l'absence d'abris ou (de conditions minimales de survie), je m'attends à un effondrement total de l'ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible (l’acheminement) d’une aide humanitaire, même limitée", a écrit M. Guterres. Il a invoqué, pour la première fois depuis son arrivée à la tête des Nations unies en 2017, l'article 99 de la Charte qui lui permet d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale".


Le patron de l’ONU a aussi déploré que l'aide humanitaire transitant par le point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, est "insuffisante", et prévenu que la situation “se détériore rapidement vers une catastrophe qui pourrait avoir des conséquences irréversibles pour les Palestiniens”.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué que l’armée israélienne « encerclait le domicile de (Yahya) Sinouar », le chef du Hamas dans la bande de Gaza, à Khan Younès. Yahya “Sinouar se cache sous terre", a ensuite affirmé Daniel Hagari, un porte-parole de l'armée, en allusion aux tunnels souterrains du Hamas dans l’enclave.

Yahya Sinouar, 61 ans, dont 23 passés dans des prisons israéliennes, est considéré comme l'architecte de l'attaque sans précédent du 7 octobre : ce jour-là, des centaines de commandos du Hamas infiltrés en Israël depuis Gaza avaient tué 1.200 personnes, en majorité des civils selon les autorités israéliennes, et pris quelque 240 personnes en otage.

Bonjour, Nous sommes en direct avec vous pour couvrir ce 62e jour de la guerre entre le Hamas et Israël, alors que les troupes israéliennes encerclent la ville de Khan Younès à Gaza.