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Nos Lecteurs ont la Parole

Fête du mensonge

C’est dans la douleur et la désolation que je tiens ces propos. Non au sujet de beaucoup de Libanais qui sont indépendants dans leurs pensées et souverains de leurs décisions. Mais au sujet d’un espace juridiquement considéré comme pays, où vivent des communautés au nombre des intérêts individuels.

Je ne parlerai pas des appartenances étrangères et des collaborations criminelles à l’égard d’un projet de pays.

Je ne parlerai pas de la récurrente réélection de politiciens mafieux vampires des espérances d’une jeunesse aux rêves bafoués et d’une retraite qui éloigne le verre de la dignité des lèvres des assoiffés.

Je veux parler de notre génétique phénicienne où bien qu’une certaine nation phénicienne existait de par une monnaie unique, une langue unique et des habitudes partagées, les villes étaient autonomes et indépendantes, refusant de s’intégrer dans la masse et revendiquant systématiquement leur indépendance.

Le Libanais est fier et défend sa liberté. Mais une liberté hélas ! souvent égocentrique qui piétine celle des autres, car il n’y a pas un projet commun qui donne les droits égalitaires et impose les devoirs communs.

Nous voulons fêter l’indépendance et nous avons raison ; nous fêtons en nous mettant debout ensemble, sous les feux de la rampe, notre indépendance les uns des autres.

Sommes-nous indépendants des USA, d’Israël, des pays arabes, de l’Europe, de l’Iran ? La réponse est aisée. Non.

Sommes-nous indépendants pour asseoir notre souveraineté nationale sur tout le territoire national ? La réponse est aisée. Non.

Alors qu’on me prouve que le Liban est fondamentalement indépendant et je fêterai l’indépendance.

Une vraie indépendance commence par celle de l’esprit libanais, une construction de l’être humain libanais sur le socle de l’appartenance et de l’engagement collectif au service d’un projet : une vraie nation libanaise qui clame sa culture au lieu de creuser des sépultures, préserve ses traditions au lieu de ravager son héritage national ; qui laisse la place au génie libanais sur le sol national au lieu de le jeter dehors, en lui faisant croire qu’il est un cèdre et qu’il porte le Liban en lui ; qui apprend des erreurs du passé et avance fière et humble pour un futur ensoleillé

Bonne fête à tous ceux qui veulent croire, dire et agir au service d’un Liban indépendant. Ayons l’honnêteté de reconnaître que notre fête est celle du souhait de devenir un jour libanais.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

C’est dans la douleur et la désolation que je tiens ces propos. Non au sujet de beaucoup de Libanais qui sont indépendants dans leurs pensées et souverains de leurs décisions. Mais au sujet d’un espace juridiquement considéré comme pays, où vivent des communautés au nombre des intérêts individuels. Je ne parlerai pas des appartenances étrangères et des collaborations...

commentaires (1)

Vous renvoyez dos à dos l'Europe et l'Iran? L'Arabie et l'Iran? Les USA et l'Iran, même?

M.E

01 h 31, le 23 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Vous renvoyez dos à dos l'Europe et l'Iran? L'Arabie et l'Iran? Les USA et l'Iran, même?

    M.E

    01 h 31, le 23 novembre 2023

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