Le droit d’exister et de vivre en sécurité

Cette phrase a été prononcée maintes fois durant ces quelques semaines par les responsables politiques de beaucoup de pays, commençant par le secrétaire d’État américain M. Blinken, suivi par d’autres qui semblaient et prétendaient être concernés par la guerre en Palestine occupée.

Une phrase juste et équitable, qui mérite d’être applaudie.

Le droit d’une nation d’exister et de vivre en sécurité n’est pas seulement la base de la Charte principale des Nations unies, approuvée par tous les pays membres, mais c’est un droit légitime. Mais, hélas ! qui sont ceux qui le respectent ?

Regardez autour de vous, dans ce monde fou démuni de tout humanisme, demandez-vous quels sont les pays qui respectent les quatre objectifs principaux des Nations unies qui sont la protection les droits de l’homme, le maintien de la paix et la sécurité internationale, l’aide humanitaire, et aussi l’encouragement d’un développement durable. Juste des mots sur le papier.

Ce à quoi on assiste aujourd’hui en Palestine est quasiment le contraire, et c’est la preuve vivante que les « grandes nations » ne sont que des marchands de mort. Une vérité tellement ahurissante et funèbre.

C’est pénible et même déchirant de voir le massacre et l’annihilation d’une nation millénaire indigène et autochtone, devant le silence complice des « grandes nations », tout cela pour protéger des conquérants illégitimes.

C’est la guerre entre l’autochtone et l’envahisseur, l’innocent et le criminel.

Les masques sont tombés et nous constatons que le monde entier protège l’envahisseur, le bourreau, le criminel, sans même vouloir accorder un seul cessez-le-feu.

Ce ne sont plus les lois des Nations unies qui sont actuellement appliquées, mais c’est la loi du plus fort, je dirai même la loi de la jungle. Ce qui nous fait rappeler les dialogues de Platon et les paroles prononcées par

Calliclès dans le Gorgias, qui disait que la loi est une invention des faibles pour être protégés des forts, mais qui n’est guère appliquée. Nietzsche avait raison lorsqu’il disait que « la justice s’impose seulement en cas de forces égales ».

Ce que le monde observe maintenant est la conséquence directe de la discrimination et de la haine, qui, à leurs tours, sont la résultante de croyances ferventes. Mais celles-ci sont aussi le fruit de l’ignorance, et rien n’est aussi dangereux que l’ignorance. Et l’éradication de cette dernière commence par l’éducation.

Voici un mot-clé qui doit servir comme feuille de route pour anéantir cette haine aveugle.

L’infamie à laquelle le monde assiste quotidiennement nous a fait réagir les premiers jours et les premières semaines, mais ce qui est extrêmement dangereux, c’est qu’avec le temps, on s’habitue et on devient juste des observateurs désintéressés. Si c’est la nature de l’être humain, il faut absolument contourner ce désintéressement, car cela ne fait qu’encourager le criminel.

Lorsque les pays d’Occident, dits aussi les pays développés, titulaires de titres flatteurs et élogieux comme les « protecteurs des droits de l’homme » et « de l’humanité », ne réalisent pas le droit légitime et irrévocable du peuple palestinien et de son existence en paix, et paradoxalement d’autre part encouragent les envahisseurs à appliquer ce qu’avait dit Machiavel dans Le Prince « la fin justifie les moyens », c’est-à-dire que tout leur est permis pour épurer la région de ces infidèles, les « goys » comme ils le diraient, alors la région serait certainement destinée à s’embraser.

La couardise, c’est de se taire et de regarder. En ce moment, le monde n’a pas besoin de cela. Lorsque demain vous saurez qu’il y a encore des milliers d’innocents qui tombent sous les bombes aveugles, et leurs os broyés sous les chenilles des tanks de soldats envahisseurs, ce jour-là ne sera pas un jour de gloire pour l’humanité.

Qu’importe que soit notre religion, il y a juste une place réservée aux coupables, et cette place c’est au fond de l’enfer.

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