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Dernières Infos - Guerre Hamas-Israël

Plus de 10.000 morts dans les frappes israéliennes à Gaza selon le Hamas


Des fusées éclairantes sont tirées par les forces israéliennes, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, dans la ville de Gaza le 6 novembre 2023. Photo d'illustration Mohammed Al-Masri/REUTERS

Les bombardements israéliens ont fait plus de 10.000 morts dans la bande de Gaza en près d'un mois de guerre, a annoncé lundi le Hamas, le chef de l'ONU plaidant pour un cessez-le-feu d'urgence et décrivant le territoire palestinien comme "un cimetière pour les enfants".

Face à la situation à Gaza qualifiée de "catastrophique" par l'ONU, la Maison Blanche a annoncé que le président Joe Biden avait évoqué la "possibilité de pauses tactiques" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a précédemment rejeté toute pause dans la guerre déclenchée par une attaque inédite et meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre.

Lors d'une conversation téléphonique, MM. Biden et Netanyahu ont "discuté de la possibilité de pauses tactiques pour fournir aux civils des opportunités de quitter en sécurité les zones de combats, s'assurer que l'aide parvient aux civils dans le besoin et permettre la potentielle libération d'otages", selon la Maison Blanche. Depuis le 7 octobre, Israël pilonne sans relâche Gaza en riposte à l'attaque menée sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas à partir de la bande de Gaza qu'il contrôle. Plus de 1.400 personnes ont péri d'après les autorités, majoritairement des civils tués le jour de l'attaque, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël.

Dimanche soir, Israël qui a juré d'anéantir le Hamas, a annoncé une campagne de bombardements plus intenses pendant "plusieurs jours" à Gaza, où ses soldats mènent parallèlement une opération terrestre depuis le 27 octobre. Au moins 292 personnes ont été tuées selon le Hamas dans les frappes nocturnes dans le petit territoire densément peuplé.  "C'était comme un million de tremblements de terre combinés (...) Nous n'avons reçu aucun avertissement, rien, et soudain nous avons été surpris par des missiles qui nous tombaient sur la tête, sans arrêt", a raconté Saad Abou Sariya après des bombardements israéliens sur Rafah (sud).

Un nouveau bilan officiel du Hamas a comptabilisé lundi 10.022 morts depuis le 7 octobre, essentiellement des civils dont plus de 4.000 enfants, dans les bombardements israéliens qui ont détruit des quartiers entiers à Gaza. Les Etats-Unis ont reconnu que des "milliers" de civils avaient été tués ou blessés à Gaza. Fin octobre, Joe Biden a dit ne faire "aucune confiance" aux bilans du Hamas.

"Cimetière pour les enfants"

Au 31e jour de la guerre, outre les bombardements aériens, les combats au sol entre soldats israéliens et combattants du Hamas n'ont pas cessé. Les affrontements les plus intenses se déroulent dans le nord du territoire, où se trouve la ville de Gaza, désormais encerclée et qui abrite selon Israël le "centre" du Hamas. L'armée a également coupé en deux le territoire, entre nord et sud. "Le cauchemar à Gaza est plus qu'une crise humanitaire, c'est une crise de l'humanité", a affirmé le patron de l'ONU Antonio Guterres, en soulignant qu'un "cessez-le-feu humanitaire" devient "plus urgent à chaque heure qui passe".

"Gaza devient un cimetière pour les enfants", a-t-il dit. M. Guterres a répété aussi sa condamnation des "actes terroristes odieux" du Hamas le 7 octobre et fustigé le mouvement palestinien qui utilise "les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction". Il a par ailleurs insisté sur l'aide humanitaire insuffisante passant par Rafah, point de passage avec l'Egypte, vers la bande de Gaza assiégée. Avec 400 camions en deux semaines, "le goutte à goutte d'aide n'est rien face à l'océan de besoins".

Lundi, un nombre indéterminé de blessés et de binationaux sont arrivés en Egypte en provenance de Gaza via Rafah, a indiqué un responsable, marquant une reprise des évacuations après une suspension de deux jours.  En visite à Ankara après une tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a affirmé que son pays oeuvrait "très activement" pour acheminer davantage d'aides.

1.400 bougies allumées

Benjamin Netanyahu a maintes fois dit rejeter toute pause dans la guerre tant que les plus de 240 otages enlevés par le Hamas le jour de l'attaque n'auront pas été libérés. Devant le mur des Lamentations, lieu le plus saint du judaïsme à Jérusalem, 1.400 bougies ont été allumées lors d'une cérémonie en présence de familles de victimes de l'attaque du 7 octobre. Israël "mène la bataille de la civilisation contre la barbarie (...) c'est une bataille mondiale", a lancé Benjamin Netanyahu devant des ambassadeurs étrangers.

Près de la frontière avec Gaza, de jeunes soldats israéliens affichaient leur "fierté" de servir leur pays, sans cacher leur peur à l'idée d'aller se battre dans "cet endroit terrible". Au moins 30 soldats israéliens, selon l'armée, ont été tués depuis le 27 octobre. Les bombardements israéliens touchent durement les civils du petit territoire de 362 kilomètres carrés peuplé de quelque 2,4 millions d'habitants, placé depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé les livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture.

La bande de Gaza, d'où Israël s'est unilatéralement retiré en 2005 après une occupation de 38 ans, était déjà soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, y a pris le pouvoir en 2007. La guerre a entraîné le déplacement d'1,5 million de personnes à Gaza, selon l'ONU.

"Violences des extrémistes"

Après presque un mois de guerre, la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, notamment en Cisjordanie, où Antony Blinken a appelé dimanche à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967. Lundi, six Palestiniens y ont été tués par les forces israéliennes, selon l'Autorité palestinienne. Plus de 150 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après elle.

L'armée a en outre arrêté Ahed Tamimi, figure de la cause palestinienne dans le monde, âgée de 22 ans, en Cisjordanie. A Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, une policière israélienne est morte après une attaque au couteau commise par un Palestinien de 16 ans qui a été tué, selon la police. Autre foyer de violences, la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne d'une part, et le Hezbollah et ses alliés dont le Hamas, des mouvements proches de l'Iran, de l'autre.

Lundi, le Hamas a annoncé avoir tiré 16 roquettes sur le nord d'Israël depuis le Liban. Depuis le 7 octobre, 83 personnes ont été tuées du côté libanais, dont au moins 11 civils selon un décompte de l'AFP. Le Hezbollah a fait état de la mort de 61 de ses combattants. Côté israélien, six soldats et deux civils ont été tués. Au Yémen, les rebelles Houthis pro-iraniens ont affirmé avoir mené une nouvelle attaque aux drones contre Israël, qui n'a pas été confirmée dans l'immédiat.

Les bombardements israéliens ont fait plus de 10.000 morts dans la bande de Gaza en près d'un mois de guerre, a annoncé lundi le Hamas, le chef de l'ONU plaidant pour un cessez-le-feu d'urgence et décrivant le territoire palestinien comme "un cimetière pour les enfants".Face à la situation à Gaza qualifiée de "catastrophique" par l'ONU, la Maison Blanche a annoncé que le président Joe...