Le Parlement du Bahreïn a annoncé jeudi le rappel de son ambassadeur en Israël, la rupture des relations économiques entre le royaume et Tel-Aviv et le départ de l’ambassadeur d’Israël à Bahreïn. La chambre basse invoque "la position historique et ferme de Bahreïn de soutien à la cause palestinienne" pour justifier cette décision et dénonce "l'irrespect total de la loi humanitaire internationale" par l'État hébreu dans le conflit qui l'oppose au Hamas à Gaza.
Mais la décision parlementaire, pour l'heure, n'engagerait pas le pays.
« Des responsables bahreïnis et israéliens affirment que la déclaration du Parlement n'est pas contraignante et que l'ambassadeur bahreïni n'a pas été rappelé » écrit Barak Ravid, commentateur politique israélien sur le réseau X (anciennement Twitter). Tandis que le gouvernement bahreïni n'a pas confirmé la décision, le ministère des Affaires étrangères israélien a déclaré ne pas avoir été informé d'une quelconque décision de la part du royaume.
La veille, c'était la Jordanie qui avait décidé de rappeler son ambassadeur en Israël pour protester contre l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée après l'attaque perpétrée le 7 octobre par le Hamas palestinien sur le sol israélien.
Le royaume figurait pourtant parmi les pays du Golfe qui avaient entamé un processus de normalisation des relations avec l'État hébreu, allant jusqu'à la signature d'un accord de défense entre les deux pays.
« Davantage de mesures »
Dans une déclaration publiée sur le site internet du Parlement bahreïni, il est précisé que « cette décision vient réaffirmer la position historique et ferme de Bahreïn de soutien à la cause palestinienne et aux droits légitimes du peuple palestinien frère ».
Le Parlement estime en outre que « la poursuite de la guerre, des opérations militaires et l’escalade israélienne permanente, dans l’irrespect total de la loi humanitaire internationale, le poussent à demander davantage de mesures de protection des vies des innocents et des civils à Gaza ainsi que dans toutes les régions palestiniennes ».
Le texte rappelle enfin « l’attachement et l’intérêt » de l’émir de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, pour la cause palestinienne, ainsi que le soutien du royaume à l’avènement d’un État palestinien indépendant.
La guerre, entrée dans son 27e jour, continue de faire rage entre Israël et le Hamas, et son bilan s'alourdit. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 9.061 personnes, dont 3.760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début du conflit. Selon le ministère, 2.326 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Les bombardements ont également fait au moins 32.000 blessés, d'après la même source.
Côté israélien, les autorités locales font état de 1.400 morts, en majorité des civils.
commentaires (3)
A quand le tour des autres états et royaumes?
Mohamed Melhem
20 h 12, le 02 novembre 2023