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Nos Lecteurs ont la Parole

L’homme et son double

Un homme vit avec son ombre dans la pénombre, partageant ses pensées sombres.

Quand la nuit tombe, il se sent plus à l’aise et laisse son monstre paraître de par les ténèbres profondes.

L’imaginaire se mêle au réel et s’insère dans la vie quotidienne pour exécuter les actes les plus cruels.

Le caractère méchant se dévoile tout clair pour prendre une forme humaine vilaine.

Cet autre moi se réjouit à l’extrême du nouveau rôle acquis et s’intègre aisément et sans peine dans la monotonie.

Une intrusion brutale et barbare qui réalise librement toute sorte de fantasmes et de folies enfouis dedans mais toujours en éveil.

Les illusions se concrétisent, les frustrations se libèrent et les délires se révèlent.

La furie d’un inconscient malade se décèle à minuit et exerce les plus affreux des délits.

L’homme se métamorphose en un monstre et fuit à travers les ruelles obscures pour commettre sans merci des crimes atroces.

Et à la lueur du jour, le méchant se transforme en gentilhomme éminent aux qualités nobles.

Le pervers se reconnaît ignoble au caractère odieux, mais tâche de garder son secret insensé et n’ose le dire à personne pour satisfaire ses propres désirs.

Il se réjouit la nuit et rentre chez lui tranquille, mais surtout ravi d’assouvir sa grande convoitise.

Ses terribles appétits de nuire se remplissent avec beaucoup de plaisir et rendent son esprit si paisible.

Le lendemain n’efface pas les faits diaboliques ou les effets hystériques, ni même les traces fatales nettement visibles.

L’auteur salue ses actes libérés dans le noir et déchargés d’une âme austère prisonnière sous la lumière d’un intolérable imaginaire.

Il maîtrise ses gestes d’une délicatesse experte et d’une méfiance extraordinaire, évitant toute suspicion qui puisse naître.

L’agresseur s’adapte vite à la lueur qui s’invite chaque jour dans la salle solitaire et ne se cache plus derrière son reflet frêle.

Sa silhouette prend la forme d’un double conforme à son caractère réel et qui n’a plus honte d’apparaître.

La nature secondaire gagne le territoire rapidement pour prendre le pouvoir complètement et sans gêne.

Tout commence à devenir clair et le mystère se décèle.

Le maître se détache du monde pour garder ce phénomène confidentiel.

Il se transforme en un être immonde et obscène et crée son propre enfer éternel.

Dans l’abîme infernal, le sauvage s’enterre pour y sombrer définitivement et enfermer son âme immorale.

C’est dans le malheur et le désespoir que l’excentrique se renferme et dans le vide total.

Le mal ronge son mental et le jette dans l’absurdité de ses fantasmes pour n’entendre que le son de ses fantaisies et être un esclave.

Mais le bruit le gêne, la solitude de même.

Il vit avec son ombre et n’écoute que sa voix sonore.

Une existence sombre, vaine et funèbre où la force est maîtresse et s’impose comme droit nécessaire.

Il n’a pas de choix, ce moi faible, que de céder volontiers son esprit au mal moral qui est à l’origine de toutes les mauvaises actions.

Se soumettre à la vérité amère et permettre au plus fort de gagner le champ externe pour détruire tout espoir ou toute conviction.

L’âme pure s’éteint au milieu de ce conflit ardu où la méchanceté domine en tant que maître au grand pouvoir pour mettre fin à toutes les bonnes intentions.

Et dans le plus profond des ténèbres, elle crève sans merci, prisonnière d’une mort éternelle.

Le spectre malin erre ici-bas fier de sa victoire de conclure un pacte méchant et vaincre la gloire du paradis et sa lumière.

À la recherche d’une autre proie pour abattre sa chair et accomplir ses désirs mortifères.

Et à l’abri d’un inconscient malade où il trouve refuge et remplit son envie fatale.

Un art appliqué, mais épouvantable !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Un homme vit avec son ombre dans la pénombre, partageant ses pensées sombres.Quand la nuit tombe, il se sent plus à l’aise et laisse son monstre paraître de par les ténèbres profondes.L’imaginaire se mêle au réel et s’insère dans la vie quotidienne pour exécuter les actes les plus cruels.Le caractère méchant se dévoile tout clair pour prendre une forme humaine...

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