La guerre entre Israël et le Hamas, entrée samedi dans son 22e jour, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
En représailles, l'armée israélienne bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, et assiège ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.
Voici les derniers développements samedi.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lors d'une conférence de presse que le gouvernement a « approuvé à l'unanimité l'élargissement de l'invasion terrestre ».
Il a indiqué que l'opération terrestre en cours à Gaza est la deuxième phase de la guerre, et qu'elle sera « difficile » et « longue », avec des « objectifs très clairs ». Il a ajouté qu'Israël fera tout ce qui est en son pouvoir pour libérer les otages. Plus tôt M. Netanyahu a rencontré des représentants de familles dont des membres sont retenus en otage. Le gouvernement israélien a précisé que 229 otages ont été enlevés par le Hamas le 7 octobre.
L'après-midi, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant a déclaré que « nous sommes entrés dans une nouvelle phase dans la guerre », après une nuit d'intenses bombardements et d'incursion de l'armée israélienne dans le territoire palestinien.
Manifestations au Liban
Le député du Hezbollah Ali Fayad a affirmé samedi, au cours d'un rassemblement de solidarité avec la Palestine organisée par le parti chiite à Saïda (Liban-sud), que « toutes les options sont sur la table (...) si Israël va plus loin dans ses agressions ».
De son côté, un porte-parole du Hamas a souligné que « la Résistance en Palestine est un prolongement de la Résistance au Liban ».
Les frappes entre Hezbollah et Israël
Un obus a touché samedi le siège de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) dans le sud du pays, a rapporté un porte-parole. C'est le second incident de ce type depuis l'intensification des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise.
« Un obus a touché l'intérieur de la base » de Naqoura, a déclaré Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul au Liban
Les frappes se poursuivent à Gaza
Des roquettes provenant de Gaza ont également visé Israël, selon des journalistes de l'AFP, qui ont constaté des interceptions par la défense aérienne israélienne. Au moins deux roquettes ont atteint le sol israélien, selon les autorités.
En soirée, des soldats israéliens opéraient toujours au sol dans la bande de Gaza, selon l'armée.
L'armée israélienne a prévenu qu'elle considérait désormais la ville de Gaza et sa région comme un « champ de bataille » et ordonné aux habitants de « partir immédiatement » vers le sud. Selon le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, « des centaines d'immeubles et de maisons ont été entièrement détruits » dans les raids nocturnes.
Les communications et internet sont coupés depuis vendredi dans le territoire palestinien.
Le Hamas veut échanger les otages contre des prisonniers
La branche militaire du Hamas a affirmé qu'elle était prête à relâcher les otages enlevés lors de son attaque sur le sol israélien en échange de la libération de tous les prisonniers palestiniens en Israël.
Il a ajouté qu'il était sur le point de conclure un accord avec Israël au sujet des otages détenus par la faction militante palestinienne, mais Israël a « bloqué » cette possibilité, selon un porte-parole de la branche armée du groupe, cité par Reuters.
Les familles des otages, en majorité israéliens, « s'inquiètent du sort de leurs proches » et exigent du gouvernement des explications après les bombardements intenses de l'armée sur Gaza, ont-elles indiqué dans un communiqué. D'après les autorités israéliennes, environ 230 otages seraient retenus dans la bande de Gaza.
Nouveau bilan côté palestinien
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dans son dernier bilan que 7.703 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, dont plus de 3.500 enfants.
Selon les autorités israéliennes, plus de 1.400 personnes ont été tuées dans le pays, essentiellement des civils et la majorité lors de l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas.
Israël rappelle ses diplomates en Turquie
Israël a rappelé ses diplomates de Turquie afin de « réévaluer les relations » entre les deux pays, en réaction aux « graves déclarations » d'Ankara.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait accusé plus tôt l'Occident d'être « le principal coupable des massacres à Gaza », lors d'un « meeting de soutien à la Palestine ». « Israël, nous vous déclarons devant le monde entier criminel de guerre », a-t-il ajouté.
Triste Moyen Orient! Connaîtront nous un jour la Paix? C’est le résultat de l’ignorance des masses, l’ego et l’impunité des dirigeants. Si seulement ils savaient…
06 h 27, le 29 octobre 2023