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Économie - Finances publiques/Liban

La commission des Finances s’efforce de progresser sur le budget 2024, malgré le contexte

La commission des Finances s’efforce de progresser sur le budget 2024, malgré le contexte

Le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan, aux côtés du ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, pendant la réunion de lundi. Photo ANI

La commission parlementaire des Finances tente de poursuivre l’examen du projet de budget de 2024 malgré le contexte sécuritaire tendu par la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre le Hamas et Israël, afin qu’il soit prêt à être voté par l’Assemblée plénière dès que possible.

Depuis fin septembre, la commission a déjà consacré plusieurs réunions à l’examen de ce texte qui doit organiser les dépenses et les recettes publiques pour l’année suivante depuis fin septembre, dont trois la semaine dernière et une, lundi. « La prochaine réunion est programmée pour mercredi, si la situation le permet », a indiqué à L’Orient-Le Jour le président de la commission Ibrahim Kanaan. « Certains membres de la commission ont du mal à libérer plus de temps, compte tenu de la situation au Liban-Sud », ajoute-t-il, faisant allusion aux débordements du conflit à la frontière que le Liban partage avec Israël. Contacté vendredi dernier il avait estimé que la commission avait besoin d’au moins deux semaines pour finaliser l’examen du projet de budget si elle organisait des réunions presque tous les jours ouvrées.

Les budgets de 2023 et de 2024 ont finalement été fusionnés

Les budgets de 2023 et de 2024 ont finalement été fusionnés

Pour entrer en vigueur, une loi de finance doit être adoptée  par le Parlement avant le début de l’année pendant laquelle elle doit être appliquée – ou au maximum au cours du premier mois de l'année suivante si certaines conditions sont réunies.

Le projet de budget pour 2024 été adopté en septembre, avant d’être transmis à la commission dans les délais prévus par la Constitution, une première depuis le début des années 2000. Les députés ont alors demandé à fusionner le texte avec le projet de budget de 2023 que le gouvernement lui avait remis quelques semaines plus tôt, mais cette fois avec plusieurs mois de retard sur le calendrier normal et donc devenu obsolète. Le nouveau projet de loi, contient 133 dispositions entre celles que l’exécutif voulait voir s’appliquer en 2023 et celles qu’il avait programmées pour 2024.

Le document table sur un déficit de 18 000 milliards de LL, soit un peu plus de 211 millions de dollars au taux de 85 000 LL pour un dollar retenu, proche de celui de 90 000 LL actuel sur le marché. Selon nos calculs, cela représente 6,1 % des dépenses publiques, un ratio bien moins élevé que les 13,8 % initialement prévus dans le projet de budget de 2024 et celui de 24 % du budget de 2023. Lors des premières réunions consacrées au budget, la commission avait mis en avant plusieurs vices de forme, dont le fait que le projet ait été transmis sans être signé par l’ensemble des ministres sortants du gouvernement, alors que cela aurait dû être le cas, vu que le cabinet est démissionnaire et que le Liban est sans président depuis fin octobre 2022.

Le pays a passé plusieurs années sans budget depuis le milieu des années 2000 en raison des différents épisodes de tensions politiques et sécuritaires qui avaient perturbé le fonctionnement des institutions pendant cette période.

La commission parlementaire des Finances tente de poursuivre l’examen du projet de budget de 2024 malgré le contexte sécuritaire tendu par la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre le Hamas et Israël, afin qu’il soit prêt à être voté par l’Assemblée plénière dès que possible.Depuis fin septembre, la commission a déjà consacré plusieurs réunions à l’examen de ce texte qui...

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