Grande qualité ou bien vilain défaut ? (suite)

Dans un texte précédent, nous avons fait référence à la dignité humaine mentionnée dans la Déclaration des droits de l’homme qui stipule que cette dignité humaine est « imprescriptible et inaliénable ».

Nous ne pouvons parler de dignité humaine, sans évoquer un autre concept non moins important, également mentionné dans cette même charte, qui se rapporte à la résistance à l’oppression.

Cette notion de résistance à l’oppression qui va de pair, à coup sûr, avec la conception philosophique de la dignité humaine et qui est l’acte par lequel un peuple s’oppose à toute autorité supérieure qu’il tient pour despote, ou pour le moins arbitraire. En refusant collectivement et sans violence, par le biais d’une désobéissance civile, d’obtempérer à un pouvoir jugé injuste et sans cœur.

Tout cela pour dire que la présence d’un pouvoir inique donne légitimement prétexte au peuple de commettre pacifiquement des « infractions » contre ce qui est communément connu par l’asservissement, l’oppression, l’humiliation et la soumission injustifiée.

N’est-il pas temps de bénéficier de ces droits légaux, à portée de main et d’en tirer largement profit ?

Afin de pouvoir sortir de cette oppression dont nous sommes tous victimes et pris en otage.

Une option qui nous permet, collectivement, de sortir de cette résignation suspecte qui nous colle à la peau et qui est tellement associée à notre image de marque actuelle.

Sauf si, à Dieu ne plaise, l’on se complaît dans le fait de se résigner en supportant sans protester ce qui est inconcevable et inadmissible.

En fin de compte et pour revenir au sujet initial, abandonner, avec résignation, la lutte contre les injustices et le manque de dignité humaine, représente certes un vilain défaut et nullement une grande qualité.

Un défaut pour ne pas dire une tare. Sommes-nous, par conséquent, devenus apathiquement, une bande de tarés avec tout ce que cette expression renferme comme entendements péjoratifs ?

Avocat à la Cour

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