Mobilisation en faveur de Gaza : journée test aujourd’hui au Liban

Le Hamas a appelé « à une mobilisation générale » vendredi au Liban et notamment dans les camps palestiniens, en soutien à Gaza, dans le cadre de son appel étendu à tous les pays arabes lancé plus tôt dans la semaine.

Le Hezbollah a lui aussi appelé à un « rassemblement de solidarité avec la Palestine », vendredi après la prière de midi, dans la cour du complexe de l’imam al-Moujataba, à Hadeth. Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, s’exprimera à cette occasion. Un autre rassemblement aura lieu à 17h à l’entrée du camp Mar Élias à Beyrouth, à partir duquel une marche sera organisée. Un grand rassemblement devra également avoir lieu à midi à Nabatiyé. Des sit-in sont également prévus en de multiples autres points au Liban-Sud.

En raison de cette mobilisation, certains établissements scolaires, à l’instar du Grand Lycée de Beyrouth et du Collège Notre-Dame de Nazareth, ont annoncé qu’ils fermeront leurs portes ce vendredi, par crainte de débordement des manifestations.

Rumeurs au Liban-Sud

Au Liban-Sud, la journée d’hier a été relativement calme, entachée de rumeurs non confirmées sur de nouveaux incidents sporadiques à la frontière avec Israël qui circulaient dans les médias.

L’armée israélienne a procédé à un tir d’artillerie sur la zone de Wata el-Khiam (Sud-Est), rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Selon l’armée israélienne, le tir était le résultat d’une fausse alerte.

Parallèlement, l’armée libanaise a lancé des patrouilles le long de la frontière, en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Un « calme précaire » règne depuis jeudi matin au Liban-Sud, a déclaré à L’Orient-Le Jour Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul. « Aucun incident à mentionner aujourd’hui. Nous continuons de surveiller la situation, comme d’habitude », a-t-il dit durant la journée. Un porte-parole de l’armée libanaise a également confirmé à L’OLJ que la situation était « calme » jeudi le long de la frontière. Vers 18h, les sirènes ont brièvement retenti à Metulla, ville israélienne proche de la frontière libanaise, selon le Haaretz.

Trump

Sur un autre plan, l’ancien président américain Donald Trump a essuyé une pluie de critiques jeudi de la part du président américain Joe Biden et de certains de ses rivaux républicains pour avoir qualifié le Hezbollah de « très intelligent ».

« Vous savez, le Hezbollah est très intelligent, ils sont tous très intelligents », a déclaré l’ancien président lors d’un meeting électoral mercredi soir en Floride. Les responsables de la sécurité de M. Biden (...) ont dit : ‘‘ J’espère que le Hezbollah n’attaquera pas le nord (d’Israël) parce que c’est l’endroit le plus vulnérable.’’ J’ai répondu :  Attendez une minute. Vous savez, le Hezbollah est très intelligent. Ils sont tous très intelligents. »

« De telles déclarations sont dangereuses et irrationnelles. Nous ne comprenons absolument pas pourquoi un Américain ferait l’éloge d’une organisation terroriste soutenue par l’Iran en la qualifiant d’intelligente ou s’opposerait à ce que les États-Unis avertissent les terroristes de ne pas attaquer Israël », a réagi dans un communiqué Andrew Bates, secrétaire de presse adjoint à la Maison-Blanche.

« Il est aberrant que quelqu’un et encore plus un candidat à la présidentielle (...) fasse l’éloge de terroristes du Hezbollah en les qualifiant de « très intelligents » », a renchéri Ron DeSantis, candidat aux primaires républicaines face à Donald Trump.