
L'actrice Margot Robbie pose à l'avant-première du film Barbie à Londres, le 12 juillet 2023. Photo d'archives AFP
« Enfin ! ». Les commentaires des internautes sont anonymes sur le post Instagram de VOX Cinemas, publié samedi. Le distributeur du film Barbie au Liban a annoncé sa sortie pour le 7 septembre dans ses salles, après des semaines de polémiques et de tergiversations sur ce film sorti en juillet outre-Atlantique et en Europe.
L'autre grand distributeur cinématographique au Liban, Grand Cinemas, a également annoncé la sortie du film sur ses réseaux vendredi. « On l'a déjà regardé en streaming », se moquent certains internautes. Jeudi 31 août, date de la sortie de Barbie initialement prévue, un employé de Grand Cinemas avait indiqué à L'Orient Today que la sortie était repoussée jusqu'au 7 septembre « de manière provisoire ».
En juillet dernier, la date de sortie du film Barbie au Liban avait été repoussée, comme dans l'ensemble des pays arabes du Golfe. Les références au film américain de comédie fantastique, qui met en vedette l'actrice Margot Robbie et qui devait être diffusé « à partir du 31 août » ont ensuite été supprimées des sections dédiées aux futures projections en salle sur les sites web des cinémas libanais, dont VOX et Grand Cinemas.
Début août, le film avait atteint un total de plus de 1,03 milliard de dollars de recettes planétaires, selon les estimations du cabinet spécialisé Exhibitor Relations.
Plus tôt en août, le ministre libanais sortant de la Culture, Mohammad Mortada, avait demandé à la Sûreté générale, par l'intermédiaire du ministère de l'Intérieur, d'interdire le film. Selon lui, le long-métrage « va à l'encontre des valeurs morales et religieuses du Liban, car il encourage la perversion et la transformation des genres tout en appelant au rejet du patriarcat et en ridiculisant le rôle des mères ».
Les Libanais s'étaient alors exprimés sur les plateformes de médias sociaux en réaction à l'appel du ministre, certains saluant l'appel à la censure et d'autres s'y opposant. Le retard dans la diffusion avait été accueilli avec déception et confusion par les fans au Liban, beaucoup ayant entre temps organisé des projections privées d'une version piratée du film.
Entretemps, le Comité de la censure cinématographique au Liban, composé de représentants de plusieurs ministères et rattaché à la Sûreté générale, avait déclaré le 11 août à L'Orient-Le Jour qu'il n'avait aucune raison de demander l'interdiction du film Barbie.
commentaires (9)
Que de bruit pour pas grand chose!
Politiquement incorrect(e)
18 h 55, le 04 septembre 2023