Un Russe arrêté à l'AIB pour soupçons d'espionnage au profit d'Israël

La justice militaire au Liban interroge un Russe arrêté pour soupçons d'espionnage au profit d'Israël, a indiqué lundi à l'AFP un responsable des services de sécurité libanais. Le responsable a précisé que les autorités libanaises avaient arrêté cet homme il y a deux semaines, sur la base de renseignements transmis par le Hezbollah.

Selon les informations du mouvement chiite, ce Russe "a été recruté par les Israéliens qui lui avaient demandé de faire de la reconnaissance de permanences" du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, qui abrite son quartier général, et dans le sud du Liban.

L'homme a été arrêté à l'aéroport international de Beyrouth alors qu'il tentait de quitter le Liban avec son épouse et leur enfant, selon la même source. Après son arrestation, il a été déféré devant la justice militaire qui le soumet à un interrogatoire. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse russe Ria Novosti, l'ambassade de Russie au Liban a indiqué qu'elle tentait d'obtenir des éclaircissements sur les circonstances de l'arrestation et d'avoir "un accès consulaire" au Russe arrêté.

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Deux suspects arrêtés à l'AIB pour des "liens" présumés avec Israël

Le directeur par intérim de la Sûreté générale, le général Elias Bayssari, avait annoncé vendredi l'arrestation à l'aéroport international de Beyrouth de deux suspects ayant des « liens » présumés avec Israël.  Le responsable avait fait cette annonce au cours d'une conférence de presse organisée à l'occasion du 78e anniversaire de la Sûreté générale, qui s'est déroulée au siège de l'agence. Il a affirmé que « le réseau est constitué de deux individus » chargés d'effectuer des opérations à l'intérieur du Liban. « Nous les avons interrogés, les avons déférés devant la justice militaire et révélerons ultérieurement les détails sur la menace qu'ils faisaient peser », avait ajouté le responsable sécuritaire.

Le 27 mars 2023, un Libanais avait été arrêté à Aramoun sous le motif de suspicion d'espionnage pour le compte d'Israël. Et le 11 avril de la même année, l'armée libanaise avait annoncé l'arrestation d'un autre Libanais soupçonné d'être un « agent au service d'une entité étrangère » et suspecté d'avoir préparé des engins explosifs avec l'aide du premier prévenu.

Le 7 décembre 2022, deux sources de sécurité avaient déclaré à l'AFP que le Liban avait arrêté 185 personnes soupçonnées de collaborer avec Israël depuis l'effondrement économique de 2019. Ces suspects étaient principalement des employés militaires et des télécommunications.

Le Liban et Israël, pays voisins, sont officiellement en état de guerre. Des dizaines de personnes ont été arrêtées par le passé pour "collaboration" avec l'Etat israélien.