Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a estimé mardi soir que le rapport préliminaire de l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) était une « condamnation publique » de l'ex-gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, demandant qu'un tel audit soit effectué dans toutes les institutions de l'État.
M. Bassil a fait cette déclaration pendant un dîner dans la région du Kesrouan-Ftouh (au nord de Beyrouth), au cours duquel il est revenu sur plusieurs autres dossiers agitant actuellement la scène locale, notamment l'exploration du bloc 9 de la zone économique exclusive du Liban et la question des droits des LGBTQ+.
Il a notamment affirmé que le rapport d'Alvarez & Marsal, cabinet chargé de l'audit, a « commencé à révéler des noms et des chiffres » et qu'il constitue une « condamnation publique du criminel financier » Riad Salamé.
Le rapport d'A&M porte sur le volet juricomptable des comptes de la Banque du Liban, c'est-à-dire essentiellement l'aspect pénal. Long de 332 pages, il est daté du 7 août et a été mis à la disposition des ministres. Le document se penche sur les comptes de la BDL entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2020 et établit des constats cinglants.
Les bénéficiaires des ingénieries financières
M. Bassil a encore soutenu que le rapport « n'est que la pointe émergée de l'iceberg », mais qu'il ne révélera aucune corruption de la part du CPL. Le parti aouniste est régulièrement accusé de mauvaise gestion et de corruption concernant l'approvisionnement en électricité au Liban, qui a coûté des milliards à l'État et alors que le courant reste sévèrement rationné dans le pays. Le député de Batroun a dans ce cadre demandé qu'un audit juricomptable soit effectué « dans toutes les institutions » publiques, à commencer par le ministère de l'Énergie « pour que les gens sachent si les dépenses faites depuis que le CPL tient le ministère sont basées sur autre chose qu'acheter du fuel (pour approvisionner les centrales), une façon de soutenir le secteur à laquelle le CPL s'est toujours opposé ».
S'en prenant à nouveau à Riad Salamé, il l'a accusé d'avoir « volé le peuple, sans sourciller », soulignant que les parties « bénéficiaires » de la corruption au sein de la Banque du Liban sont ceux-là même qui ont « déformé la vérité et accusé le CPL d'être derrière l'effondrement » du pays. Il s'est engagé à « poursuivre » ces personnes et parties devant « la justice libanaise et internationale, les organisations internationales et le Parlement afin de savoir qui a bénéficié des ingénieries financières » de l'ex-gouverneur, et « qui a transféré des fonds à l'étranger ».
Valeurs familiales
Concernant la question des droits des LGBTQ+, qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines, le chef de la formation aouniste a appelé à « respecter la liberté individuelle », précisant cependant que celle-ci « ne permet pas de tenter de changer la nature humaine créée par Dieu ». Il a néanmoins fait savoir que son courant « ne criminalise pas l'humain pour ce qu'il veut faire de lui-même, tant que cela n'empiète pas sur la liberté de l'autre, mais nous n'encourageons pas le changement de la nature humaine ». Il a aussi accusé certains « mouvements financés » qui tentent de « tuer la société fondée sur les valeurs familiales ».
Abordant la question des affaires intérieures du parti, Gebran Bassil a encouragé toute personne qui le souhaite à se présenter aux élections partisanes, prévues le 10 septembre.
S'exprimant en outre sur la question de l'exploitation des hydrocarbures offshore, Gebran Bassil a accusé ses opposants d'avoir « bloqué pendant des années » l'adoption de deux décrets, avant de « se ruer pour se faire photographier à bord d'un hélicoptère », en chemin vers la plateforme d'exploration actuellement installée au large du Liban-Sud, sur le bloc 9. Une allusion claire à la visite faite la veille par le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre sortant Nagib Mikati sur cette infrastructure, à deux jours du lancement de ses opérations.
Le processus d'appel d'offres pour l'attribution des blocs d'exploration de la ZEE libanaise était resté suspendu pendant plusieurs années, entre 2013 et 2016, dans l'attente de l'approbation par le Conseil des ministres de deux décrets, l'un définissant les coordonnées des différents blocs et l'autre précisant les modalités du contrat d'exploitation liant l'État aux concessionnaires.
A ce sujet, le fondateur du CPL, Michel Aoun, qui s'est exprimé lors du même dîner, a souligné que c'est lorsqu'il est arrivé à la présidence en 2016, que ce dossier s'était débloqué.
Il veut se faire passer pour le plus vertueux parmi les vendus voleurs? Alors pourquoi les États Unis ont prononcé des sanctions à son égards sans que ce denier ne les attaque en diffamation ou n’élève la voix pour prouver son innocence mais s’est contenté de garder le silence de peur de les pousser à publier tout ce qu’il savait de lui, lui ce mec immaculé qui se permet de montrer du doigt et d’accuser tous les autres alors que sa réputation le devance? Ce genre de prêche ne convainc que ses moutons déjà convaincus, nous par contre nous voulons des preuves de son innocence à commencer par son alliance contre nature avec les fossoyeurs de son pays qui prouve qu’il est loin d’être celui qu’il prétend puisqu’il continue à défendre leurs armes sous prétexte de résistance. Depuis l’accession de son beau père au pouvoir suprême, qui a fait de lui l’intouchable et le protégé, il s’est cru tout permis et au dessus des lois. Alors oui pour un rapport détaillé sur les ministers qu’il a occupés
09 h 19, le 25 août 2023