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Économie - Électricité

Centrales d’EDL : le gouvernement arrache la fin du black-out

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati est intervenu pour débloquer la situation.

Centrales d’EDL : le gouvernement arrache la fin du black-out

Le siège d'Électricité du Liban à Beyrouth. Photo : P.H.B.

Les centrales électriques de Deir Ammar et de Zahrani, les deux plus importantes du pays, vont recommencer à produire de l’électricité jeudi, soit moins de 24 heures après avoir été mises à l’arrêt par Primesouth, l’opérateur chargé de les faire fonctionner pour le compte d’Électricité du Liban. L’information a été confirmée à L’Orient-Le Jour par le Premier ministre sortant Nagib Mikati, par un porte-parole d’EDL et par une source à la direction de Primesouth souhaitant rester anonyme car non autorisée à parler à la presse.

La société américaine qui gère les deux centrales concernées depuis 2016 a finalement accepté de revenir sur sa décision de mettre fin à son contrat après que Nagib Mikati est intervenu pour assurer que 7 millions de dollars allaient être rapidement transférés pour solder une partie des arriérés de paiement dus par EDL – et donc par l’État libanais. Selon des informations de presse que nous n’avons pas pu faire formellement confirmer, l’accord « verbal » entre le Premier ministre et la direction de Primesouth prévoit également d’échelonner sur plusieurs mois le remboursement des arriérés dus – lesquels dépasseraient les 100 millions de dollars, selon une source à EDL qui n’est pas habilitée à parler à la presse. 

Contacté par L’Orient-Le Jour, le Premier ministre a indiqué que ces 7 millions de dollars seraient prélevés sur le reste des montants issus des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI), une enveloppe débloquée en septembre 2021 et sans rapport avec un éventuel programme d’assistance financé par l’organisation. Selon un communiqué publié le même jour par la BDL, le Liban disposait au 31 juillet dernier de 125 millions de dollars sur 1,135 milliard initialement alloués.

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Primesouth a entamé le redémarrage des centrales entre 14h et 15h, mais selon le porte-parole d’EDL, cette opération peut mettre plusieurs heures. Une fois le processus achevé, EDL recommencera à alimenter les foyers libanais à raison de quelques heures de courant par jour, compte tenu de ses limites structurelles et financières qui se sont accentuées depuis le début de la crise qui a éclaté en 2019.

Primesouth avait prévenu EDL depuis une semaine qu’il cesserait ses opérations prévues mercredi 16 août à 17h alors que son contrat, récemment prolongé, arrive à échéance en juillet 2024, si aucun versement n’était effectué en sa faveur d’ici là. Dans un communiqué publié après que la société américaine a commencé à mettre ses menaces à exécution, EDL avait indiqué avoir sollicité la Banque du Liban pour tenter d’obtenir la conversion et le déblocage de 10 millions de dollars à partir des fonds en livres issus de la collecte des factures. 

Or la BDL a refusé de convertir et transférer les fonds demandés, suite à une position ferme adoptée par le gouverneur par intérim, Wassim Mansouri. Des discussion ont été menées, notamment par le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, de mercredi soir à jeudi après-midi, jusqu’à l’annonce de l’accord trouvé.

La façon dont ce dossier a été géré a été vertement critiquée par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). « Comme à chaque fois, le gouvernement attend le dernier moment pour contraindre les citoyens à choisir entre ne plus avoir d’électricité publique ou devoir payer de leur poche, via la banque centrale », pour faire fonctionner le secteur, a notamment déclaré le responsable.

Dénonçant une « méthode inacceptable », M. Geagea a également accusé les ministères des Finances (dirigé par un proche du mouvement chiite Amal) et de l’Énergie (dans l’escarcelle du Courant patriotique libre de Gebran Bassil) de gaspiller les fonds publics en encourageant une « stagnation mortelle » des autorités sur ce dossier. Il a également jugé nécessaire de réviser la façon dont les nouveaux tarifs de l’électricité étaient calculés, appelant à revenir sur l’emploi d’un taux spécifique (celui de la plateforme Sayrafa au moment de la période facturée majoré de 20 %) et de charges fixes mises à jour en même temps que le reste de la grille en novembre dernier. Il a enfin appelé le gouvernement à contraindre les administrations et institutions à régler leurs ardoises à EDL. 

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L’absence d’accord aurait pour conséquence de rendre les abonnés d’EDL totalement dépendants des générateurs privés et interromprait durablement l’approvisionnement en électricité publique d’infrastructures comme l’aéroport, le port ou les offices des eaux. A ce propos, le ministre sortant des Travaux publics, Ali Hamiyé, a écrit sur X (ex-Twitter), après le Conseil des ministres jeudi soir, que "des lignes d'urgence ont été déployées à l'Aéroport et au port de Beyrouth pour les alimenter en électricité". "Les responsables concernés doivent comprendre qu'il ne faut pas couper le courant, même pour une minute, dans ces infrastructures publiques essentielles", a-t-il ajouté.

Plus tôt jeudi, l'Office des eaux du Liban-Sud a, lui, annoncé que ses stations principales, ses puits et ses centres de distribution ne fourniraient plus d’eau courante, suite à l’arrêt des centrales qui représentent à elle seules plus de la moitié des capacités de production du pays (900 mégawatts). Ces deux sites de production étaient également les seuls à fonctionner depuis plusieurs mois au moins, même si ce n’est pas à plein régime, compte tenu des problèmes d’approvisionnement d’EDL en carburant.


Les centrales électriques de Deir Ammar et de Zahrani, les deux plus importantes du pays, vont recommencer à produire de l’électricité jeudi, soit moins de 24 heures après avoir été mises à l’arrêt par Primesouth, l’opérateur chargé de les faire fonctionner pour le compte d’Électricité du Liban. L’information a été confirmée à L’Orient-Le Jour par le Premier ministre...
commentaires (8)

Ils peuvent jurer cracher et faire semblant de se repentir, les faits sont là. Ils sont tous responsables des magouilles qui gangrènent notre pays et pour faire semblant d’y remédier, ils inventent d’autres astuces alors qu’il est clair que les générateurs qui leur profitent en premier lieu auraient dû être bannis et depuis longtemps pour alimenter les stations officiellement conçues pour distribuer l’électricité à tous les citoyens. Ils ont le culot de dire au peuple que l’état ne possède pas d’argent pour acheter le mazout, ce mazout qui coule à flot chez les marchands de lumière à un prix exorbitant ajouté à celui de l’électricité fournie par l’état au même prix et à hauteur de deux ou trois heures, alors que l’argent se trouve sur leurs comptes et nourri par les recettes empochées des propriétaires des générateurs, une poule aux œufs d’or qu’ils ne veulent pas tuer. C’est pareil pour l’eau, les médicaments, les fournitures scolaires et j’en passe. Il n’y a pas de limites à leurs imaginations pour continuer de sucer la moelle des citoyens. Ils ont la conscience tranquille puisque ces derniers ne se montrent pas mécontents du sort que ces malotrus leur réservent et trouvent toujours le moyen de pallier aux manques par des systèmes D comme démerdes, et jouent ainsi le jeu de leurs tortionnaires qui ne loupent pas une occasion pour les détruire en les humiliant, comme pour les punir de leur lâcheté et leur nonchalance à accepter l’inacceptable. Ça ne s’arrêtera jamais.

Sissi zayyat

10 h 31, le 19 août 2023

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Commentaires (8)

  • Ils peuvent jurer cracher et faire semblant de se repentir, les faits sont là. Ils sont tous responsables des magouilles qui gangrènent notre pays et pour faire semblant d’y remédier, ils inventent d’autres astuces alors qu’il est clair que les générateurs qui leur profitent en premier lieu auraient dû être bannis et depuis longtemps pour alimenter les stations officiellement conçues pour distribuer l’électricité à tous les citoyens. Ils ont le culot de dire au peuple que l’état ne possède pas d’argent pour acheter le mazout, ce mazout qui coule à flot chez les marchands de lumière à un prix exorbitant ajouté à celui de l’électricité fournie par l’état au même prix et à hauteur de deux ou trois heures, alors que l’argent se trouve sur leurs comptes et nourri par les recettes empochées des propriétaires des générateurs, une poule aux œufs d’or qu’ils ne veulent pas tuer. C’est pareil pour l’eau, les médicaments, les fournitures scolaires et j’en passe. Il n’y a pas de limites à leurs imaginations pour continuer de sucer la moelle des citoyens. Ils ont la conscience tranquille puisque ces derniers ne se montrent pas mécontents du sort que ces malotrus leur réservent et trouvent toujours le moyen de pallier aux manques par des systèmes D comme démerdes, et jouent ainsi le jeu de leurs tortionnaires qui ne loupent pas une occasion pour les détruire en les humiliant, comme pour les punir de leur lâcheté et leur nonchalance à accepter l’inacceptable. Ça ne s’arrêtera jamais.

    Sissi zayyat

    10 h 31, le 19 août 2023

  • La vache a lait EDL est au centre du systeme de corruption depuis pres de 15 ans. Et on continue a se moquer des citoyens a qui ont veut faire payer a prix d'or, et en liquide s'il vous plait, 4 malheureuses heures de courant ? Il est temps que la canaille, composee des politiques et des hauts fonctionnaires, arrete de se gaver et degage une fois pour toutes. Les potences restent a dresser.

    Michel Trad

    00 h 46, le 18 août 2023

  • Une chanson douce Que me chantait ma maman En suçant mon pouce J'écoutais en m'endormant L'État est aux abois Dans le bois, se cache le Hezbollah Ahh, ahh, ahh, ahh Mais le brave chevalier passa Il prit la biche dans ses bras La, la, la, la La petite biche Ce sera toi, si tu veux Les pourris, on s'en fiche Contre eux, nous serons tous Une chanson douce Pour tous les petits enfants Une chanson douce Que me chantait ma maman

    Ca va mieux en le disant

    00 h 19, le 18 août 2023

  • Dommage qu’"on ne l’a pas laissé faire"… ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha

    Gros Gnon

    21 h 01, le 17 août 2023

  • Tout ce casse-tête pour 4 heures de courant par jour… il faut interdire les générateurs "privés", tout simplement. Et utiliser l’argent payés à ces "privés" pour acheter du carburant et fournir l’électricité de façon plus efficace.

    Gros Gnon

    20 h 59, le 17 août 2023

  • Yallah, on continue à dépouiller la BDL sans vergogne. 7 millions par là, 1 million par ici, 12 millions là-bas. Moi, quand je n'ai plus d'argent sur mon compte, je cesse d'acheter et d'aller au resto, même si ca fait mal. Pourquoi en serait-il autrement pour l'état ? Qu'il cesse de payer pour les centrales, le délitement total des infrastructures nous réveillera peut-être, avec le courage de l'affronter... cet état défaillant, enfin !

    Ca va mieux en le disant

    18 h 55, le 17 août 2023

  • On l'a déjà dit, sans la moindre naïveté, et pourtant on reste sidéré par la passivité générale. L'oligarchie mafio-affairisto-banco-confessionnelle passe des jours heureux, et poursuit son dépouillement du pays dans une tranquillité stupéfiante.

    IBN KHALDOUN

    18 h 10, le 17 août 2023

  • Encore un mal mal géré. D’autres maux attendent des mots qui peut être désobligeant pour le peuple appauvri. A quand les hauts du pouvoir pourront avoir un haut le corps et faire tout ce qui est juste pour une juste raison dont la justesse est réclamée a corps et à cri.

    Mohamed Melhem

    17 h 38, le 17 août 2023

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