Née à Baalbek le 30 octobre 1933, Marie-Aimée Alouf Boulos est décédée samedi à l’âge de 90 ans. La grande dame, connue pour son dynamisme, son amour pour le cinéma, son esprit novateur et son âme charitable, a marqué le monde du cinéma libanais à travers de nombreuses initiatives personnelles devenues institutionnelles.
Titulaire d’un DEA de philosophie à la Faculté des Lettres de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) – mariée jeune, elle a entrepris ses études universitaires après avoir élevé cinq enfants – elle est co-fondatrice de l’Institut d'études Scéniques, Audiovisuelles et Cinématographiques (IESAV) qu’elle a dirigé pendant 15 ans et dont elle était devenue la directrice émérite.
En 2003, elle a cofondé la Fondation Liban Cinéma, une organisation non gouvernementale qui joue un rôle important dans l’industrie audiovisuelle libanaise, en soutenant le développement d’une industrie cinématographique compétitive.
Sa passion pour les arts l’a conduite à devenir directrice du théâtre Monnot en 1997. Parallèlement, elle était également membre du Conseil exécutif du Comité national libanais pour l’enseignement des sciences et de la culture à l’Unesco. En outre, Mme Boulos a occupé de nombreux postes de direction en tant que cofondatrice, secrétaire générale, directrice et représentante de plusieurs entités et comités, notamment : L'Amicale de l'école Champville, le Théâtre Maroun Naccache, le Ciné-Club ALDEC, et le vidéo club de l’IESAV.
Elle a réussi à assurer une présence libanaise au Festival de Cannes depuis 2005 pour mettre en valeur l’industrie cinématographique locale. Elle a également enclenché un projet de restauration et numérisation des vieux films des archives de Télé-Liban.
Aimée Boulos a toujours été socialement engagée, notamment en tant que membre fondateur du Comité des amis de l’IRAP depuis 1963. Dans ce contexte, elle a été reconnue mondialement pour ses efforts dans les domaines artistique et académique. Elle a reçu de l’État français les médailles de l’Ordre des Palmes Académiques grade officier ainsi que celle de l’Ordre des Arts et Lettres grade officier. De même qu’une reconnaissance – Médaille du mérite – de l’État libanais, en 2022.
commentaires (3)
Elle appartenait a cette espece en voie d'extinction.
hrychsted
23 h 05, le 13 août 2023