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Moyen-Orient - Energies

L'Iran augmentera sa production de pétrole d'ici à septembre

La production pétrolière de la République islamique atteindra 3,5 millions de barils par jour, d'ici à fin septembre. 

L'Iran augmentera sa production de pétrole d'ici à septembre

Un drapeau iranien flotte à bord du pétrolier Adrian Darya, au large de Gibraltar. Photo d'archives AFP

L'annonce va à contre-courant des efforts de l'Arabie saoudite de réduire la production mondiale de pétrole pour maintenir des prix élevés. D'ici à la fin du mois iranien de Shahrivar, le 22 septembre, l'Iran produira bientôt 3,5 millions de barils de pétrole par jour, selon le directeur général de la National Iranian Oil Company (NIOC). Lors de la prise de fonction du président Ebrahim Raïssi en juin 2021, l'Iran produisait 2,2 millions de barils par jour d'après le PDG de la NIOC, cité par l'agence de presse iranienne, Tasnim

Mohsen Khojastehmehr a en outre indiqué que l'augmentation prévue se fera progressivement. Au cours des deux prochaines semaines, la production pétrolière à partir des champs terrestres et maritimes augmentera de 150 000 barils par jour et un volume supplémentaire de 100 000 barils par jour y sera ajouté. 

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Les exportations de pétrole iranien vers la Chine ont triplé en trois ans, malgré les sanctions

Déjà en juin, l'agence de presse Reuters relevait une augmentation significative de la production de pétrole iranienne, ainsi que des exportations du pays – malgré les sanctions américaines –, dirigées notamment vers la Chine. Avec la reprise de l'activité économique postpandémie de Covid-19, les exportations de pétrole vers Pékin ont en effet triplé en trois ans, atteignant près d'un million de barils par jour cette année. D'autant qu'en raison des sanctions, Téhéran vend son pétrole au rabais par rapport aux cours mondiaux. La décision de l'Iran d'augmenter sa production de pétrole pourrait ainsi augmenter les parts de marché iraniennes face aux autres fournisseurs de la Chine, notamment l'Arabie saoudite qui y écoule un quart de ses exportations.

Entre 2018 et 2020 pourtant, les exportations de pétrole iranien avaient considérablement chuté après le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord nucléaire sous la présidence de Donald Trump, qui expliquait sa décision par sa volonté d'« empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire ». Dans une politique de « pression maximale », de nombreuses sanctions avaient alors été imposées à la République islamique, notamment d'importantes restrictions sur les exportations de pétrole.

Avec sa décision d'augmenter sa production, Téhéran va par ailleurs à l'encontre de la volonté saoudienne de maintenir des prix élevés au niveau mondial. Leader sur le marché pétrolier mondial, le royaume a ainsi annoncé en juin, malgré les contestations au sein de l'OPEP+, réduire d'un million de barils par jour sa production de pétrole à partir de juillet et jusqu'au mois de septembre, au minimum. Si les cours sont restés au-dessus des 80 dollars le baril, la compagnie nationale pétrolière Aramco (détenue à 90 % par l'État saoudien) enregistrait une baisse de 38 % de son bénéfice au deuxième trimestre de l'année comparé à la même époque l'année dernière, lorsque l'invasion russe de l'Ukraine avait provoqué une flambée des cours des hydrocarbures.

L'annonce va à contre-courant des efforts de l'Arabie saoudite de réduire la production mondiale de pétrole pour maintenir des prix élevés. D'ici à la fin du mois iranien de Shahrivar, le 22 septembre, l'Iran produira bientôt 3,5 millions de barils de pétrole par jour, selon le directeur général de la National Iranian Oil Company (NIOC). Lors de la prise de fonction du président...

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