Le ministre sortant de l’Environnement Nasser Yassine a mis l’accent vendredi sur la situation critique du secteur des déchets ménagers, victime depuis des décennies d’un financement opaque, d’une mauvaise gouvernance et d’infrastructures déliquescentes. Une situation aggravée par la crise qui sévit au Liban depuis 2019 et qui a davantage réduit la qualité des services. S’étendant sur la feuille de route mise en place par le ministère en collaboration avec les organisations internationales, ainsi que sur un projet de loi qui devrait permettre aux municipalités de percevoir des taxes pour financer le traitement à un niveau local, M. Yassine a assuré que « les réformes doivent être mises en place car l’effondrement de ce secteur aurait des conséquences catastrophiques » pour le pays.
Ce discours du ministre s’est tenu lors du lancement, par UN Habitat, d’un projet d’assistance aux fédérations des municipalités des villes côtières, visant à réduire la pollution de la mer par les déchets d’origine tellurique, c'est-à-dire de la terre à la mer, et principalement d'origine plastique. Le projet baptisé ReMal (pour « Reducing Marine Litter in the Mediterranean », ou réduire les déchets en Méditerranée, et en allusion au mot arabe pour sable) est financé par le ministère allemand de l’Environnement et mis en place avec l’aide de l’Institut Wuppertal pour le climat, l’environnement et l’énergie, UN Habitat et l’Université technique de Berlin, en collaboration avec les ministères de l’Environnement et de l’Intérieur. Un projet financé à hauteur de 4,5 millions d’euros, qui inclut 13 fédérations de municipalités et pour une durée de trois ans.
À cette occasion, Élie Mansour, directeur de l’unité de planification à UN Habitat, a expliqué à L’Orient-Le Jour que « la réflexion autour de ce projet date de trois ans, quand la feuille de route du ministère n’existait pas encore. Nous essayions de prendre en considération toutes les facettes de la gestion des déchets, notamment la nécessité d’avoir des chiffres fiables ». Ainsi, « notre système de collecte des données nous permettra de déterminer le volume exact des déchets produits et où ils se retrouvent après la collecte. L’autre composante essentielle du projet est de travailler avec les municipalités en vue de mettre en place des projets pilotes, suivant des propositions provenant des municipalités elles-mêmes. Nous pourrons soutenir des projets de 50 à 150 000 euros environ », a-t-il poursuivi.
Mais peut-on demander à des municipalités si démunies aujourd’hui de collaborer à des projets pareils ? « Nous sommes conscients de leur situation, voilà pourquoi nous leur demandons de se mettre en réseau avec des organisations et avec le secteur privé », a-t-il déclaré.
Enfin, le projet comporte une campagne de sensibilisation à la nécessité de préserver la propreté des plages, et une initiative de modernisation des lois existantes.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Allemagne, Andreas Kindl, a précisé lors du lancement que ce projet fait partie d’un programme plus vaste lancé par son pays en vue de réduire la pollution plastique à l’échelle mondiale, insistant sur l’importance d’initiatives comme ReMal dans l’implication du plus grand nombre possible de personnes dans la lutte pour un meilleur environnement.
Hormis le BLA BLA… qui vous a empêché de construire des usines d’incinération de déchets non recyclables,? Qui vous a empêché d’éduquer la population libanaise quant au tri des déchets? Qui vous a empêché de construire des usines de production d’électricité non polluantes ( c’est un autre sujet mais la carence est la même). CITEZ LES NOMS DES PARTIES qui ont bloqué ce genre d’investissements….Alors stop au bla bla … si certains partisans ne raisonnent pas ( pour rester poli) la majeure partie des libanais , raisonne, elle). bonne journée tout le monde
10 h 12, le 10 juillet 2023