Huit personnes soupçonnées d'être impliquées dans les tirs survenus lors des funérailles de deux membres de la Jamaa Islamiya, Mossab et Bilal Khalaf, ont été arrêtées lors de perquisitions menées mardi soir et qui se sont poursuivies jusqu'à mercredi à l'aube, à Bebnine dans le Akkar, rapportent notre correspondant dans la région Michel Hallak et l'armée libanaise.
Le groupe al-Fajr, branche armée de la Jamaa Islamiya, avait annoncé vendredi dernier que deux de leurs commandants avaient été tués par l'armée israélienne dans une frappe menée dans la Békaa occidentale.
Les mokhtars du village de Bebnine ont publié une déclaration dans laquelle ils remercient toutes les « délégations politiques, partisanes, sécuritaires, judiciaires, tribales et publiques qui sont venues présenter leurs condoléances aux martyrs de la nation, Mossab et Bilal Khalaf ». Ils ont souligné « le noble message porté par les deux martyrs » et ont appelé l'armée libanaise « à traiter la question des tirs avec la sagesse qu'on lui connaît ».
« Il ne faut pas oublier que Bebnine est un réservoir pour l'armée libanaise et qu'elle a toujours fourni des martyrs parmi les fils de l'institution militaire et qu'elle continuera à le faire pour défendre la nation », conclut le communiqué.
Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah et Israël se livrent quasi quotidiennement à des tirs transfrontaliers. Des factions palestiniennes et islamistes sont également impliquées dans les frappes de représailles contre Israël.
La violence armée est un problème de sécurité récurrent au Liban, en particulier dans les régions du nord, où les armes à feu prolifèrent sans contrôle. L'accès facile aux armes à feu dans les périodes de tension et de colère augmente considérablement la probabilité de ce genre d'incidents.
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