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Nos Lecteurs ont la Parole

Il faut d’abord sortir de la situation du non-dialogue

Sandra cohabite avec le passé. Elle se considère la victime de flagrantes injustices et consacre la majeure partie de son temps à émettre des attentes et des déceptions. Elle ressemble à une spectatrice de cinéma des années 60, avide de scruter des scènes. La thématique de la responsabilité n’existe que dans ses livres de classe. Néanmoins, elle s’acharne à pointer, 40 ans durant, des générations de responsables de toutes sortes. Victime de la dépersonnalisation elle n’indique que ceux qui continuent à faillir à leurs promesses. Son acte préféré est la lecture des photos en noir et blanc. Là où la couleur ne prête plus aux interprétations.

Samira vit autrement le présent. Elle dit : « J’en ai assez de me coller à ceux qui se plaignent sans arrêt des gens et de “la situation”. Enfin, je n’hésite plus à exprimer un avis spontanément, sans devoir m’assurer de l’éventuelle susceptibilité de mon interlocuteur ou de mon milieu. J’en ai assez de montrer que je corresponds aux attentes des autres et de flatter mon ego après avoir cuisiné. Désormais, peu importe qu’on me félicite ou pas pour ce que j’ai préparé. L’essentiel est de vivre à ma façon avec ou sans mon entourage. Qu’ils apprécient ou me remercient avec de grands sourires, cela est mon dernier souci ! »

Jeanne précise enfin cette note qui concerne tant parmi nous : « On entend presque tous les jours des phrases alambiquées sur les objectifs démocratiques dans mon pays alors que peu parmi nous pratiquent vraiment la citoyenneté à travers leurs échanges. Je ne cherche plus ailleurs une quelconque solution ni ne décale la communication de mes pensées. Un dialogue non médiatisé, en face à face constructif est mon ambition au quotidien. Alors que le rapport aux choses de la vie a été d’abord initié et orienté depuis l’enfance par mes parents, à l’âge adulte, je ne cherche plus de permission pour transmettre ma différence. Ma nouvelle page consiste à éviter le monologue et la prévalence des mots sur les actes. Je ne dépends plus de contacts particuliers pour résoudre mes problèmes. Désormais, j’assume entièrement ma part. Elle seule incarne mes convictions et une pratique citoyenne. »

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Sandra cohabite avec le passé. Elle se considère la victime de flagrantes injustices et consacre la majeure partie de son temps à émettre des attentes et des déceptions. Elle ressemble à une spectatrice de cinéma des années 60, avide de scruter des scènes. La thématique de la responsabilité n’existe que dans ses livres de classe. Néanmoins, elle s’acharne à pointer, 40 ans...

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