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Économie - Consommation

Légère hausse de l’inflation au Liban en mai

Les prix en livres des boissons alcoolisées affichent la deuxième plus forte hausse en rythme annuel, derrière ceux des télécoms.

Légère hausse de l’inflation au Liban en mai

Des employés s'affairant dans un supermarché de Baabda. Photo P.H.B.

L’indice libanais des prix à la consommation (IPC) a continué de progresser en mai, mais à un rythme encore moins soutenu que les deux précédents mois.

En rythme mensuel, l’IPC qui regroupe les prix en livres libanaises d’un panier représentatif de biens et de services communs a augmenté de 5,35 %, contre 8,55 % en avril et 33,27 % en mars.

En rythme annuel, l’inflation continue d’afficher des scores à trois chiffres, avec une hausse de 260,21 %, en léger recul par rapport aux 268,78 % enregistrés fin avril.

En valeur absolue, l’IPC a culminé à 4 243,30 points, la base de 100 prises en compte dans cet exercice étant celle de décembre 2013. En mai 2019, avant que la crise n’éclate, l’indice atteignait 109,92 points, ce qui veut dire que les prix en livres mesurés à travers l’IPC ont augmenté de 3 760,35 % sur cette période (ou multiplié par un facteur de près de 39).

Les tarifs des restaurants en hausse

D’avril à mai, ce sont les prix des loyers qui ont le plus augmenté en mai avec une hausse de 16,53 % en un mois, soit plus que les restaurants et hôtels (7,43 %), ou que les loisirs, divertissements et culture (6,01 %). Les restaurateurs et les gérants de plage privés sont pointés du doigt par une partie de l’opinion qui les accuse d’avoir augmenté leurs prix de façon disproportionnée à l’approche de l’ouverture de la saison estivale. Le syndicat des restaurateurs a publiquement rejeté ces accusations vendredi dernier lors d’une réunion au ministère de l’Économie et du Commerce.

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Deux catégories de prix sont en légère baisse en rythme mensuel : les transports (-0,65 %) – probablement liés à la baisse des prix des carburants en mai – et les télécoms (-0,84 %) – qui sont alignés sur le taux de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban, laquelle a légèrement baissé en mai. Les tarifs de l’enseignement, généralement ajustés avant le début de l'année scolaire et universitaire, n’ont pas bougé.

En progression annuelle, ce sont toujours les prix des télécoms qui affichent la hausse la plus importante, avec un bond de 599,67 % qui reflète toujours l’ajustement des prix du secteur opéré en juillet dernier. Avant cette date, les tarifs étaient encore alignés sur l’ancienne parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, qu’ils ont abandonné pour le taux de Sayrafa depuis. La deuxième plus forte hausse annuelle a été constatée du côté des boissons alcoolisées, qui ont pris 464,20 % en un an. Les tarifs des restaurants et des hôtels complètent ce podium, avec une hausse annuelle de 375,52 %.

C’est enfin à Beyrouth que les prix ont le plus augmenté entre avril et mai (+14,44 %), devant le Mont-Liban (+5,92 %), le Liban-Nord (+5,46 %) et Nabatiyé (+4,51 %). L’IPC a reculé dans la Békaa (-1,40 %) et au Liban-Sud (-0,27 %).

Pour rappel, l’année 2022 a été la troisième consécutive à se terminer avec une inflation moyenne à trois chiffres (+171,2 %) en rythme annuel, sur fond de grave crise économique et financière qui perdure au Liban depuis octobre 2019. 

L’indice libanais des prix à la consommation (IPC) a continué de progresser en mai, mais à un rythme encore moins soutenu que les deux précédents mois.
En rythme mensuel, l’IPC qui regroupe les prix en livres libanaises d’un panier représentatif de biens et de services communs a augmenté de 5,35 %, contre 8,55 % en avril et 33,27 % en mars. En rythme annuel, l’inflation continue...

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