Forage du bloc n°9 : le TransOcean Barents attendu au Liban en août

Le TransOcean Barents, navire (ou plateforme) de forage semi-submersible affrété pour le compte du consortium TotalEnergies/Eni/QatarEnergy pour mener la première mission d’exploration visant à confirmer le potentiel des réserves supposées d’hydrocarbures du bloc n°9 de la zone économique exclusive libanaise (ZEE), arrivera au Liban en août.

C’est l’information principale qui ressort lundi de la réunion entre le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le directeur général de TotalEnergies EP Liban Romain de la Martinière au Grand Sérail. Selon le communiqué publié par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), les deux responsables ont également abordé les « préparatifs » de l’opération, sans plus de détails.

D'après sa fiche technique, le TransOceanBarents peut forer jusqu'à plus de 9 000 mètres de profondeur. Contacté, le service de communication de TotalEnergies n’a pas donné suite à nos demandes de précision et a demandé à se référer à l’Autorité de l’énergie (LPA, pour Lebanese Petroleum Administration), institution rattachée au ministère libanais de l’Énergie et de l’Eau. Contacté, le ministère n’a pas non plus fourni plus de précisions.

Lire aussi

Eni, TotalEnergies et QatarEnergy mettent le cap sur le bloc n° 9 de la ZEE libanaise

L’envoi du TransOcean Barents s’inscrit dans le cadre du contrat signé en mai entre TotalEnergies et l’entreprise suisse d’exploration pétrolière offshore Transocean pour explorer le bloc n° 9 de la ZEE. L’étude d’impact environnemental a déjà été réalisée et ses résultats sont disponibles en ligne. Le puits désigné a été nommé « Qana 31/1 », en référence au champ gazier de Cana que se partagent le Liban et Israël. Les résultats du forage réalisé par le TransOcean Barents sont attendus pour fin 2023.

Situé au large des côtes du Liban-Sud, le bloc n° 9 fait partie d’un lot comptant également le bloc n° 4 (au large de Batroun, au Liban-Nord) pour lequel le Liban a octroyé en 2018 les premières licences d’exploitation de son histoire à un consortium composé du français TotalEnergies, de l’italien Eni et du russe Novatek. Le processus d’exploration du bloc n° 4 a été lancé en 2020 et les résultats du premier puits de forage ont permis de détecter la présence de gaz, mais pas en quantités suffisantes pour justifier un démarrage de la production. L’exploration du bloc n° 9 a été retardée par le différend entre le Liban et Israël sur la délimitation de leur frontière maritime, une situation qui s’est débloquée avec l’accord signé entre les deux pays en octobre dernier.

Entre-temps, le consortium a changé de visage avec le départ de Novatek en septembre dernier  – conséquence indirecte du conflit russo-ukrainien – et l’arrivée de QatarEnergy en janvier. Le Liban n’a toujours pas trouvé de candidat pour explorer les huit autres blocs de sa ZEE, qui sont tous mis en jeu depuis 2019. La date limite pour les dépôts de dossier des sociétés intéressées est fixée au 30 juin. Israël, de son côté, a déjà commencé à exploiter les réserves de gaz situées de son côté de la frontière.