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Campus - ÉVÉNEMENT

Journées nationales des recherches doctorales à l’USEK : collaboration et reconnaissance

Trente-et-un étudiants doctorants en provenance de différentes universités au Liban ont présenté leurs recherches à l’Université Saint-Esprit de Kaslik.

Journées nationales des recherches doctorales à l’USEK : collaboration et reconnaissance

Au terme de cet événement, des prix ont été distribués aux chercheurs. Photo USEK

Le Collège doctoral et le Centre supérieur de recherche de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) ont organisé, les 18 et 19 mai, les Journées nationales des recherches doctorales. Cet événement, dont l’objectif est de favoriser l’échange de connaissances et la collaboration dans le monde de la recherche scientifique au Liban, a réuni 22 étudiants doctorants en provenance de différentes universités au Liban telles que l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’Université Saint-Joseph (USJ), l’Université arabe de Beyrouth (BAU) et l'USEK, des chercheurs d’universités internationales comme l’École publique de journalisme de Tours (France). Étalées sur deux jours, les études présentées se sont intéressées à des sujets divers, allant de la santé et la technologie, en passant par les sciences, l’éducation, la littérature et la musique, ainsi que le droit et la gestion des affaires. Des prix ont été attribués aux chercheurs par le Conseil national de recherches scientifiques (CNRS-L), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Institut français et l’Université Hamad Bin Khalifa.

La persévérance des chercheurs libanais malgré les défis

Insistant sur « le rôle vital que joue la recherche dans l’avancement de notre société », la Dr Ranya Salameh, doyenne du Collège doctoral à l’USEK, a estimé dans son mot d’ouverture que « la recherche est une force motrice de l’innovation, du progrès et du changement » et que « c’est grâce à elle que nous acquérons une compréhension plus profonde de notre monde ». L’initiatrice de cet événement se dit convaincue que « l’avancée scientifique est réussie dans l’ouverture et le partage » et reconnaît la « persévérance » des chercheurs libanais qui « repoussent les limites de la connaissance et apportent des changements transformateurs », et cela malgré « les défis économiques et politiques » dans le pays.Le directeur régional de l’Agence universitaire de la francophonie, Jean-Noël Baléo, a quant à lui évoqué les recherches retenues « ouvertes à tous les champs disciplinaires avec une attention prioritaire pour les projets de recherche en lien avec la crise multidimensionnelle économique, sanitaire, sociale, environnementale » que vit le pays et « visant une contribution à la réponse nationale face aux crises » avec « un impact à court ou long terme ». Il a également alerté sur l’urgence « de préserver le capital humain et scientifique du pays », c’est-à-dire « de maintenir l’expertise scientifique nationale et les structures qui soutiennent la recherche nationale ».

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Pour la secrétaire générale du CNRS-L, la Dr Tamara al-Zein, « en ces temps de crise, la recherche scientifique est considérée, par beaucoup, et à tort bien entendu, comme la dernière des priorités ». « Notre préoccupation première aujourd’hui est de continuer à former des chercheurs de haute qualité malgré les ressources limitées et les difficultés politiques, économiques et sociales auxquelles nous sommes confrontés », poursuit-elle, en lançant un appel aux universités pour mettre « la recherche au service du pays, en dehors des classements et des indicateurs ». « Notre société souffre d’un manque de confiance dans la science, ce qui marginalise les chercheurs compétents et ouvre la voie à des chercheurs dépourvus d’éthique qui envahissent les écrans et les plateformes de médias sociaux, diffusant de fausses nouvelles et des informations erronées », ajoute-t-elle encore. « La recherche va au-delà de sa valeur scientifique, elle repose également sur l’ouverture et la collaboration. Dans notre ère d’innovation rapide, embrasser ces principes permet de progresser, de surmonter les obstacles et de dépasser les limites de la pensée humaine. L’ouverture académique favorise l’échange d’idées et de connaissances, tandis que la collaboration permet aux chercheurs d’unir leurs forces pour résoudre des problèmes complexes. Ces principes sont essentiels pour le progrès de la recherche, libérer les capacités de l’intelligence artificielle et faire face à nos futurs défis », a souligné quant à lui le père Talal Hachem, recteur de l’USEK.

Les chercheurs primés

Pour la catégorie santé, sciences et technologie, le premier prix a été remis à Carla Ibrahim, étudiante à l’Université libanaise (UL), pour son travail sur l’évaluation de la composition des substituts du lait maternel, des aliments complémentaires commerciaux et des collations couramment données aux nourrissons. Le deuxième prix a été partagé entre Nour Maatouk, doctorante à l’AUB, pour son étude sur la détection précoce du cancer du sein ; Eva Hobeika, de l’USEK, pour son étude sur l’amélioration des analyses conventionnelles grâce à des approches d’aptasenseur électrochimique ; et Nizar Hani, également de l’USEK, pour son enquête sur les plantes comestibles sauvages de la Réserve de biosphère du Chouf. La troisième place pour cette catégorie a été remportée ex aequo par Melissa Rouphael, de l’USEK, et Taher Mayassi de la BAU, pour leurs recherches respectives sur l’état nutritionnel, le comportement alimentaire, les dysfonctionnements métaboliques et les modifications génétiques chez les patients autistes libanais, ainsi que sur les représentations et les inversions des tresses géométriques.Dans la deuxième catégorie qui comprend les sciences humaines, l’architecture, les arts, le droit et les affaires, Gilbert Mouawad, doctorant à l’USEK, a remporté la première place pour son projet sur l’entraînement au chant arabe à travers la gymnastique et le renforcement des muscles associés. Le deuxième prix a été attribué ex aequo aux étudiants de l’USEK, Halim Choueiry, Rawan Abou Nader et Elissar Naddaf, pour leurs recherches respectives sur la pensée design pour établir une infrastructure vers une économie de la connaissance, les contrats déséquilibrés avec la réforme du droit des contrats de 2016, et le rôle de l’ethos dans la réconciliation interchrétienne. Le troisième prix dans cette catégorie a été décerné à Georges Michel Abdelssater, de l’USJ, pour sa recherche sur la démocratie, la croissance et la liberté économique en Bulgarie, Hongrie, Pologne et Roumanie, ainsi qu’à Patricia Cortas, de l’USEK, pour sa recherche sur l’héritage mobilier au Liban de la moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle, et à Alisa Abdulghany, de la BAU, pour son étude sur la biodiversité urbaine. Finalement, les prix des meilleurs posters scientifiques ont été remportés par Amani Fawaz de l'USJ et Ghadeer Jalloul de l'AUB.

Le Collège doctoral et le Centre supérieur de recherche de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) ont organisé, les 18 et 19 mai, les Journées nationales des recherches doctorales. Cet événement, dont l’objectif est de favoriser l’échange de connaissances et la collaboration dans le monde de la recherche scientifique au Liban, a réuni 22 étudiants doctorants en provenance de...

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