
Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah prononçant son discours télévisé le 25 mai 2023. Capture d'écran al-Manar
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réaffirmé jeudi soir que sa formation était ouverte aux négociations sur la présidentielle, appelant les autres parties à venir "discuter sans conditions préalables". Dans un discours prononcé à l'occasion de la Fête de la libération du Liban-Sud par les troupes israéliennes en 2000, le leader chiite est par ailleurs revenu sur la démonstration de force de son parti dimanche dernier, estimant que ces exercices militaires font partie d'une "politique de dissuasion qui porte ses fruits".
Affirmant son "optimisme" par rapport à la présidentielle, Hassan Nasrallah a estimé qu'il était nécessaire pour les différentes parties de "dialoguer et communiquer davantage". "Nous ne sommes en rupture avec personne et nous disons : venez discuter avec nous sans conditions préalables et rédhibitoires", a-t-il lancé.
La veille, le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil avait affirmé que les relations entre les aounistes et le Hezbollah étaient entrées dans une "nouvelle phase". Le CPL est depuis 2006 l'allié politique du parti pro-iranien, mais les relations entre les deux formations se sont tendues ces derniers mois, le Hezbollah soutenant la candidature à la présidentielle de Sleiman Frangié, chef des Marada et rival de Gebran Bassil. Dernièrement, la formation aouniste était en tractations avec les parties opposées à Sleiman Frangié afin de trouver un candidat consensuel pour succéder à Michel Aoun, qui avait quitté Baabda fin octobre dernier.
Les tensions entre le CPL et le parti chiite se sont également cristallisées autour de la participation des ministres du Hezbollah aux différents Conseils des ministres tenus depuis le début de la vacance présidentielle. Les aounistes estiment que le gouvernement sortant ne devrait se pencher que sur les affaires urgentes, étant donné qu'il est uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes. Le cabinet de Nagib Mikati doit d'ailleurs se réunir au Sérail vendredi après-midi pour étudier un ordre du jour chargé qui, malgré les appels lancés par les ministres à une démission ou une destitution du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, visé par deux mandats d'arrêt internationaux pour corruption, ne devrait pas officiellement se pencher sur ce cas.
Démission volontaire
À ce propos, Hassan Nasrallah a écarté l'éventualité que le gouvernement tranche le cas Salamé. "Le Liban a deux options : soit le gouverneur démissionne de son plein gré, soit la justice assume ses responsabilités", a-t-il déclaré. Selon lui, un gouvernement sortant "n'a pas les prérogatives pour limoger (un haut-fonctionnaire) ni nommer" un successeur au gouverneur de la Banque du Liban.
Dans son dernier discours le 12 mai, Hassan Nasrallah avait utilisé ce même argument pour ouvrir la voie à une accession du vice-gouverneur, Wassim Mansouri, un chiite, à la tête de la BDL.
Le chef du parti chiite est en outre revenu sur les dernières menaces lancées par les dirigeants israéliens contre le Liban. "Faites attention et ne commettez pas d'erreur de jugements, ce qui risque de vous mener à une grande guerre dans la région et à votre annihilation", a lancé Hassan Nasrallah à l'attention des Israéliens.
Revenant en outre sur les exercices militaires très médiatisés, menés par son parti la semaine dernière, le dignitaire chiite a affirmé qu'ils entrent dans le cadre d'un "développement des capacités matérielles et militaires de la résistance". Il a enfin justifié ces manœuvres en affirmant que "la politique de dissuasion a porté ses fruits" et que la formule "armée-peuple-résistance est celle qui protège réellement le Liban".
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réaffirmé jeudi soir que sa formation était ouverte aux négociations sur la présidentielle, appelant les autres parties à venir "discuter sans conditions préalables". Dans un discours prononcé à l'occasion de la Fête de la libération du Liban-Sud par les troupes israéliennes en 2000, le leader chiite est par ailleurs revenu...
commentaires (13)
Le problème dans l'histoire du pays c'est que ces gens la ne comprennent pas qu'il suffit de respecter la constitution, les lois et les règles du pays pour sortir des impasses qu'ils créent. Déjà, qu'il accepte d’élire un Président de la République en fonction de la constitution Libanaise et non Berryste, c-a-d entreprendre un premier tour en la présence du minimum requis des deux tiers des parlementaires et passer au second tour ou le Président est élu avec la majorité + 1 voix des présents. De plus une fois que le premier tour est termine, il n'est pas répété ad vitam eternam. Nous sommes, en principe, en démocratie et la il n'y a rien a discuter. S'il faut discuter, c'est qu'une fois que le gouvernement est forme, ce dernier avec l'aide et le soutient du Président établissent un plan de reformes économique pour alléger les conditions du peuple, des reformes constitutionnelles pour remettre Taef sur les rails et militaires pour désarmer le Hezbollah. Or ce que HN cherche a éviter dans son "Sans conditions" c'est justement cela car s'il perd ses armes, il perdra les Chiites illico presto et son rêve de république islamique de suite. Quand a Israël et son annihilation, d’autre avant lui l'ont faite cette blague et elle ne nous a fait que du mal. Le jour que son rôle sera arrive a son terme, il sera écrasé sans avoir eu le temps d’éternuer. Un conseil, qu'il gagne la confiance de son peuple avant d’être va-t-en guerre il aura plus de chance de survie.
Pierre Christo Hadjigeorgiou
09 h 01, le 29 mai 2023