Rechercher
Rechercher

Société - Développement

Abiad : La technologie numérique, source de solutions pour la santé

Le ministre a donné hier un point de presse à l’ESA, en marge d’une conférence sur la numérisation du secteur.

Abiad : La technologie numérique, source de solutions pour la santé

Pendant le point de presse hier à l’ESA, le ministre sortant de la santé Firas Abiad et le directeur général de l’ESA Maxence Duault. Photo A.M.H.

Le secteur de la santé souffre particulièrement de la crise libanaise, au point de craindre pour sa survie. Mais pas question pour le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, de baisser les bras. Adepte de la politique des « petits pas » et des « petites victoires », il a annoncé hier, au cours d’un point de presse, son intention d’utiliser la technologie numérique pour trouver des solutions aux problèmes du secteur. La rencontre s’est déroulée à l’École supérieure des affaires à Beyrouth, en marge d’une conférence sur la numérisation du système de santé, avec la participation du directeur général de l’ESA, Maxence Duault.

L’informatisation du secteur, c’est par exemple la plateforme numérique Impact, qui a permis à chaque personne d’avoir accès au vaccin et à une attestation, pendant la pandémie de Covid-19. Ce premier succès à porter au crédit du ministère va en engranger d’autres. Comme l’application MedLeb qui permet au patient de connaître le prix du médicament tel que fixé par le ministère. « Face à la pénurie de médicaments contre le cancer, ce logiciel de traçage des produits pharmaceutiques a permis une plus grande transparence du secteur, mais aussi de limiter le gaspillage et la corruption. On peut désormais couvrir les besoins de 90 à 100 % des malades, alors que les médicaments suffisaient à peine à 30 % des patients avant la numérisation du secteur », assure le ministre Abiad.

Tribune

Une nouvelle stratégie nationale de santé pour faire face aux défis

La carte de santé, toujours à l’état de projet

La transformation numérique pourrait aussi permettre au secteur de la santé d’assurer des services à distance, notamment pour mieux desservir les zones rurales ou des patients à l’étranger. « Une industrie numérique libanaise créatrice de solutions pourrait naître et, peut-être, un jour générer des rentrées financières », précise Firas Abiad. Quant à la carte de santé, toujours à l’état de projet, elle devrait se concrétiser à long terme. Dans l’attente, « un projet pilote d’identité nationale de santé devrait voir le jour en juillet-août, auprès d’un échantillon de 170 000 patients, sélectionnés au sein des centres de santé primaire, avec le concours de la Banque mondiale », promet-il, répondant à une question de L’Orient-Le Jour.

Certes, les efforts ne peuvent être réalisés par une seule partie. Ils nécessitent des années de travail. « Les priorités du ministère vont dans le sens des attentes de la population : trouver des solutions numériques aux problèmes du médicament, de l’hospitalisation, de la pandémie. » D’où cette initiative du ministère de la Santé. « Nous avons rassemblé toutes les composantes des secteurs de la santé et de la technologie. Avec pour objectif de trouver une vision unifiée préalable au développement d’une stratégie », souligne le Dr Abiad. Une stratégie qui serait partie du plan national de la santé pour 2030, lancé au Grand Sérail il y a quelques mois et qui vise à développer l’accès aux services de santé au Liban.

Pour mémoire

Le ministre Abiad lance officiellement Meditrack

Pour rappel, le développement numérique est le cinquième et dernier pilier de la stratégie nationale de la santé, qui repose également sur la bonne gouvernance et la transparence, l’évolution du système de soins vers la prévention et la santé primaire, la reconstruction des services de base de la santé publique et la préservation du capital humain.

Et comme le développement numérique nécessite des investissements, les représentants des pays donateurs et des organisations internationales étaient de l’événement. Parmi les organisations internationales qui soutiennent le projet, l’Unicef, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé, l’Union européenne et l’Agence française du développement…

Lire aussi

Cinquante médicaments déjà enregistrés sur la plateforme MediTrack, annonce le ministre Abiad

Le secteur de la santé souffre particulièrement de la crise libanaise, au point de craindre pour sa survie. Mais pas question pour le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, de baisser les bras. Adepte de la politique des « petits pas » et des « petites victoires », il a annoncé hier, au cours d’un point de presse, son intention d’utiliser la technologie...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut