Le président du Parlement libanais Nabih Berry a appelé mercredi à élire un nouveau chef de l'Etat "au plus tard le 15 juin prochain", selon des déclarations rapportées par son bureau de presse. Le chef du Législatif a par ailleurs estimé que le climat régional et international "est encourageant" pour la tenue de la présidentielle, alors que le pays est sans chef de l'Etat depuis le 31 octobre dernier. "Il faut commencer par élire un président, au plus tard le 15 juin prochain, car personne ne peut prédire ce qui pourrait se passer si le vide au niveau de la présidence persiste", a dit M. Berry qui recevait une délégation de figures politiques chrétiennes.
Réuni à plusieurs reprises depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le Parlement n'a pas réussi à élire un nouveau président, faute de consensus politique.
Contacté par L'Orient-Le Jour, un responsable proche du président de la Chambre explique que la date butoir du 15 juin est liée à l'expiration du mandat du gouverneur de la Banque du Liban en juillet, ainsi qu'à la désignation d'un nouveau commandant en chef de l'armée, prévue pour janvier prochain. "Nabih Berry insiste pour que le président ait son mot à dire dans la désignation du nouveau gouverneur de la BDL et du prochain commandant en chef de l'armée", a expliqué ce responsable.
Le président du Parlement a exprimé l'espoir "que le danger d'une vacance au niveau de la direction de la banque centrale poussera vers l'élection d'un président le plus vite possible". "Le climat régional et international est encourageant en ce qui concerne la tenue de la présidentielle", a-t-il poursuivi.
Nabih Berry a enfin appelé à la mise en place d'un Etat laïc et d'une loi électorale proportionnelle sur base de circonscriptions étendues, ainsi que la mise sur pied d'un Sénat, une décentralisation élargie et l'imposition d'un quota pour l'élection féminine au Parlement.
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Berry appelle à élire un faible et un voyou ...
Zeidan
11 h 41, le 11 mai 2023