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Politique - Crise politique au Liban

Le Parlement planchera mardi sur le report des municipales, l'Exécutif sur leur financement

Bassam Maoulaoui dénonce une "volonté politique" derrière la non tenue du scrutin.

Le Parlement planchera mardi sur le report des municipales, l'Exécutif sur leur financement

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati lors d'une réunion au Grand Sérail, à Beyrouth, le 12 avril 2023. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a programmé pour mardi prochain, le 18 avril, un Conseil des ministres, afin de discuter de plusieurs points liés à l'impact de la crise socio-économique et au financement des prochaines élections municipales. Une réunion qui aura lieu quelques heures après une séance législative convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry pour... un report éventuel du scrutin faute de financement.

Cette double convocation intervient alors que, depuis des semaines, exécutif et législatif se renvoient la balle pour prendre une décision sur les municipales, qu'il s'agisse de débloquer des fonds pour les organiser ou de les reporter.

Le dernier point de l'ordre du jour distribué par le Grand Sérail aux ministres précise que les membres du cabinet sortant devront étudier "la demande du ministre de l'Intérieur concernant la couverture des dépenses liées aux élections municipales". Une réunion, prévue à 15h30, soit quelques heures après la séance législative annoncée par Nabih Berry.

L'ordre du jour de cette séance parlementaire a été annoncé plus tard dans la journée, après une réunion du Bureau de la Chambre. A l'issue de cette réunion, le vice-président du Parlement Elias Bou Saab a indiqué que la séance "sera consacrée principalement aux municipales", avec deux propositions de loi qui seront étudiées : celle d'une prolongation des conseils municipaux et des mandats des moukhtars pour quatre mois ou pour un an. Ces deux textes devraient être "fusionnés" en un seul, a-t-il ajouté. Trois autres propositions de loi seront également étudiées, concernant la loi sur les marchés publics dans le cadre des approvisionnements pour les municipalités. Le député a ensuite une nouvelle fois souligné que la décision d'organiser le scrutin est "entre les mains du gouvernement", mais que la prolongation des conseils est nécessaire pour éviter "un vide", qui se traduirait par une "paralysie totale" du pays, les moukhtars étant notamment chargés d'émettre tous les documents relatifs à l'enregistrement des naissances ou des demandes de passeport. "Nous avons statué, en laissant le dernier mot à l'assemblée plénière, pour que le mandat des conseils se termine au maximum le 31 mai 2024. De cette manière, nous évitons un vide pendant un an, mais le cabinet peut décider dès demain d'organiser les élections, quand il le veut lorsque le financement sera prêt".

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Mercredi, Elias Bou Saab, avait déclaré mercredi qu'il était devenu "presque impossible" pour le Liban d'organiser ces élections, accusant le cabinet sortant de Nagib Mikati de ne pas avoir réussi à obtenir les fonds nécessaires pour la tenue du scrutin.

Les municipales avaient déjà été reportées d'un an en 2022 et leur report, pour la seconde année consécutive, dans un Liban déjà paralysé par une double vacance exceptionnelle au niveau de l'exécutif, a provoqué de nombreuses critiques.

Paralysie

Lors d'une réunion à Bkerké avec le patriarche maronite Béchara Raï, le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a réitéré jeudi son appel à l'organisatin du scrutin, dénonçant une "volonté politique" derrière le non-respect de cette échéance.

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Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a de son côté déploré, lors d'un iftar organisé à Meerab, "le blocage des municipales après que celui de la présidentielle a paralysé le pays". De son côté, l'ancien ministre Michel Pharaon s'est interrogé sur "qui s'attelle à trouver des solutions pour aider les municipalités à accomplir leur rôle alors que la classe politique est occupée à repousser les élections municipales ?"

Outre le financement des élections municipales, le Conseil des ministres doit également discuter de plusieurs points, notamment liés aux conséquences de la crise socio-économique sur les Libanais. Le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, sera appelé à dresser un tableau de "la situation financière et monétaire et ses répercussions sur différents secteurs, notamment sur les salaires et compensations pour les fonctionnaires et retraités du secteur public". Plusieurs projets liés à des augmentations des indemnités de transport et autres avantages sociaux devront être étudiés par les ministres à ce sujet.

Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, devra également évoquer la question des subventions sur les importations de médicaments pour les maladies chroniques. 

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a programmé pour mardi prochain, le 18 avril, un Conseil des ministres, afin de discuter de plusieurs points liés à l'impact de la crise socio-économique et au financement des prochaines élections municipales. Une réunion qui aura lieu quelques heures après une séance législative convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry...

commentaires (4)

Il a déjà dépensé pratiquement tous les DTS et les libanais sont de plus en plus pauvres. Eh que voulez vous faire ? Ça me rappelle le jeu « le renard passe passe, à chacun à son tour » sauf qu’ici c’est « le voleur passe passe à chacun à son tour »…

Lecteur excédé par la censure

12 h 29, le 15 avril 2023

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Commentaires (4)

  • Il a déjà dépensé pratiquement tous les DTS et les libanais sont de plus en plus pauvres. Eh que voulez vous faire ? Ça me rappelle le jeu « le renard passe passe, à chacun à son tour » sauf qu’ici c’est « le voleur passe passe à chacun à son tour »…

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 29, le 15 avril 2023

  • Ces bandits en bande organisée qui se sont emparés du pouvoir préfèrentleurs trocs dans ce souk qui ne dit pas son nom à la démocratie qu’ils foulent continuellement du pied sans que le peuple ne décide un jour de mettre fin à leur toute puissance basée sur sa latitude et son apathie dues à toutes les misères qui lui ont été infligés en amont pour lui couper le souffle définitivement et pouvoir vaquer à leur basses besognes. Aucun détail n’est négligé. Tout est minutieusement planifié et chaque étape est suivie par les vendus qui sont sensés représenter le peuple est exécuter à la lettre. Du PM démissionnaire aux députés, ministres sortants et chefs de partis sont là pour réaliser leurs projets destructeurs en prenant les libanais pour des citoyens de seconde zone qui, dorénavant n’ont plus leur mot à dire puisqu’ils ont décidé que la constitution et les lois du pays servent d’accessoires pour les maintenir en place. Assez pleurnicher et gémir, assez faire semblant de ne pas être d’accords alors que tout prouve le contraire. Aucun acte concret n’a été utilisé par les opposants pour mettre fin à cette mascarade. Ils préfèrent tous compter les coups reçus et continuer leur chemin comme si de rien n’était. Où est donc la justice qui bombe le torse et bloque les enquêtes fière de sa toute puissance lorsqu’il s’agit de sauver les criminels et reste sourde muette lorsque son pays et sa démocratie sont anéantis? Mikati ce polichinelle, un de plus, est là, juste pour achever le pays.

    Sissi zayyat

    12 h 44, le 14 avril 2023

  • - REGARDEZ-LE SUR LA PHOTO, - ON DIRAIT QUE, PEUT-ETRE, IL PENSE ! - ATTEND-IL DE BERRY LE MOT - D,ORDRE POUR DECLENCHER LA DANSE ? - SA MAIN ASSISTE SON MENTON. - SES YEUX SE PERDENT DANS LE VIDE. - ATTEND-IL BERRY LE TONTON, - DE LUI DICTER L,IDEE STUPIDE ? - DES STRATAGEMES DES BARBUS, - ILS SONT ACTIFS EXECUTANTS. - ILS MENAGENT LES CORROMPUS, - ET S,EN FOUTENT DES DEPOSANTS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 20, le 13 avril 2023

  • Le Mikou est capable de débloquer les fonds pour ces élections APRÈS le vote du parlement pour le report, rien que pour mettre des bâtons dans les trois du Duc de Berry. Même s’il doit les avancer de ses milliards (fresh) personnels. Ah, c’est beau la politique ouin ouin de pays. Comment? Ça s’écrit win win? Au temps pour moi…

    Gros Gnon

    15 h 23, le 13 avril 2023

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