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Politique - Liban

Nasrallah : Le mot "Liban" n’a même pas été mentionné dans l’accord irano-saoudien

Le chef du Hezbollah maintient le flou sur l'attentat à la bombe dans le nord d'Israël la semaine dernière et renouvelle ses menaces contre l'Etat hébreu.

Nasrallah : Le mot

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, le 22 mars 2023 prononçant son allocution télévisée retransmise en direct au Liban. Photo AFP/Capture d'écran al-Manar

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé mercredi que le Liban n'a pas fait l'objet de discussions entre l'Iran et l'Arabie saoudite lorsque ces deux puissances ont scellé le 10 mars un accord pour rétablir leurs relations diplomatiques.

Le chef du parti pro-iranien a dans ce contexte espéré que cet accord aura des retombées "positives" sur la présidentielle libanaise, dans l'impasse depuis octobre 2022, mais a réaffirmé que la solution à cette échéance est purement libanaise.

Le leader chiite a en outre refusé de commenter l'attentat à la bombe qui avait frappé le nord d'Israël la semaine dernière et que Tel-Aviv avait attribué au Hezbollah. Hassan Nasrallah a ensuite renouvelé ses menaces contre l'Etat hébreu et a promis une riposte "ferme et rapide" à toute agression israélienne contre le Liban.

Ses propos sont intervenus lors d'une allocution télévisée retransmise en direct en hommage à l'un de ses fondateurs, Hussein Chami, décédé le 16 mars.

Une décision "interne par excellence"

Commentant brièvement la vacance à la présidence au Liban, Hassan Nasrallah a estimé que "les choses avancent lentement". "Les efforts se poursuivent et nous espérons que les contacts régionaux et l’accord irano-saoudien (…) aideront à accomplir cette échéance au Liban. Mais cela dépend en premier lieu de la scène intérieure. La décision est interne par excellence" a-t-il insisté.

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"Certains disent que les Iraniens et les Saoudiens se sont mis d’accord sur une annexe concernant le Liban. Cela est faux. Le mot « Liban » n’a même pas été mentionné dans l’accord irano-saoudien", a insisté Hassan Nasrallah.

Le Liban est sans président depuis octobre 2022, date de la fin du mandat du président Michel Aoun, allié du Hezbollah. Le Parlement a tenu onze séances électorales qui ont toutes échoué jusque-là, faute d'accord politique entre les différents partis, comme cela est de coutume. Depuis, le président du Parlement Nabih Berry n'a plus convoqué la Chambre à des séances électorales. Plusieurs partis et députés de l'opposition soutiennent la candidature du député de Zghorta Michel Moawad, alors que le Hezbollah et son allié chiite, le mouvement Amal, soutiennent celle du chef des Marada, Sleiman Frangié. Ni M. Moawad ni M. Frangié n'ont réussi jusque-là à obtenir le nombre de voix nécessaires pour être élus.

Le 6 mars, le chef du Hezbollah annonçait pour la première fois de manière officielle le soutien de son parti à la candidature de Sleiman Frangié. Son allié chiite Nabih Berry avait fait de même quelques jours plus tôt. Sauf que M. Frangié lui-même n'a toujours pas officiellement annoncé sa candidature.

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Le 10 mars, quatre jours seulement après le soutien annoncé par le chef du Hezbollah à une éventuelle candidature de M. Frangié, l'Arabie saoudite et l'Iran ont officialisé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Une nouvelle donne géopolitique qui semble bouleverser les calculs du parti chiite.

Quelques heures après l'annonce du réchauffement diplomatique irano-saoudien, Hassan Nasrallah affirmait dans un discours télévisé que cette normalisation est un "changement très bienvenu" qui aidera la région et le Liban.

Quelques jours plus tôt, il conseillait à ses adversaires et ses alliés politiques de ne pas miser sur un compromis irano-saoudien pour un déblocage du dossier présidentiel. Certains observateurs estiment que le rapprochement irano-saoudien augmenterait les chances de Sleiman Frangié d'être élu, alors que d'autres affirment le contraire.

L'attentat en Israël et les menaces

Sur le plan sécuritaire, Hassan Nasrallah a pour la première fois commenté l'attentat à la bombe qui a frappé le nord d'Israël le 13 mars et qui a été attribué par l'Etat hébreu au Hezbollah, maintenant toutefois expressément le flou autour d'une éventuelle implication de son parti.

"Il y a eu un incident la semaine dernière dans le nord de la Palestine occupée ce qui a provoqué une confusion chez l’ennemi. Certains ont largement commenté le silence du Hezbollah. Ce silence fait partie de sa gestion de la bataille", a-t-il expliqué. "L’ennemi est confus et ne sait rien de rien. Le Hezbollah doit-il donc s’expliquer pour se défendre ? Le silence fait partie de la bataille politique, psychologique et politique. Nous ne sommes pas tenus de commenter tout incident. Et parfois le silence équivaut à un commentaire", a conclu le chef du parti pro-iranien.

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Il a ensuite formulé une nouvelle fois des menaces contre Israël. "Lancer une guerre contre le Liban pourrait mener à une guerre dans toute la région, et c’est cela que l’ennemi craint (...)", a-t-il estimé.

"La Résistance (le Hezbollah, NDLR) répondra fermement et rapidement à toute agression sioniste contre le Liban, militaire ou sécuritaire, contre toute personne au Liban, qu’elle soit Libanaise, Palestinienne ou autre", a prévenu Hassan Nasrallah.

Le 15 mars, l'Etat hébreu avait en outre annoncé avoir tué deux jours plus tôt dans le nord d'Israël un suspect portant une ceinture explosive, et évoqué une possible implication du Hezbollah. Le suspect, soupçonné de s'être infiltré en Israël à partir du Liban, avait été abattu par les forces israéliennes dans le nord du pays alors qu'il portait une ceinture explosive, selon la version israélienne. Cette rare attaque n'avait jusque-là pas été commentée par le Hezbollah. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), affirmait pour sa part ne pas avoir "observé de passage" vers Israël depuis le Liban.

Le jour-même de l'annonce israélienne, un groupuscule jusque-là inconnu du public et se faisant appeler "Conseil révolutionnaire des forces de Galilée-Les loups solitaires", avait revendiqué l'attaque, démentant la version israélienne.

Mardi, un véhicule militaire israélien a sauté sur une mine, alors qu'il se trouvait près de la frontière libanaise, au niveau du village de Aïta el-Chaab, au Liban-Sud, faisant plusieurs blessés. L'explosion a fait deux blessés, dont un se trouvant dans un état critique, a rapporté l'armée israélienne, tandis que la chaîne télévisée du Hezbollah, qui avait rapporté l'incident tôt dans l'après-midi, a fait état de trois blessés.

En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé mercredi que le Liban n'a pas fait l'objet de discussions entre l'Iran et l'Arabie saoudite lorsque ces deux puissances ont scellé le 10 mars un accord pour rétablir leurs relations diplomatiques.Le chef du parti pro-iranien a dans ce contexte espéré que cet accord aura des retombées "positives" sur la présidentielle...

commentaires (14)

- FORTS DU LACHAGE PAR LA FRANCE DES CHRETIENS, - CEUX QUI N,APPROUVAIENT QU,UN CHEF D,ETAT DU DIALOGUE, - AUJOURD,HUI NOUS LA JOUENT EN LOYAUX CITOYENS, - DEMOCRATES QUAND ON S,EMBARQUE EN LEUR PIROGUE. = - NIAIS QUI DES CHRETIENS LES CROIRAIT UN INSTANT. - ET SE LAISSERAIT PRENDRE EN LES FILETS PERSIQUES, - MEME SI PAR MACRON LANCES INCONSCIEMMENT. - NOTRE AVENIR N,EST POINT AVEC CES HYSTERIQUES.

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 11, le 23 mars 2023

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Commentaires (14)

  • - FORTS DU LACHAGE PAR LA FRANCE DES CHRETIENS, - CEUX QUI N,APPROUVAIENT QU,UN CHEF D,ETAT DU DIALOGUE, - AUJOURD,HUI NOUS LA JOUENT EN LOYAUX CITOYENS, - DEMOCRATES QUAND ON S,EMBARQUE EN LEUR PIROGUE. = - NIAIS QUI DES CHRETIENS LES CROIRAIT UN INSTANT. - ET SE LAISSERAIT PRENDRE EN LES FILETS PERSIQUES, - MEME SI PAR MACRON LANCES INCONSCIEMMENT. - NOTRE AVENIR N,EST POINT AVEC CES HYSTERIQUES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 11, le 23 mars 2023

  • C’est vrai que le mot Liban ne doit pas trop être dans vos priorités cher Hassan, sauf à en a faire une annexe du système en place en Iran dont la grande majorité du peuple , surtout les générations montantes, n’en veulent absolument plus.

    Liban Libre

    14 h 21, le 23 mars 2023

  • Bof... autant en emporte le ...

    Wlek Sanferlou

    12 h 44, le 23 mars 2023

  • Un discours, maintenant, pourquoi faire? Est ce un message pour ses maîtres pour leur rappeler son existence, son impatience et sa loyauté envers eux, eux qui pourraient le dénigrer sur un coup de tête ou suite à un contrat juteux? Il a chaud aux fesses et semble inquiet de ne pas faire partie du dialogue alors qu’il ne tarit pas d’éloges et de messages pour leur rappeler qu’il peut se dissocier d’eux et imposer ses conditions au Liban sans leur accord, d’où sa phrase que le problème de la présidentielle est libanais. Serait ce une menace pour éveiller leur curiosité à savoir de quoi serait il capable si par bonheur -pour les libanais- ses alliés le lâchaient? Ou un ballon d’essai pour connaître leurs intentions futures quant à son sort qui est déjà scellé? Dans tous les cas il ne semble pas serein lorsqu’il menace d’embraser la région si Israël décide de lui botter les fesses puisque actuellement les libanais sont disposés à sacrifier ce qui reste pour se débarrasser de lui une fois pour toute. L’incident en Israël est loin d’en être un, c’est une provocation, une de plus, pour accélérer les choses et enfin savoir si son existence dans notre pays est encore indispensable alors que les deux protagonistes ont décidé du contraire. Les libanais ont un grand rôle à jouer maintenant. Ils devraient le mettre au pied du mur afin qu’il change de camp avant qu’il ne soit trop tard pour lui de se voir humilié par ses alliés d’hier qu’ils le trouvent actuellement encombrant. A suivre…

    Sissi zayyat

    11 h 10, le 23 mars 2023

  • Vous êtes toxique !

    Brunet Odile

    10 h 08, le 23 mars 2023

  • Quel homme, quelle sagesse! Le mot "Liban" non, le mot "Hezbollah" sûrement!

    Georges Olivier

    09 h 09, le 23 mars 2023

  • On a une chance inouïe de l’avoir toutes les semaines à la TV. Dans un pays qui se respecte, ça doit être interdit : aucune contradiction, aucun débat, aucun journaliste, juste un monologue pour bourrer le crâne de la populasse.

    Jacques d

    01 h 41, le 23 mars 2023

  • Il est bien plus astucieux que tous les autres leadrs du Liban .

    Chucri Abboud

    23 h 56, le 22 mars 2023

  • ************* LA MEDITATION ************* - LE TANDEM BLOQUE. ILS SONT DELEGUES POUR LE FAIRE. - LES CHRETIENS LE FONT PAR LEUR BETE DISSENSION. - ILS CAUSENT TOUS ENSEMBLE AFFLICTION ET MISERE, - AU PEUPLE ET AU PAYS, SANS POINT DE COMPASSION. = - QUAND MEME LEURS VOIES SONT PUISSAMMENT DIFFERENTES, - QUAND MEME LES ACCORDS NE SONT PAS POUR AMIS, - LES FRERES ENNEMIS DEVRAIENT SAUTER LES PENTES, - S,ASSEOIR ENSEMBLE ET ECHANGER LEURS AVIS. = - LE PAYS EST PETIT POUR DE RISQUES PARTAGES. - MEME SI L,AFFLICTION NOUS FAIT DIRE AUTREMENT. - EN FRERES NOUS DEVONS ABOLIR LES CLIVAGES, - ET CHERCHER ENTRE NOUS UN JUSTE ARRANGEMENT : = - APPLIQUER TOUS LES POINTS DE LA CONSTITUTION, - ET LES RESPECTER SANS AUCUNE HESITATION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 33, le 22 mars 2023

  • IL EST TRISTE DANS LA PHOTO OU PLUTOT SOUCIEUX ET INQUIET, ET SANS DOIGT LEVE POUR LA PREMIERE FOIS. IL SAIT. ET CA LE TRACASSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 31, le 22 mars 2023

  • SI IL Y A DES ACCORDS, AUTRE QUE L,OUVERTURE DE CONSULAT ENTRE LA SAOUDITE ET L,IRAN, UN POINT REVELE C,EST QUE L,ARABIE EST PRETE, SI LES CHOSES ENTRE EUX AVANCENT, A ENTREPRENDRE DES INVESTISSEMENTS EN IRAN. LE CONTRAIRE EST HORS QUESTION. L,IRAN ETANT EN FAILLITE. ALORS C,EST LA SAOUDITE QUI REQUIERT DES CONCESSIONS DE L,IRAN ET AVANT TOUT AU YEMEN ET AU LIBAN. LE CONTRAIRE EST HORS QUESTION ET LE BARBU LE SAIT BIEN LUI ET SON LIEUTENANT BERRIOTE. ILS SAVENT QU,ILS VONT ETRE OBLIGES A METTRE DE L,EAU DANS LEUR LIMONADE A LA COULEUR BLANCHE, ROSEE OU ROUGE. PATIENCE CA VA VENIR. ILS FERONT BIEN DE NE PAS PERDRE DE TEMPS ET DE PARLER DE PRESIDENT CONSENSUEL EN LA PERSONNE DU CHEF DE L,ARMEE. LE TEMPS DE : JE CHOISIS ET J,IMPOSE EST FINI. ILS FERAIENT BIEN AUSSI, PUISQU,ILS SE DECLARENT ADEPTES DE LA CONSTITUTION, TAEF, DE SE DESARMER ET DE SE TRANSFORMER UNIQUEMENT EN PARTI POLITIQUE. JUSQU,A CETTE OPTION LA PLUS REALISTIQUE, LES AUTRES DEVRAIENT FAIRE PATIENCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 02, le 22 mars 2023

  • Le chef de la résistance révolue a parlé ... C'est le chef d'une mafia plutôt qui gère ses intérêts ceux de la Syrie et surtout des enturbanés Iraniens

    Zeidan

    18 h 42, le 22 mars 2023

  • est ce qu’il se rend compte qu’il répète les mêmes paroles de discours en discours? Son responsable en communication ne semble pas super futé. Il faut peut être lui pardonner ce radotage car à 40 mètres sous terre, il manque peut être d’oxygène notamment pour le cerveau.

    Lecteur excédé par la censure

    18 h 19, le 22 mars 2023

  • "... Le mot "Liban" n’a même pas été mentionné dans l’accord irano-saoudien ..." - Forcément, ça s'appelle "Liran" maintenant...

    Gros Gnon

    18 h 06, le 22 mars 2023

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