Trois suspects arrêtés dans l'affaire de la disparition du cheikh Ahmad Rifaï

Les forces de sécurité libanaises ont arrêté vendredi soir trois suspects pour leur implication présumée dans la disparition du cheikh Ahmad Rifaï, un religieux sunnite du Akkar (nord du Liban) porté disparu depuis lundi, a confirmé une source judiciaire à L'Orient-Le Jour samedi.

Les services de renseignement de l'armée libanaise et la police (Forces de sécurité intérieure, FSI) ont effectué une descente vendredi soir dans la région de Karkaf, localité natale du cheikh Rifaï, a indiqué cette même source. Trois personnes ont été arrêtées, puis l'une d'entre elles a été relâchée après interrogatoire.

Les FSI avaient auparavant mené une opération dans le quartier Abi Samra à Tripoli vendredi, peu après que la voiture du cheikh a été retrouvée près de l'hôpital Haykal dans le Koura, sans ses plaques d'immatriculation. Des chiens policiers ont été utilisés lors des perquisitions, qui ont duré jusqu'à samedi matin.

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L'enquête sur cette affaire est conduite sous la direction de Samaranda Nassar, première juge d'instruction du Liban-Nord. Après que des rumeurs ont fait état samedi de l'implication du Parti syrien national social (PSNS) dans cette affaire, le parti a publié une déclaration démentant l'arrestation de l'un de ses membres de haut rang.

Le PSNS a condamné "les tentatives d'exploiter l'incident et de provoquer des divisions pour des raisons dérisoires". Le parti est proche des groupes pro-iraniens de la région, tandis que le cheikh Ahmad Rifaï est connu pour être très critique envers le Hezbollah et ses alliés de Téhéran.

Pour sa part, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a fait remarquer que "de nouvelles données, qui ont fait surface et sont en cours de confirmation, pourraient contribuer à faire la lumière sur toutes les circonstances de cette affaire."

Le cheikh Rifaï a été vu pour la dernière fois à Tripoli lundi soir. Selon certains médias, le dernier prêche prononcé par lui portait sur le trafic de drogue dans les zones sous l'influence du Hezbollah.