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Politique - Liban-Syrie

Une délégation parlementaire reçue par Assad

« Le Parlement libanais est prêt à avoir des relations à un niveau plus poussé » avec le régime syrien, affirme Ali Hassan Khalil.

Une délégation parlementaire libanaise s’est rendue hier à Damas, où elle a été reçue par le président syrien Bachar el-Assad et plusieurs hauts responsables. À la tête de cette délégation, le député du mouvement chiite Amal Ali Hassan Khalil en sa qualité de chef du comité de la fraternité et de l’amitié parlementaire libano-syrienne a affirmé depuis la capitale syrienne que « le Parlement libanais est prêt à avoir des relations à un niveau plus poussé » avec le régime syrien, alors que la Syrie demeure politiquement isolée sur la scène internationale depuis 2011 et la répression sanglante par le pouvoir des manifestations contre le régime.

Au cours de sa visite, la délégation a été reçue aussi par le Premier ministre syrien Hussein Arnous, son ministre des Affaires étrangères Fayçal Mokdad et le président de l’Assemblée populaire syrienne, Hammouda

Sabbagh, selon des informations de l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Elle comprenait outre M. Khalil six députés : l’indépendant Jihad Samad (sunnite proche du 8 Mars), Kassem Hachem (sunnite proche du tandem chiite), Tony Frangié (Marada), Ghazi Zeaïter (Amal), Samer el-Tom (Courant patriotique libre) et Hagop Pakradounian (Tachnag).

« Au Parlement libanais, nous sommes prêts à avoir des relations d’un niveau plus poussé avec la Syrie et à coopérer dans toute la mesure du possible », a déclaré M. Khalil après la réunion avec le chef du législatif syrien. Il a dans ce cadre appelé de ses vœux à des réunions régulières entre les députés des deux pays « afin de servir les intérêts communs ». La délégation a également présenté ses condoléances pour les victimes du séisme meurtrier du 6 février et condamné la frappe israélienne de ce dimanche matin sur Damas. « Nous voulons exprimer notre solidarité avec notre sœur, la Syrie, dans la mesure des ressources disponibles au Liban et nous croyons en sa capacité à se sortir de cette crise », a également déclaré Ali Hassan Khalil à l’issue de la réunion entre la délégation et M. Arnous. Il a encore soulevé « les difficultés auxquelles doit faire face la Syrie, qu’il s’agisse d’attaques de terrorisme, d’un siège ou du vol de ses ressources, notamment en pétrole et en blé ».

De son côté, le président Assad a salué, au cours de la réunion avec la délégation, la réponse des autorités et du peuple libanais après le séisme et souligné les « relations fraternelles » entre les deux pays. « C’est sur cette base que devrait se construire les politiques officielles afin de servir les intérêts partagés des deux peuples », a-t-il déclaré. Après le tremblement de terre, une délégation ministérielle libanaise s’était en effet rendue en Syrie il y a une dizaine de jours, à la demande du Premier ministre sortant Nagib Mikati, pour afficher la solidarité de Beyrouth avec Damas. Formée du chef sortant de la diplomatie Abdallah Bou Habib et des ministres sortants des Travaux publics Ali Hamiyé, des Affaires sociales Hector Hajjar et de l’Agriculture Abbas Hajj Hassan, la délégation s’était entretenue, parmi plusieurs rencontres, avec le président Bachar el-Assad. Cette visite avait été considérée par les opposants au régime de Bachar el-Assad et ses alliés au Liban comme un prétexte pour paver la voie à une normalisation des rapports entre Beyrouth et Damas.

Beyrouth condamne les frappes israéliennes sur Damas

Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné hier la frappe israélienne menée dans la nuit de samedi à dimanche sur Damas, dénonçant « la destruction et les victimes civiles, alors que le pays ne s’est pas encore remis du séisme destructeur » survenu début février, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Dans un communiqué, le palais Bustros a dénoncé « une atteinte à la souveraineté de la Syrie » et une « violation des règles les plus élémentaires du droit international ». « Israël ne se soucie guère de la souffrance humaine liée à ses attaques contre les habitants de la région, notamment en temps de crise », poursuit le texte.Quinze personnes ont été tuées lors de la frappe israélienne sur Damas, qui a visé un quartier abritant le siège de plusieurs services de sécurité selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Il s’agit de la frappe israélienne la plus meurtrière sur Damas depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays, d’après l’Observatoire, ONG basée au Royaume-Uni et disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie. Elle a notamment visé le quartier de Kafr Sousa, secteur de haute sécurité qui abrite les sièges de services de sécurité et de renseignements et où vivent de hauts responsables. Selon l’OSDH, la frappe a visé une réunion à laquelle participaient des responsables militaires syriens. Le ministère syrien de la Défense a fait état d’un bilan provisoire de cinq morts, « dont un soldat », et 15 blessés. Des missiles israéliens ont également visé un entrepôt utilisé par des combattants prorégime notamment le Hezbollah, près de Damas, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Une délégation parlementaire libanaise s’est rendue hier à Damas, où elle a été reçue par le président syrien Bachar el-Assad et plusieurs hauts responsables. À la tête de cette délégation, le député du mouvement chiite Amal Ali Hassan Khalil en sa qualité de chef du comité de la fraternité et de l’amitié parlementaire libano-syrienne a affirmé depuis la capitale syrienne...

commentaires (6)

Monsieur El Tom est reparti de syrie en pyjama... tradition de son parti politique ...

Tania

08 h 44, le 21 février 2023

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Commentaires (6)

  • Monsieur El Tom est reparti de syrie en pyjama... tradition de son parti politique ...

    Tania

    08 h 44, le 21 février 2023

  • Quelle honte ..???

    Eleni Caridopoulou

    19 h 18, le 20 février 2023

  • Toujours les mêmes lécheurs de bottes qui rompent la solidarité et vont comme des toutous baiser la main du boucher leur confrère.

    Sissi zayyat

    11 h 07, le 20 février 2023

  • "des réunions régulières entre les députés des deux pays :. Voilà qui prouve (s'il en était besoin) que le séisme et l'aide humanitaire n'étaient qu'un prétexte pour réhabiliter le régime Assad. .

    Yves Prevost

    08 h 45, le 20 février 2023

  • Le CPL qui cherche à masquer sa soumission à l’entité néo-safavide en s’opposant verbalement à Amal et (sans le nommer) au Hezbollah est donc toujours prêt à rejoindre les sbires de Berri et même de Frangié pour se retrouver autour d’une table non pas libanaise mais assadienne. Ah, ce petit Michel qui en 1989 disait vouloir la tête du père de son actuel maître de table damascène, et ce pauvre « cha3b lebnén el 3azim » qui s’est jeté dans ses bras à l’époque et qui a encore aujourd’hui tant de mal à comprendre qu’il n’y a pas de « kellon ya3né kellon » mais un ennemi qui est l’entité néo-safavide, laïque à Damas ou religieuse à Téhéran, qui dispose au Liban d’une milice satellite occupante et de multiples chevaux de Troie avoués ou non et en apparence opposés les uns aux autres…

    Citoyen libanais

    08 h 35, le 20 février 2023

  • Une belle brochette de représentants du peuple. No more comment

    Goraieb Nada

    08 h 28, le 20 février 2023

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