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Idées - Entretien

François Héran : « Face à l’ampleur de la question migratoire, l’idée de se barricader ne sert à rien »

Observateur inlassable des phénomènes migratoires et de leurs implications politiques et sociales, François Héran, professeur titulaire de la chaire Migrations et sociétés du Collège de France et directeur de l’institut Convergences Migrations, a conclu cette semaine une série de conférences et de rencontres sur le terrain à l’invitation de l’ambassade de France. De retour dans un pays qu’il a connu pour la première fois à la fin des années 1960, avec l’intention « d’apprendre beaucoup » et « pas seulement de transmettre », le sociologue, anthropologue et démographe pose pour « L’OLJ » un regard dépassionné sur ces questions souvent explosives dans le débat public.

François Héran : « Face à l’ampleur de la question migratoire, l’idée de se barricader ne sert à rien »

Photo João Sousa

Le Liban fait en effet partie de ces pays qui restent attractifs, qui attirent des migrants de longue date et qui en même temps comptent beaucoup d’émigrés. Cela se traduit par un remuement de population considérable. Et pourtant, le Liban conserve...
Le Liban fait en effet partie de ces pays qui restent attractifs, qui attirent des migrants de longue date et qui en même temps comptent beaucoup d’émigrés. Cela se traduit par un remuement de population considérable. Et pourtant, le Liban conserve...

commentaires (6)

@hago1 > je ne vois pas en quoi M. Heran - qui a le mérite de bousculer un peu nos convictions les mieux établies - nous donne des conseils ! Son discours est clair et factuel. En rien revendicatif pour notre pays. A votre réaction, on voit bien que ca gratouille, alors que vous ne faîtes sans doute même pas partie de La "Majorité", seulement d'une des minorités "majoritaires".

Ca va mieux en le disant

07 h 09, le 19 février 2023

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Commentaires (6)

  • @hago1 > je ne vois pas en quoi M. Heran - qui a le mérite de bousculer un peu nos convictions les mieux établies - nous donne des conseils ! Son discours est clair et factuel. En rien revendicatif pour notre pays. A votre réaction, on voit bien que ca gratouille, alors que vous ne faîtes sans doute même pas partie de La "Majorité", seulement d'une des minorités "majoritaires".

    Ca va mieux en le disant

    07 h 09, le 19 février 2023

  • Il faut oublier ce qui viennent d’Afrique.

    Eleni Caridopoulou

    17 h 42, le 18 février 2023

  • ""Cependant, si la France avait une image favorable de ces réfugiés européens, ce n’est pas pour autant qu’elle les a accueillis massivement""... Mais quelle France ? L’administration française ou celle de Jean-Marie Lepen. Quelle est cette image favorable ? Les mesures de restreindre l’accès au territoire ou à la nationalité sont draconiennes. C’est presque une tendance qui s’internationalise, quand un pays comme l’Australie interdit à vie aux boat people de s’établir dans le pays, où des réfugiés sont autorisés à s’installer après 10 ans d’attente. Dix ans, mais c’est long dans une vie. On cherche à se barricader, pour céder finalement. Remarque, les termes ""réfugiés, déplacés"" sont souvent mélangés dans l’interview.

    Nabil

    13 h 20, le 18 février 2023

  • La question d’Anne marie el Hage, …. Cela est encore vrai aujourd’hui : d’un côté, sa jeunesse et ses forces vives le quittent massivement face à la succession de crises qu’il subit ; de l’autre, il sert de refuge à un très grand nombre de réfugiés syriens et, dans une moindre mesure, palestiniens. ""Dans une moindre mesure"" ! Un des particularismes du Liban, pays encore en guerre, c’est la mosaïque de sa population d’origine, si j’ose écrire, sur un minuscule territoire (16 ou 20 communautés confessionnelles). Particularisme ? J’exagère, beaucoup de pays peuvent prétendre à ce particularisme. Beyrouth est une ville de réfugiés, d’exilés. Pour combien de temps ils le resteront encore sous ce statut ? Dans "une moindre mesure" par le nombre de populations de réfugiés, d’accord. Mais si le réfugié syrien, et je pense qu’il le sera pour longtemps, avant que ne finit la guerre chez lui, décide de retourner chez lui, qui l’interdira ? Alors que le réfugié palestinien, et la question est de taille, après avoir fait la guerre au Liban, son pays d’accueil se heurte au refus d’Israël depuis 1948. Le Palestinien avait une cause, dans le passé. Avec le temps, mais dans combien de temps, s’ils se régularisent par des documents d’identité (ce qui fait laver beaucoup de mains) ils ne seront pas tout autant Libanais, mais sunnites, ou chrétiens selon le rite, et c'est là à mon avis où se situe le problème... et j’espère me tromper d’avis.

    Nabil

    12 h 57, le 18 février 2023

  • C’est curieux, je lis l’article, en même temps que j’écoute sur France Culture un débat sur les migrations, émission de Jeanneney qui finit par une chanson de Charles Aznavour, "Les émigrants", qu’on a le plaisir de la réécouter sur You Tube. Ça fait plaisir d’écouter Aznavour, le Français, l’Arménien, et son un côté un peu libanais, le grand Charles (la grandeur n’est pas une question de taille) chanter les émigrants. Nous sommes faits de migrations, de brassage. Se barricader comme on fait au cœur de l’Europe pour des raisons économiques. Établir des barrages finira un jour ou l’autre par céder. Tout est question de temps… Mais je reviendrai sur l’article…..............https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/concordance-des-temps/migrants-pour-une-longue-histoire-5790405

    Nabil

    12 h 14, le 18 février 2023

  • Monsieur Heran. Les theses théoriques sur l’immigration sont bonnes pour les ronds de jambe au Collège de France. Pour votre information, la population réfugiée/ déplacée/ immigrée recensée constitue maintenant 20% de la population du Liban, ce qui place celui-ci au haut du podium en termes d’immigrés par habitant. Déversons 12 millions d’émigrés (dont les nôtres) chez vous, à commencer par votre ville natale de Laon, en France et venez donner des leçons aux libanais après.

    Mago1

    05 h 02, le 18 février 2023

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