Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a averti, mardi, que la fermeture des écoles publiques au Liban au cours des six dernières semaines a causé "des dommages importants et persistants à l'apprentissage, au bien-être mental et physique et à la sécurité des enfants".
Les enseignants des écoles publiques du Liban ont entamé une grève début janvier pour protester contre la détérioration de leurs conditions de travail et le fait que le gouvernement ne répond pas à leurs revendications. Ils réclament notamment une augmentation des salaires et des frais de transport, une amélioration de l'assurance médicale et la possibilité de recevoir une partie de leur revenus en dollars. Samedi, la Ligue des enseignants du public les a appelés à poursuivre leur grève vu que le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, ne leur a pas encore présenté de solutions "tangibles".
"Impact dévastateur"
Dans un communiqué, l'UNICEF a indiqué "reconnaître le dévouement et l'engagement des enseignants envers leurs élèves et comprendre l'impact négatif de la crise économique sur leur vie". Toutefois, "il est temps maintenant que toutes les parties prenantes s'unissent pour faire en sorte que tous les enfants retournent à l'école et que l'apprentissage ne soit plus jamais interrompu", a noté le texte.
"Lorsque les écoles ferment, les mariages précoces augmentent, l'exploitation, les abus sexuels et le travail des enfants se multiplient. L'impact sera dévastateur sur l'avenir et le bien-être des enfants et des jeunes, de leurs familles, et sur la prospérité du Liban", prévient l'UNICEF. Selon un rapport de la Banque mondiale, "une année de scolarité perdue se traduirait par des pertes pour l'économie libanaise pouvant atteindre 2,5 milliards de dollars US dans les années à venir", ajoute-t-il.
Les enseignants des écoles publiques se sont entretenus à maintes reprises avec le ministre Halabi et le Premier ministre sortant Nagib Mikati et ont reçu "des promesses qui n'ont pas été mises en œuvre". La semaine dernière, le gouvernement sortant a approuvé diverses demandes formulées par le ministère de l'Éducation, mais a négligé les demandes des ligues des enseignants, arguant que l'approbation du ministère des Finances est nécessaire.
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Pain, essence, électricité, école, banque, monnaie, armée... tous les indicateurs sont au rouge. Notre Liban est en état de mort cérébrale. Il ne se relèvera ni avec l'Iran greffé au cerveau, ni avec le pacemaker des donateurs. Reprenons notre destin en mains. Revoluciòn.
Ca va mieux en le disant
10 h 40, le 15 février 2023