Résistance ou aliénation ?

Voici déjà quelques décennies que les Libanais ont eux-mêmes creusé leur trou et mené leur Liban vers cet enfer actuel. Après avoir donné il y a un demi-siècle libre cours à Arafat avec son Fateh Land et l’accord du Caire sous tutelle nassérienne, ils ont fait encore mieux il y a trente ans en sacralisant une certaine résistance communautaire en lieu et place de l’ancienne dont ils n’en voulaient plus. Ils étaient contents de les voir embarquer pour la Tunisie lointaine. À leur place ils ont octroyé un droit sacro-saint exclusif à une communauté armée et financée par l’étranger. D’une tutelle à une autre beaucoup plus imposante. Comment encore à ce jour entendre des voix parler de fierté et de fidélité à la résistance alors qu’il s’agit d’une aliénation totale. Comment qualifier les applaudissements en 2006 de Libanais qui parlent de fierté retrouvée ? Quel en est le prix en retour ? Où est-elle cette fierté lorsque tout vient d’un pays étranger ? Où est-elle cette fierté qui engloutit le pays encore plus dans le confessionnalisme ? Tout pays a droit à une aide étrangère quand l’aide extérieure reste sous contrôle. Tel n’est pas du tout le cas. L’aide iranienne aurait été la bienvenue dans le cadre étatique et officiel entre deux pays amis. Les Libanais pourtant réputés intelligents n’ont fait que des erreurs graves depuis un demi-siècle pour ne pas dire des trahisons et des bêtises envers leur Liban. Parler de fidélité et de reconnaissance à la résistance est une insulte à la fierté nationale. Aujourd’hui, la seule résistance est la résistance à la mort du Liban, à sa faillite, à son argent spolié, à son visage défiguré et à la souffrance du peuple avili. Cette organisation communautariste est contraire à la Constitution puisque financée et armée par l’extérieur. Ceux qui ont donné libre cours à cette anomalie sont complices et responsables. De plus ils ont porté atteinte au droit de l’enfance en laissant faire l’embrigadement militaire et l’endoctrinement d’enfants en bas âge. Que seront les cerveaux de ces tous jeunes enfants libanais dans le Liban de demain ?

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